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Empathie à l’école – kit pédagogique

Intégrer l’empathie et les compétences psychosociales en classe

Le ministère de l’Éducation nationale préconise la généralisation des cours d’empathie dans les écoles dès la rentrée de septembre 2024. Cette initiative met en lumière la nécessité de repenser nos méthodes pédagogiques en se concentrant sur le développement de compétences psychosociales. Ce mouvement ambitieux, faisant partie du Plan interministériel de lutte contre le harcèlement, a démarré par une phase d’expérimentation dans plus de 1000 écoles depuis janvier 2024. Elle souligne l’importance de former nos élèves à l’empathie pour améliorer leurs relations interpersonnelles, leur estime de soi et, in fine, leur réussite scolaire.

En réponse à cette initiative, et pour soutenir l’implémentation du kit pédagogique fourni par le ministère, j’ai conçu une série de capsules vidéo pédagogiques. Ces vidéos visent à compléter et à enrichir le kit sur l’empathie en lien avec le référentiel des compétences psychosociales. Elles offrent des approches pratiques et engageantes pour aborder les thématiques essentielles telles que les émotions, la lutte contre le harcèlement, l’égalité fille-garçon, l’empathie, la confiance en soi, et bien d’autres.

Mon objectif est de fournir une ressource supplémentaire qui facilite la mise en pratique de ces compétences en classe, en alignant nos enseignements avec les directives du ministère. Ces vidéos sont conçues pour être flexibles et adaptatives, permettant à chaque enseignant de les intégrer de manière créative et efficace dans leur programmation.

Dans cet article, je vais détailler les buts et contenus de chaque vidéo, proposer des méthodes pédagogiques pour leur mise en œuvre en classe, et suggérer des façons d’engager activement les élèves dans l’apprentissage de ces compétences.

Les vidéos à disposition

Chaque vidéo de cette série a été soigneusement conçue pour répondre à des objectifs pédagogiques spécifiques, s’alignant étroitement avec le référentiel des compétences psychosociales (CPS) et le kit sur l’empathie. Voici une présentation détaillée des thèmes et des ambitions :

Leçon lutter contre le harcèlement CP CE1 CE2 CM1 CM2
Leçon égalité fille garçon CP CE1 CE2 CM1 CM2
Leçon la solidarité internationale CE1 CE2 CM1 CM2
Leçon avoir confiance en soi CE1 CE2 CM1 CM2
Leçon Empathie CP CE1 CE2 CM1 CM2
Leçon les émotions cp ce1
Leçon résolution de conflits CP CE1 CE2 CM1 CM2
Leçon exprimer ses émotions CE2 CM1 CM2
Leçon avoir des opinions et les défendre CE2 CM1 CM2
Leçon la coopération CP CE1 CE2 CM1 CM2
Leçon respecter autrui CE2 CM1 CM2
Leçon l'amitié cp ce1 ce2 cm1 cm2

Lutter contre le harcèlement (CP à CM2)

Objectif : l’objectif de cette vidéo est de sensibiliser les élèves au problème du harcèlement scolaire : comprendre ses différentes formes et ses conséquences, fournir des outils et des stratégies pour l’identifier et le prévenir. La vidéo vise également à encourager la communication bienveillante et le soutien entre les élèves, les adultes et les institutions éducatives.

Contenu : elle aborde les divers aspects du harcèlement scolaire (verbal, physique, psychologique) et ses effets néfastes sur les victimes. Elle présente des signaux d’alerte, des moyens d’intervention et de soutien, et souligne l’importance du dialogue entre élèves et adultes. Des conseils pratiques pour engager des conversations sensibles sont fournis, ainsi que des informations sur les ressources disponibles pour les victimes et leurs familles. La vidéo met l’accent sur comment chercher de l’aide et travailler ensemble pour combattre le harcèlement.

Lien avec le kit empathie et les CPS :

  • Promotion de l’empathie et du soutien mutuel : en sensibilisant au harcèlement, la vidéo encourage l’empathie et la compréhension des expériences d’autrui, des éléments fondamentaux des CPS.
  • Développement des compétences de communication : en soulignant l’importance du dialogue ouvert et du soutien, la vidéo renforce les compétences de communication, essentielles pour la résolution de conflits et la création d’un environnement scolaire sûr.
  • Prévention et intervention en matière de harcèlement : la vidéo fournit des stratégies concrètes pour identifier et intervenir en cas de harcèlement, en alignement avec les objectifs du kit empathie qui vise à créer un climat scolaire respectueux et inclusif.
  • Ressources et soutien pour les victimes : en mettant en avant des ressources comme le numéro vert 3020 et d’autres outils de soutien, la vidéo aide les élèves et leurs familles à trouver de l’aide et à surmonter les défis liés au harcèlement.

Égalité fille-garçon (CP à CM2)

Objectif : l’objectif de cette vidéo est de sensibiliser les élèves à l’importance de l’égalité entre les sexes et de les rendre attentifs aux stéréotypes de genre qui peuvent inconsciemment influencer leurs choix d’études, de carrières et d’activités. Elle vise à encourager les élèves à remettre en question ces stéréotypes et à promouvoir un environnement où filles et garçons ont des opportunités égales et sont libres de choisir leur parcours de vie sans contraintes de genre.

Contenu : la vidéo aborde la tendance des élèves à assimiler des stéréotypes de genre et comment ils se manifestent dans les choix professionnels et les loisirs, créant des inégalités entre les sexes. Elle met en évidence que les différences dans les résultats scolaires et les choix de carrière ne sont pas basées sur des facteurs biologiques, mais découlent de l’intériorisation de ces stéréotypes. La vidéo démontre l’importance de l’égalité des sexes, protégée par la loi, et encourage les élèves à explorer librement leurs intérêts et aspirations, indépendamment de leur sexe.

Lien avec le kit empathie et les CPS :

  • Promotion de l’égalité et de la non-discrimination : en soulignant l’égalité des sexes, la vidéo encourage les élèves à reconnaître et à rejeter les stéréotypes de genre, alignée avec les objectifs du kit empathie visant à créer un environnement respectueux et inclusif.
  • Développement de la pensée critique : en incitant les élèves à remettre en question les stéréotypes de genre, la vidéo favorise le développement de la pensée critique, une compétence clé des CPS.
  • Encouragement de la liberté de choix et d’expression : la vidéo enseigne aux élèves l’importance de la liberté de choix et d’expression, indépendamment du genre, ce qui est essentiel pour le développement personnel.
  • Préparation à une société plus équitable : en abordant l’égalité des sexes dès le plus jeune âge, la vidéo contribue à préparer les élèves à construire une société plus juste et égalitaire, en accord avec les principes des CPS.

Solidarité internationale (CE1 à CM2)

Objectif : L’objectif de cette vidéo est d’enseigner aux enfants la valeur de la solidarité internationale et de développer leur conscience humanitaire. Elle vise à sensibiliser les élèves à des enjeux globaux tels que l’accès à l’eau potable et les inégalités, et à encourager leur réflexion sur la manière dont ils peuvent contribuer à un monde plus solidaire.

Contenu : la vidéo offre des explications sur des sujets comme l’accès à l’eau potable et les inégalités, en utilisant des exemples pour illustrer l’importance de la solidarité internationale. Elle met en évidence le principe de coopération et de soutien mutuel entre nations et peuples du monde, en soulignant comment la solidarité peut améliorer les conditions de vie à travers le globe. La vidéo encourage les enfants à réfléchir sur leur rôle dans la promotion d’une société plus équitable et propose des idées pour des actions concrètes.

Lien avec le kit d’empathie et les CPS :

  • Développement de la conscience sociale et globale : en abordant des sujets tels que les inégalités mondiales et l’accès à l’eau potable, la vidéo développe chez les enfants une solidarité globale, un élément essentiel des CPS.
  • Promotion de l’empathie et de la solidarité internationale : la vidéo encourage l’empathie envers les personnes vivant dans des situations différentes, renforçant la compréhension et la solidarité internationale.
  • Sensibilisation aux problèmes mondiaux et à la coopération : en présentant des exemples de problèmes mondiaux et la nécessité de la coopération internationale, la vidéo sensibilise les élèves à l’importance de travailler ensemble pour le bien commun.
  • Encouragement à l’action positive et au changement : la vidéo motive les enfants à réfléchir sur la manière dont ils peuvent contribuer à une société plus juste et solidaire, en accord avec les principes des CPS.

L’empathie (CP à CM2)

Objectif : l’objectif de cette vidéo est de développer la capacité d’empathie chez les élèves. Elle vise à leur enseigner comment se mettre à la place des autres, comprendre et partager leurs émotions, et intervenir de façon bienveillante et solidaire dans différentes situations, y compris dans l’utilisation des outils numériques.

Contenu : la vidéo aborde l’empathie en encourageant les élèves à réfléchir sur les émotions et les ressentis des autres. Des questions guidées sont proposées pour aider les élèves à adopter le point de vue d’autrui. Le sujet des interactions en ligne est également approché, soulignant comment la distance peut affecter l’empathie. La vidéo met en avant l’empathie dans les actes quotidiens, tels que la participation aux tâches ménagères, et accentue ses bienfaits pour le bien-être personnel.

Lien avec le kit empathie et les CPS :

  • Renforcement de l’empathie et de la compréhension mutuelle : en enseignant aux élèves à comprendre et partager les sentiments des autres, la vidéo développe l’empathie, une notion clé des CPS.
  • Gestion des émotions et comportement solidaire : la vidéo explique aux élèves comment gérer leurs émotions et à agir de manière solidaire, alignée avec les principes du kit d’empathie.
  • Sensibilisation aux défis de la communication sur Internet : en abordant les interactions en ligne, la vidéo aide les élèves à appréhender les défis de l’empathie dans un monde connecté, renforçant leur capacité à s’identifier aux autres même à distance.
  • Promotion d’un type de comportement : la vidéo met en lumière l’importance de l’altruisme et de la bienveillance dans les relations quotidiennes, en accord avec les objectifs des CPS.

Avoir confiance en soi (CE1 à CM2)

Objectif : l’objectif de cette vidéo est de renforcer la confiance en soi chez les élèves et de leur apprendre à s’exprimer avec assurance. Elle vise à les aider à reconnaître leur valeur personnelle et à développer un sentiment de confiance qui leur permet de faire face aux défis et de s’exprimer librement.

Contenu : la vidéo commence par une situation où un élève a peur de réciter une poésie en public, utilisée pour explorer l’importance de la confiance en soi. Elle compare la confiance en soi à un « super pouvoir invisible » et utilise l’image d’un « petit cœur courageux » pour illustrer comment nourrir sa confiance avec des pensées et des paroles positives. Des techniques pratiques comme la visualisation positive et la pratique de l’empathie sont proposées. La vidéo met également l’accent sur l’importance de s’affirmer en exprimant ses opinions et sentiments de manière respectueuse.

Lien avec le kit empathie et les CPS :

  • Renforcement de l’estime de soi : en encourageant les élèves à croire en leurs capacités, la vidéo contribue au développement de l’estime de soi, un aspect clé des CPS.
  • Gestion des émotions et affirmation de soi : la vidéo enseigne comment gérer les émotions liées à la peur et l’anxiété et comment s’affirmer de manière respectueuse, des compétences importantes pour les CPS.
  • Développement de l’empathie et de la communication : en discutant de l’importance de la communication claire et respectueuse, la vidéo renforce les compétences en communication et en empathie, alignée avec les objectifs du kit.
  • Promotion de la pensée positive et du bien-être personnel : en se concentrant sur le positif et sur ce qui apporte de la joie, la vidéo favorise un bien-être émotionnel sain, en accord avec les principes des CPS.

Les émotions (CP, CE1)

Objectif : l’objectif de cette vidéo est d’enseigner aux enfants les différentes émotions humaines, leur permettant de mieux comprendre et identifier les leurs ainsi que celles des autres. Elle vise à développer leur conscience émotionnelle et leur capacité à réagir de manière empathique aux émotions d’autrui.

Contenu : la vidéo explore un large éventail d’émotions, fournissant le lexique utile et en illustrant les manifestations comportementales et corporelles. Elle met l’accent sur la reconnaissance des réactions physiques associées aux émotions, comme les sourires ou les larmes, pour faciliter la détection et la connaissance des sentiments. Des exemples concrets et des scénarios quotidiens sont utilisés pour rendre l’apprentissage des émotions tangibles. La vidéo inclut également des activités interactives et des questions de réflexion pour engager les élèves dans la discussion sur les émotions et l’empathie.

Lien avec le kit empathie et les CPS :

  • Développement de la conscience et de la gestion des émotions : en aidant les élèves à identifier et comprendre les émotions, la vidéo contribue au développement de la conscience émotionnelle, un élément essentiel des CPS.
  • Favoriser l’empathie et la compréhension mutuelle : en enseignant comment les émotions se manifestent et en encourageant leur reconnaissance chez les autres, la vidéo renforce l’empathie, une compétence clé pour des relations sociales.
  • Intégration de scénarios quotidiens : l’utilisation d’exemples concrets aide les élèves à relier les émotions aux situations de la vie réelle, renforçant ainsi leur compréhension et leur capacité à réagir de manière appropriée.
  • Activités interactives pour l’engagement des élèves : les activités incluses dans la vidéo encouragent les élèves à parler de leurs émotions et à pratiquer l’empathie, ce qui est crucial pour leur développement émotionnel et social.

Violence et résolution de conflits (CP à CM2)

Objectif : cette vidéo a pour but d’enseigner aux élèves ce qu’est la violence et l’apprentissage de la résolution de conflits de manière pacifique. Elle vise à développer chez eux une meilleure gestion des émotions comme la colère et la frustration, à les équiper avec des outils de communication et d’empathie pour résoudre les conflits sans recourir à la violence.

Contenu : la vidéo débute avec un scénario de conflit entre deux élèves, utilisé pour explorer les émotions qui peuvent mener à la violence. Elle met l’accent sur la nécessité d’un environnement sans violence, physique ou verbale. Le concept de l’empathie est introduit comme un outil essentiel pour résoudre les conflits, encourageant les élèves à se mettre à la place des autres et à communiquer leurs sentiments et besoins de manière non violente. La vidéo décrit aussi le rôle des adultes et des médiateurs dans la résolution de conflits, surtout lorsque les élèves ont des difficultés à s’exprimer ou à s’entendre.

Lien avec le kit empathie et les CPS :

  • Gestion des émotions et prévention de la violence : la vidéo enseigne comment les émotions comme la colère et la frustration peuvent mener à la violence, soulignant l’importance de les gérer de manière calme et apaisée, un élément clé des CPS.
  • Développement de l’empathie et de la communication non violente : en mettant l’accent sur l’empathie et la communication non violente, la vidéo aide les élèves à comprendre et à résoudre les conflits pacifiquement, des notions fondamentales pour les CPS.
  • Rôle de médiation et soutien adulte : la vidéo reconnaît l’importance du rôle des adultes et des médiateurs dans la résolution de conflits, alignée avec les objectifs du kit empathie qui encourage un environnement scolaire sûr et respectueux.
  • Promotion d’un environnement scolaire sécurisé et respectueux : en soulignant la nécessité d’un environnement sans violence, la vidéo contribue à la création d’un climat scolaire propice à l’apprentissage et au bien-être des élèves à l’école.

Exprimer ses émotions et ses sentiments (CE2 à CM2)

Objectif : cette vidéo vise à aider les élèves à comprendre et exprimer leurs émotions. L’objectif est de développer leur intelligence émotionnelle en reconnaissant et en gérant différentes émotions, tout en les aidant à comprendre l’importance de partager leurs sentiments pour une meilleure santé émotionnelle et des relations interpersonnelles plus fortes.

Contenu : la vidéo commence par une scène où un élève exprime se sentir triste sans raison apparente, introduisant une discussion sur les émotions et leurs manifestations. Elle explore les six émotions principales (peur, dégoût, joie, colère, tristesse, surprise) ainsi que d’autres sentiments comme l’amour et la confusion, en décrivant leurs manifestations physiques. La vidéo encourage les élèves à verbaliser leurs émotions et explique qu’il n’y a pas de « mauvaises » émotions. Elle propose également des stratégies pour gérer les émotions, à travers l’art, le sport ou la musique.

Lien avec le kit empathie et les CPS :

  • Développement de la conscience émotionnelle : en apprenant à identifier et exprimer leurs émotions, les élèves développent une conscience émotionnelle, ce qui est un élément fondamental des CPS.
  • Gestion des émotions : la vidéo enseigne des stratégies pratiques pour la gestion des émotions, alignée avec les objectifs du kit empathie qui vise à aider les élèves à réguler leurs réactions.
  • Communication émotionnelle : l’encouragement à verbaliser les émotions favorise une communication apaisée et empathique, ce qui est essentiel pour la construction de relations interpersonnelles positives.
  • Acceptation et expression des sentiments : en soulignant qu’il n’y a pas de « bonnes » ou « mauvaises » émotions et en encourageant le partage des sentiments, la vidéo promeut l’acceptation de soi et des autres, un aspect important des CPS.

Avoir des opinions et les défendre (CE2 à 6e)

Objectif : l’objectif de cette vidéo est d’enseigner aux élèves comment participer respectueusement et de manière constructive à un débat démocratique. Elle vise à développer leur capacité à former, exprimer et défendre leurs opinions, tout en écoutant et en respectant les points de vue des autres.

Contenu : la vidéo initie les élèves au concept de débat démocratique en mettant l’accent sur la communication efficace et l’écoute. Elle utilise l’analogie du choix d’un parfum de glace pour expliquer la formation d’opinions et l’importance de comprendre ses propres préférences. Elle souligne également la nécessité de parler calmement, d’écouter activement, et de respecter les différences d’opinions. Enfin, elle présente les règles de base d’un débat démocratique, telles que parler à tour de rôle, ne pas interrompre, et traiter les autres avec respect.

Lien avec le kit empathie et les CPS :

  • La communication : en apprenant à communiquer calmement et à écouter activement, les élèves développent des compétences clés en communication, essentielles pour les CPS.
  • Formation et expression d’opinions : la vidéo encourage les élèves à réfléchir par eux-mêmes et à exprimer clairement leurs opinions, favorisant ainsi le développement de la pensée critique et de l’autonomie, deux aspects importants des CPS.
  • Respect des différences et tolérance : en rappelant que les différences d’opinions sont normales et enrichissantes, la vidéo promeut la tolérance et le respect mutuel, alignés avec les objectifs du kit empathie.
  • Règles du débat démocratique : les principes d’un débat démocratique, tels que parler à tour de rôle et respecter les décisions du groupe, sont essentiels pour développer des compétences sociales et pour une participation efficace à la vie collective.

Coopération (CP à CM2)

Objectif : l’objectif principal de cette vidéo est de faire comprendre aux élèves l’importance de la coopération et de travailler en équipe. Elle vise à montrer que la collaboration et le partage des idées et compétences conduisent à des réalisations extraordinaires, tant en classe que dans la vie quotidienne.

Contenu : la vidéo explore la valeur de la coopération, mettant en lumière comment chaque élève, en tant que partie essentielle d’un grand ensemble, peut contribuer à des créations incroyables. Elle met l’accent sur la coopération comme moyen d’associer diverses compétences et idées, et souligne l’importance du partage des savoirs et des tâches. La vidéo étend la notion de coopération au-delà de la salle de classe, notamment dans les moments de récréation, encourageant la formation d’équipes diverses et l’appréciation des aventures collectives.

Lien avec le kit empathie et les CPS :

  • Compétences de collaboration et de communication : la coopération nécessite et développe des compétences de communication et d’interaction sociale, qui sont des éléments centraux des CPS.
  • Empathie et compréhension mutuelle : en encourageant la coopération, la vidéo favorise le développement de l’empathie, car elle implique de comprendre et de prendre en compte les points de vue et compétences des autres.
  • Résolution de conflits et prise de décision collective : la coopération enseigne aux élèves comment naviguer à travers différentes opinions et trouver des solutions communes, ce qui est crucial dans la résolution de conflits et la prise de décision collective.
  • Sens du partage : en mettant l’accent sur le partage des savoirs et la valorisation de chaque contribution, la vidéo renforce le sens du partage, un aspect important des CPS.

Respect et égalité (CE2 à 6e)

Objectif : cette vidéo vise à enseigner aux élèves l’importance de la tolérance, du respect pour les autres, indépendamment de leurs différences, et de la lutte contre la discrimination. Elle aborde des concepts comme le racisme, la xénophobie, le sexisme, les inégalités et les handicaps, en mettant l’accent sur la valeur de chaque individu et la nécessité d’adopter une attitude inclusive et bienveillante.

Contenu : la vidéo utilise la métaphore des « lunettes magiques » pour illustrer comment la tolérance nous permet de voir la beauté en chacun. Elle explique que l’intolérance mène à la discrimination et souligne l’importance de combattre le racisme, la xénophobie et le sexisme. Elle rappelle aux élèves l’importance de respecter chaque personne, quelles que soient ses différences ou ses capacités, et les encourage à être des promoteurs actifs du respect et de l’amitié dans leur communauté.

Lien avec le kit empathie et les CPS :

  • Promotion de l’empathie et de la compréhension mutuelle : en encourageant la tolérance et le respect, la vidéo développe l’empathie chez les élèves, les aidant à comprendre et à apprécier les perspectives et expériences des autres.
  • Lutte contre la discrimination et le renforcement de l’inclusion : la vidéo met en évidence l’importance de combattre la discrimination sous toutes ses formes, alignée avec les objectifs des CPS de promouvoir l’inclusion et la justice sociale.
  • Développement des compétences sociales : en traitant les thèmes du racisme, de la xénophobie et du sexisme, la vidéo aide les élèves à développer des compétences morales et sociales, en leur apprenant à reconnaître et à rejeter les attitudes et comportements discriminatoires.
  • Sensibilisation aux inégalités et aux handicaps : en abordant les inégalités et les handicaps, la vidéo enseigne le respect et le soutien pour toutes les personnes, renforçant l’idée que chacun a une valeur unique et un rôle à jouer dans la société.

Amitié (CP au CM2)

Objectif : cette vidéo vise à explorer le thème de l’amitié et à offrir des conseils pratiques pour former et maintenir des relations amicales. L’objectif est d’aider les élèves à comprendre l’importance de l’amitié, à surmonter les défis liés à l’intégration sociale, et à développer des compétences clés telles que l’empathie, le respect et la communication.

Contenu : la vidéo commence par un dialogue empathique avec un élève qui se sent isolé, établissant l’importance de l’amitié. Elle définit l’amitié et donne des conseils sur comment créer des liens d’amitié et entretenir ces relations. Des sujets comme le partage d’intérêts communs, l’ouverture aux nouveautés et la gestion des comportements négatifs sont abordés. La vidéo met également l’accent sur le soutien aux amis, la reconnaissance des erreurs, le respect des biens et l’empathie, tout en encourageant les enfants à être attentifs à ceux qui peuvent se sentir seuls ou exclus.

Lien avec le kit empathie et les CPS :

  • Développement de l’empathie et des relations sociales : en enseignant aux élèves comment créer et entretenir des amitiés, la vidéo favorise le développement de l’empathie et des compétences sociales, alignée avec les objectifs du kit.
  • Encouragement de l’authenticité et du respect : la vidéo souligne l’importance de la sincérité, du respect de soi et des autres dans les relations d’amitié, en accord avec les principes des CPS.
  • Gestion des émotions et des conflits : en abordant la gestion des comportements négatifs et des conflits dans les amitiés, la vidéo aide les élèves à développer des compétences émotionnelles et de résolution de conflits.
  • Sensibilisation à l’inclusion et au soutien mutuel : la vidéo encourage les élèves à être attentifs aux besoins des autres et à soutenir ceux qui se sentent isolés ou exclus, promouvant ainsi une culture d’inclusion et de soutien mutuel.

Méthodes pédagogiques pour intégrer les vidéos sur l’empathie en classe

L’intégration efficace de ces vidéos dans les programmes scolaires nécessite une approche pédagogique réfléchie et adaptative. Voici quelques stratégies pour maximiser leur impact :

  • Approche de classe inversée :
    • Utilisation : vous pouvez proposer le visionnage des vidéos comme devoir préparatoire à la maison. Cela permet aux élèves d’arriver en classe avec une compréhension préalable des concepts.
    • Avantages : cette méthode favorise une participation active en classe, où les élèves peuvent approfondir leur compréhension à travers des discussions guidées, des activités pratiques ou des jeux de rôle. Les élèves peuvent anticiper et donc se sentir plus en confiance pour participer.
  • Intégration en temps réel en classe :
    • Utilisation : les vidéos peuvent être visionnées en classe comme introduction à un nouveau sujet, ou pour illustrer des points clés d’une leçon.
    • Avantages : visionner les vidéos en groupe crée une expérience partagée, facilitant le dialogue et la réflexion collective. Cela permet également à l’enseignant de répondre directement aux questions ou d’approfondir certaines parties selon les besoins préidentifiés.
  • Utilisation après la leçon pour systématiser les savoirs :
    • Utilisation : les vidéos peuvent être réutilisées après une leçon comme outil de révision ou de renforcement des concepts abordés.
    • Avantages : cela aide à ancrer les apprentissages dans la mémoire à long terme et offre aux élèves une autre perspective sur le sujet traité.
  • Discussion et réflexion post-visionnage :
    • Utilisation : après le visionnage, mener des discussions en classe ou demander aux élèves de réfléchir par écrit sur ce qui les a surpris, ce à quoi il faut faire attention, ce avec quoi ils sont d’accord, ce avec quoi ils ne sont pas d’accord
    • Avantages : cela encourage les élèves à traiter activement l’information, à développer leur pensée critique et à exprimer leurs opinions et sentiments sur les sujets abordés.
  • Projets de groupe et jeux de rôle :
    • Utilisation : utiliser les thèmes des vidéos comme base pour des projets de groupe ou des jeux de rôle.
    • Avantages : ces activités pratiques renforcent les compétences sociales et émotionnelles, et permettent aux élèves d’expérimenter et d’appliquer les concepts dans un cadre plus dynamique et interactif.

Ces méthodes pédagogiques sont non seulement des moyens d’intégrer les vidéos dans l’enseignement, et elles respectent également les principes du kit empathie et les CPS, en favorisant une pédagogie active et centrée sur l’élève. En adoptant ces stratégies, les enseignants peuvent soutenir l’engagement des élèves et permettre un apprentissage plus profond et significatif des compétences psychosociales.

Engager les élèves avec les vidéos : stratégies et activités sur l’empathie

Pour que les vidéos soient vraiment efficaces, il est crucial de les utiliser d’une manière qui engage activement les élèves. Voici plusieurs stratégies et activités que les enseignants peuvent mettre en œuvre pour maximiser l’engagement des élèves :

  • Discussions de groupe guidées :
    • Mise en œuvre : après le visionnage d’une vidéo, organisez des discussions de groupe où les élèves peuvent partager leurs réflexions et expériences personnelles liées au thème abordé.
    • But : ces discussions encouragent les élèves à penser de manière critique et à développer leurs compétences en communication et en empathie.
  • Activités d’application pratique :
    • Mise en œuvre : proposez des activités pratiques où les élèves peuvent appliquer les concepts appris dans les vidéos. Par exemple, pour la vidéo sur l’empathie, les élèves pourraient participer à des jeux de rôle pour pratiquer la compréhension et la réponse empathique.
    • But : ces activités aident à ancrer les apprentissages et à développer des compétences de manière concrète en situation réelle.
  • Projets créatifs et artistiques :
    • Mise en œuvre : encouragez les élèves à créer des projets artistiques (dessins, pièces de théâtre, poésie) qui reflètent les thèmes des vidéos.
    • But : les projets créatifs permettent aux élèves d’exprimer leur compréhension et leurs émotions de manière personnelle et unique, tout en développant leur créativité.
  • Journal de réflexion :
    • Mise en œuvre : demandez aux élèves de tenir un journal où ils peuvent écrire leurs pensées et sentiments sur les sujets abordés dans les vidéos.
    • But : le journal de réflexion encourage l’introspection et aide les élèves à développer une meilleure compréhension de leurs propres émotions et réactions.
  • Débats structurés :
    • Mise en œuvre : organisez des débats en classe sur des questions ou des dilemmes présentés dans les vidéos, en respectant des règles de débat démocratique.
    • But : les débats aident à développer des compétences en argumentation et en écoute active, tout en permettant aux élèves d’explorer différentes perspectives.
  • Activités de feedback et d’auto-évaluation :
    • Mise en œuvre : après avoir utilisé les vidéos, engagez les élèves dans des discussions et donnez-leur des retours où ils peuvent évaluer leurs propres compréhension et progrès.
    • But : ces activités encouragent la réflexion personnelle et aident les élèves à prendre conscience de leur propre apprentissage et développement.

En intégrant ces stratégies et activités, les professeurs peuvent rendre l’enseignement des CPS plus interactif et engageant, tout en permettant aux élèves d’atteindre les objectifs du kit sur l’empathie. Ces méthodes favorisent un environnement d’apprentissage où les élèves sont activement impliqués dans leur développement émotionnel et social.

Conclusion sur l’empathie à l’école

L’intégration des capsules vidéo pédagogiques sur l’empathie et les compétences psychosociales représente une avancée significative dans notre approche de l’enseignement. Ces ressources, conçues pour compléter le kit empathie dans le respect du référentiel des compétences psychosociales, offrent une opportunité précieuse pour enrichir l’expérience éducative des élèves.

Les vidéos abordent des thèmes indispensables tels que la gestion des émotions, la lutte contre le harcèlement, l’égalité des sexes, la confiance en soi, et bien d’autres, proposant ainsi un large éventail de sujets pertinents pour le développement personnel et social des élèves. En utilisant des méthodes pédagogiques comme la classe inversée, l’intégration en temps réel en classe, les enseignants peuvent maximiser l’impact de ces vidéos et encourager une participation active et réfléchie des élèves.

L’engagement des élèves est au cœur de cette démarche. En favorisant des discussions guidées, des activités pratiques, des projets créatifs, des journaux de réflexion et des débats structurés, nous pouvons inciter les élèves à s’impliquer activement dans leur apprentissage, tout en développant des compétences essentielles pour leur bien-être et leur réussite.

Ces vidéos représentent plus qu’une simple ressource pédagogique ; elles sont un outil pour bâtir un climat scolaire plus empathique, inclusif et respectueux. Elles nous aident à encourager le succès scolaire des élèves, tout en les préparant à être des citoyens empathiques et responsables de la société.

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Apprendre l’écriture

Introduction sur apprendre l’écriture

Dans un monde de plus en plus digitalisé, où la communication par l’écrit se fait de plus en plus sur claviers et écrans tactiles, il est essentiel de se rappeler de l’importance de l’écriture manuscrite et de l’apprentissage de la cursive. L’écriture cursive est bien plus qu’un simple moyen de transmettre des informations, elle permet aux mots de prendre vie sur le papier.

Apprendre l'écriture CP CE1

L’écriture cursive : un cheminement progressif

De la maternelle au CP, puis du CE1 au CE2, le parcours de l’apprentissage de l’écriture cursive est un cheminement progressif, complexe, mais crucial pour le développement cognitif et moteur des élèves. En grande section de maternelle, les élèves s’initient déjà à l’écriture cursive en apprenant à écrire leur prénom, ce qui éveille leur curiosité pour les lettres et les mots. C’est dans les premières années de l’école élémentaire que l’écriture cursive prend tout son sens. Les enseignants ont un rôle prépondérant dans cet apprentissage et doivent guider les élèves tout en veillant à maintenir une vigilance forte sur l’activité graphique. Une formation appropriée des enseignants est donc essentielle pour que l’apprentissage de l’écriture cursive soit réussi et valorisant pour les élèves.

Découvrez mes fiches d’exercices :

Leçon écriture cursive fiche d'écriture CP CE1

L’importance du geste dans les apprentissages de l’écriture

Les neurosciences ont démontré que le fait de tracer les lettres avec les doigts améliore l’apprentissage de la lecture. Ainsi, l’écriture cursive ne se limite pas à l’enchaînement des lettres ; elle est une véritable symbiose entre la main et l’esprit. Les élèves qui pratiquent régulièrement l’écriture cursive développent leur créativité, leur motricité fine, ainsi que leur sens artistique, car chaque lettre est tracée avec une intention et une gestuelle propre à chacun. Pour les élèves ayant des troubles de l’apprentissage, l’écriture cursive peut également être un moyen d’expression plus fluide et libératrice que l’écriture scripte, leur permettant ainsi de mieux s’exprimer et de renforcer leur estime de soi.

Apprentissage de l'écriture

Les bénéfices cognitifs de l’écriture cursive

Pourquoi privilégier l’écriture cursive alors que les claviers semblent faciliter notre vie quotidienne ? La réponse réside dans la relation étroite entre motricité manuelle, mémorisation et reconnaissance des lettres. En apprenant à écrire manuellement, les élèves stimulent leur cerveau de manière unique, favorisant ainsi une meilleure acquisition des compétences langagières. Cette connexion entre l’écriture cursive et la lecture est essentielle pour le développement global de l’élève. De plus, des études ont montré que l’écriture cursive active davantage les zones du cerveau liées au langage, améliorant ainsi la compréhension et la rétention des informations.

Comment organiser une séance pour apprendre l’écriture cursive ?

Une séance d’écriture cursive doit être planifiée avec soin pour en tirer le meilleur bénéfice pour les élèves. Voici quelques étapes clés pour organiser une séance d’écriture cursive :

  • Préparez l’espace : Assurez-vous que la salle de classe soit bien éclairée et que chaque élève dispose d’un espace suffisant pour écrire confortablement. Des tables et des chaises adaptées à leur taille sont essentielles pour une bonne posture.
  • Fournissez le matériel approprié : Assurez-vous que chaque élève dispose d’un crayon ou d’un stylo adapté à son âge et à sa dextérité. Des cahiers avec des lignes pour l’écriture cursive peuvent également être utiles.
  • Débutez par l’échauffement : Commencez la séance par des exercices d’échauffement des doigts et des poignets pour préparer les élèves à l’activité d’écriture.
  • Présentez les lettres progressivement : Introduisez les différentes lettres de l’alphabet de manière progressive, en expliquant leur formation et leur enchaînement. Encouragez les élèves à les tracer avec leur doigt avant de passer au crayon.
  • Proposez des exercices adaptés : Variez les exercices d’écriture cursive en proposant des mots simples, des phrases, voire des poèmes ou des textes à recopier. Cela permettra aux élèves de s’exercer à écrire des mots dans un contexte significatif.

La posture

Une bonne posture est essentielle pour faciliter l’apprentissage de l’écriture cursive et éviter les problèmes de santé à long terme. Voici quelques conseils pour encourager une bonne posture chez les élèves pendant l’écriture :

  • Le dos droit : Encouragez les élèves à s’asseoir avec le dos droit, les épaules détendues, et les pieds posés à plat sur le sol. Une chaise adaptée à leur taille contribue à maintenir une posture correcte.
  • Les bras et les poignets : Les avant-bras doivent reposer confortablement sur le bureau, sans être trop éloignés ou trop rapprochés du corps. Les poignets doivent être stables, ni trop pliés, ni trop raides.
  • La distance du regard : Veillez à ce que les élèves écrivent à une distance confortable de leurs yeux. Une distance adéquate évite une fatigue visuelle excessive.
Ecriture et tenue de stylo

La tenue du crayon : entre souplesse et solidité

Une bonne tenue du crayon favorise un tracé plus fluide et précis. Voici des conseils pour apprendre aux élèves à bien tenir leur crayon :

La manière dont un élève tient son crayon joue un rôle essentiel dans la qualité de son écriture. Une bonne tenue de crayon combine à la fois solidité et souplesse, permettant ainsi un tracé précis et fluide. Voici quelques conseils pour encourager une tenue de crayon optimale :

  • La meilleure tenue de crayon est celle qui utilise la « pince dynamique ». Dans cette position, le crayon est tenu en pince entre la pulpe du pouce et la dernière articulation du majeur, tandis que l’index se pose sur le crayon pour le guider. C’est le majeur qui joue le rôle de propulsion du crayon vers l’avant, tandis que l’index sert de blocage. Cette combinaison de mouvements permet un contrôle précis du crayon.
  •  Pour aider l’élève à apprendre cette tenue de crayon, des jeux d’ombres chinoises peuvent être utilisés. Par exemple, en plaçant le pouce et le majeur comme indiqué, on obtient une ombre de tête de lapin, ce qui peut être un moyen amusant de familiariser les élèves avec cette position.
  • Sensibilisez les élèves à éviter de trop serrer le crayon, car cela peut entraîner des crispations et de la fatigue.
  • Encourager une bonne tenue du crayon dès le plus jeune âge est un investissement précieux pour le développement moteur et cognitif de l’élève. En lui offrant les bonnes bases pour tenir son crayon correctement, vous l’aidez à s’épanouir dans son apprentissage de l’écriture cursive.

Les observations à effectuer :

Lors des séances d’écriture cursive, les enseignants doivent observer attentivement les élèves pour identifier d’éventuels problèmes et les accompagner au mieux. Voici des éléments à observer :

  • La fluidité du geste : Observez la fluidité du geste de chaque élève. Une écriture cursive fluide indique une bonne maîtrise du geste.
  • La formation des lettres : Vérifiez la justesse des tracés des lettres. Une formation correcte des lettres favorise une écriture lisible.
  • La tenue du crayon : Observez la tenue du crayon de chaque élève. Une prise tripode favorise un tracé plus précis.
  • La posture : Soyez attentif à la posture des élèves pendant l’écriture. Une bonne posture contribue à un meilleur confort et à une meilleure concentration.

Conclusion sur apprendre l’écriture

En conclusion, apprendre l’écriture cursive est bien plus qu’un simple exercice scolaire. C’est un véritable art du geste qui stimule le cerveau, la créativité et la motricité fine des élèves. En tant que parents et enseignants, encourageons-les à embrasser ce savoir-faire unique et à perpétuer l’héritage de cette forme d’expression intemporelle. Laissons les élèves explorer les subtilités de cette écriture ligaturée qui leur ouvrira les portes d’un monde merveilleux où les mots dansent en harmonie sur le papier.

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Utiliser Maître Lucas avec Google Classroom

Pour les enseignants utilisateurs de Google Classroom, je vous propose ce pas à pas pour ajouter une vidéo YouTube de Maître Lucas à un cours.

Ajouter Maître Lucas

Voici les étapes pour ajouter une vidéo de Maître Lucas dans un cours

  • Sélectionnez ou créez un cours
  • Cliquez sur “Travaux et devoirs”
  • Cliquez sur “+Créer” et choisir ce que vous voulez
  • Dans la section “Joindre”, cliquez sur l’icône YouTube
  • Cherchez la vidéo Maître Lucas voulue et sélectionnez là
  • Il suffit de la publier
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Regarder Maître Lucas hors connexion

Beaucoup me demandent comment utiliser Maître Lucas dans des classes sans connexion internet. Voici une liste des solutions que je peux vous proposer.

Regarder les vidéos hors connexion grâce à Vimeo

Cette solution n’est malheureusement disponible que sur un smartphone ou une tablette (Apple ou Android).

Télécharger l’application

Vous pouvez télécharger gratuitement l’application Vimeo sur votre téléphone ou votre tablette que ce soit dans l’Android store ou l’Apple store. Elle existe aussi sur Apple TV, Android TV et Fire TV.

Il n’y a pas a priori pas besoin de créer un compte.

Vimeo disponible sur Android Store, Apple Store et Amazon Store

Comment ajouter une vidéo Vimeo Hors connexion

Ensuite, suivez les étapes suivantes :

  • Ouvrez l’application Vimeo
  • Recherchez la vidéo Maître Lucas que vous souhaitez projeter en classe
  • Cliquez sur les 3 points, puis sur « Ajouter à une playlist hors connexion »
  • Attendez que la vidéo soit bien téléchargée complètement sur votre appareil

Lire la vidéo hors connexion

Enfin, voici les étapes pour lire votre vidéo sans connexion :

  • Appuyez sur le bouton “compte” en haut à droite (par défaut un smiley)
  • Puis dans la catégorie “Bibliothèque”, cliquez sur “Hors-ligne”
  • Cliquez alors sur la vidéo que vous voulez lancer

Le principe est le même sur une tablette.

Regarder les vidéos hors-ligne grâce à YouTube (Payant)

Cette solution est payante, mais marche sur smartphone, tablette et ordinateur

À voir en suivant ce lien : Cliquez-ici

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Maître Lucas change de tête

Après plusieurs années, il est venu le temps du changement ! Maître Lucas et son élève changent de design ! Beaucoup de possibilités seront offertes avec ces nouveaux personnages.

Les prochaines vidéos comporteront donc les nouveaux personnages et je remplacerais petit à petit les anciennes vidéos.

Laissez moi un commentaire pour me donner votre avis sur ces nouveaux personnages

Les anciens personnages

Les nouveaux personnages

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Vidéo et pédagogie

1000 ! C’est le nombre d’heures que passe un enfant de 7 à 10 ans devant un écran par an contre environ 900 heures à l’école. Plusieurs études scientifiques montrent d’ailleurs les répercussions négatives que peuvent avoir les écrans chez les plus jeunes, notamment en dessous de 5 ans. Mais alors, pourquoi encore ajouter de la vidéo en classe ? Qu’est-ce qu’elle peut offrir comme intérêt pédagogique et éducatif ? Comment pouvons-nous la mobiliser au service des apprentissages scolaires ?

Nous allons essayer de comprendre ce qui caractérise la vidéo éducative, ce qu’elle met en jeu, afin d’utiliser ses caractéristiques au service d’apprentissages proprement scolaires. Nous verrons aussi les enjeux théoriques d’un usage des vidéos dans un environnement éducatif. Vous l’avez saisi, nous échangerons sur les apports, mais également les limites de la vidéo éducative. Je pars donc du postulat que la vidéo a une plus-value suffisante pour qu’il soit pertinent de se dire que nous allons encore en ajouter ou transformer une consommation qui peut déjà être excessive.

Contextualisation :

J’ai commencé à réaliser des vidéos éducatives en 2017. C’était alors très modeste et je les ai intégrées dans ma pédagogie avec pour but d’engager davantage les élèves. J’ai ensuite mis en place des classes inversées où les élèves regardaient la vidéo avant le cours et nous en discutions en arrivant. Rapidement, ce modèle montrait ses limites, car certains n’avaient pas vu la vidéo. Je me rendais aussi vite compte que les élèves restaient trop passifs. J’observais bien que ça plaisait et que ça les motivait. Mais il fallait que je repense ma pédagogie pour qu’ils soient davantage acteurs de leurs apprentissages plutôt que de visionner une vidéo et répondre à quelques questions.

Les avantages directs de la vidéo

Les images de livre de cours de l'époque

Au XIXe, début du XXe siècle, nous voyons un enseignement dominé par l’écrit. Les manuels contiennent des textes longs et rébarbatifs. Ces textes attiraient moins les élèves. L’image est arrivée un peu comme une enluminure et donnait une représentation aux élèves. Progressivement, l’image a pris une place de plus en plus grande et est devenue incontournable. Après l’image, des vidéos ont été utilisées en histoire et en sciences pour le meilleur et pour le pire d’un point de vue pédagogique. Nous nous souvenons tous de vidéos de deux heures que nous avons dû regarder et qui étaient d’un ennui mortel. Jusqu’à aujourd’hui, l’image n’a pas arrêté de s’immiscer dans nos vies à travers la télévision, le cinéma, les jeux vidéo, Netflix, etc.

C’est à ce moment-là que la communauté éducative se retrouve face à un dilemme ; est-ce je tente de les interdire ou est-ce que je les utilise pour mieux armer les élèves contre ses dérives et pour exploiter son potentiel éducatif ? Vous l’aurez compris, le parti pris de cet article est la seconde en réalisant un double travail :

  • décrypter et avoir un esprit critique sur les images que nous voyons tout au long de la journée,
  • mobiliser les images pour les apprentissages scolaires.

Il s’agira alors de former des utilisateurs critiques.

Mémorisation et motivation

Je prends ce parti, car dès 1969, les travaux de Wiman et Merierhenry ont montré que les élèves mémorisent :

• 10 % de ce qu’ils lisent
• 20 % de ce qu’ils entendent
• 30 % de ce qu’ils voient
• 50 % de ce qu’ils voient et entendent.

Meringoff a également montré que le processus de mémorisation est renforcé lors de la lecture de vidéos. Ces résultats sont corroborés par les recherches de Bergsma (2002) et Karsenti (2012) qui valident les effets positifs de l’utilisation des vidéos notamment en raison de l’émotion qu’elle suscite et donc sa mémorisation plus rapide.

En plus de cela, la plupart des informations transmises au cerveau sont visuelles et les images sont traitées bien plus vite que le texte. La succession des images dans une vidéo permet de créer un aspect dynamique qui capte l’attention, car l’œil est attiré par le mouvement.

En 2012, ce sont les travaux de Willmot qui montrent les effets positifs de la vidéo sur la motivation des élèves dans le cadre de l’enseignement des sciences. Il insiste également sur l’amélioration de l’expérience d’apprenant, l’obtention de meilleures notes et l’augmentation de l’autonomie. Un rapport de Desparois et Lambert en 2014 confirme l’augmentation de cette motivation et l’amélioration des notes des élèves plus faibles.

Les travaux scientifiques récents montrent une amélioration de la capacité des élèves à visualiser des phénomènes et à les mémoriser. Mais vous allez me dire, ces études ont été réalisées dans un certain contexte, avec un groupe d’âge, pour certaines matières, est-ce pertinent de transférer ces pratiques dans ma classe ? Et bien, tout dépend de l’utilisation que vous en faites.

La vidéo vous permet de repenser votre pédagogie

Vidéo et pédagogie : c'est pas sorcier

Il serait naïf de se dire : la vidéo c’est génial, même des chercheurs le déclarent. Je vais diffuser un bon « C’est pas sorcier » à mes élèves et je suis tranquille pour l’heure à venir. Évidemment, cet exemple caricatural fait fi d’une utilisation de la vidéo qui serait pensée et intégrée dans une approche et un scénario pédagogique renouvelé. Dans ce sens, la vidéo doit avant tout apparaitre comme complémentaire aux autres supports. Cette complémentarité doit être synonyme de mise en activité des élèves pour sortir d’une consommation trop souvent passive hors du cadre scolaire.

La classe inversée

La classe inversée

Une des manières d’intégrer la vidéo tout en repensant sa pédagogie est la classe inversée. C’est l’idée de proposer à ses élèves un contenu à étudier hors du temps scolaire pour ensuite échanger avec ses pairs et interagir avec l’enseignant en classe. La lecture d’un ouvrage peut également être considérée comme de la classe inversée, mais nous allons nous contenter de parler de la vidéo en tant que support. Très concrètement, à la maison, les élèves ont à disposition une capsule vidéo courte, qui présente les notions de manière brève. Ils peuvent regarder la vidéo, effectuer des pauses, la revoir. C’est un travail en autonomie qui s’adapte aux besoins de chacun et permet de naviguer dans la capsule à son rythme.

Le temps scolaire est alors consacré aux travaux de groupes, aux interactions, aux interrogations des élèves sur les notions vues dans la capsule. Les apprentissages sont modifiés vers un modèle centré sur l’élève. L’idée est d’optimiser le temps de classe et d’en profiter pour différencier ses pédagogies.

Dans une classe inversée, les élèves contrôlent mieux leurs apprentissages. La vidéo ne doit pas forcément venir de vous. Lorsque le contenu est produit par un autre professeur, cela permet aussi à l’élève de voir un point de vue différent ou une nouvelle approche, qui va l’aider, peut-être, à comprendre plus facilement.  Cela peut apporter plus de sérénité à l’élève dans les cas d’élèves avec des difficultés, ou des troubles. Il a des éléments visuels, oraux ou écrits supplémentaires au discours du professeur qui demeurent modifiables suivant les troubles. Le cours paraitra plus dynamique, plus individualisé. Mais pour cela, repenser sa pédagogie est nécessaire.

Vidéos et pédagogies actives

La vidéo une pédagogie active

Ce qui est important c’est d’utiliser la vidéo comme un outil pour mettre en activité ses élèves. Vous noterez facilement la différence entre regarder un épisode de « C’est pas sorcier » qui dure une heure et voir une capsule de cinq minutes pour ensuite réaliser une exploitation socioconstructiviste qui rend les élèves acteurs de leurs apprentissages. Dans le premier cas, l’assimilation des connaissances va dépendre énormément de la capacité de concentration et de mémorisation de chacun. Nous savons que les données mémorisées sont importantes après la visualisation et diminue au fur et à mesure du temps qui passe. Dans le second cas, la vidéo demeure un outil ponctuel qui doit amener une mise en activité des élèves qui peut prendre de nombreuses formes : le tâtonnement, l’expérimentation et le fait d’apprendre en faisant.

Il me semble donc indispensable que la vidéo soit une manière d’aller vers plus de pédagogie active. Je ne vais pas revenir sur les travaux de Ferrière, Freinet, Montessori, Piaget, Vygotksy, etc. Ils ont largement montré qu’une meilleure efficacité des apprentissages passe par une mise en activité cognitive, physique, une expérimentation, la formulation d’hypothèses, l’essai-erreur, la résolution de problème, etc. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas la vidéo qui va placer vos élèves en situation de réalisation de projets, d’échanges, de collaboration, de jeux, d’enseignement entre pairs, d’auto-évaluation, de créativité, etc. C’est vous et la manière dont vous allez structurer votre pédagogie. C’est la même chose pour un manuel scolaire. Il y a une grande différence entre « faites les pages 12 à 18, on corrige dans une heure » et partir d’un texte, d’un exercice, pour susciter des questionnements et chercher.

La vidéo pour une pédagogie plus motivante et engageante

Donc, la vidéo doit être une façon de repenser sa pédagogie pour effectuer des apprentissages plus en profondeur (recherche, analyse, esprit critique, argumentation, etc.) et plus durables. Ils doivent solliciter la mémoire à long terme et bien sûr augmenter la motivation, l’intérêt et l’engagement.

Nous pouvons très bien imaginer une capsule vidéo sur la digestion qui serait un point de départ d’une séance de sciences. Puis d’une démarche d’investigation où les élèves se sont déjà posés des questions, et se mettent en situation de recherche avec des problématiques à résoudre.

Alors, bien entendu, rien n’est magique. Ces pédagogies actives sont chronophages. Il est plus difficile de trouver sa place en tant qu’enseignant, et un équilibre entre rigueur et souplesse tout en évitant de charger cognitivement ses élèves. C’est donc une pédagogie efficace qui a de nombreux intérêts, mais qui ne correspond pas à tous les lieux, tous les moments et tous les élèves.

Tout cela pour dire que la vidéo doit être utilisée comme une modalité qui permet de sortir d’une transmission frontale pour aller vers une pédagogie scénarisée. En effet, visionner une vidéo même si elle apparait motivante, engageante et divertissante reste une activité d’apprentissage passive.

Différenciation pédagogique

différenciation pédagogique avec la vidéo

La vidéo peut également constituer un outil pertinent de différenciation pédagogique. Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’aucun élève n’apprend de la même façon ni au même rythme. Pourtant, tous doivent maîtriser des compétences et connaissances identiques des programmes, du socle commun. Pour faire face à cette hétérogénéité, multiplier les dispositifs et les outils apparait nécessaire pour répondre aux besoins de chacun. Pour moi, ça a toujours été la partie la plus difficile de l’enseignement. Nous avons tous dans sa classe un élève dys, un hp, un élève avec un tda, un tdah, un autre en situation de handicap, etc. Bref, dans l’absolu, nous devrions créer un enseignement pour chaque élève. Malheureusement, ce n’est pas possible, alors nous faisons souvent comme nous pouvons en agrandissant la feuille pour Arthur, en mettant des lignes rouges pour Sami, en donnant une balle à Louna, etc.

Les outils numériques peuvent ainsi représenter une aide importante dans sa différenciation pédagogique et notamment à travers la vidéo. Bien entendu, tous les outils numériques ne possèdent pas que des effets bénéfiques et ils doivent être utilisés lorsqu’ils constituent une réelle plus-value. J’ai le sentiment qu’il existe une tendance à vouloir placer du numérique partout et à fournir des tablettes à tout le monde sans accompagner les enseignants et sans se demander s’ils s’avèrent pertinents. C’est la même question qui se pose pour la vidéo. L’employer pour la différenciation, oui, mais quand ses effets sont suffisamment bénéfiques.

Les vidéos peuvent être adaptés individuellement

Ainsi, quand je produisais des contenus vidéo pour ma classe, je réalisais une version pour le groupe classe. Ensuite, je pouvais les adapter assez facilement, en me disant : “Je sais que cet élève ne pourra pas gérer toutes ces informations alors j’enlève la musique et l’arrière-plan”. Je sais que cet autre élève est dyslexique et je dois changer ma police de caractère et mettre certaines couleurs. Je peux modifier la quantité de texte, la taille, ajouter des éléments de guidage. C’est la vidéo de base qui est longue à créer, mais des adaptations peuvent être greffées rapidement.

Ensuite, quand nous avons la vidéo, nous pouvons l’incorporer de différentes manières dans le processus d’apprentissage. J’ai un groupe d’élèves qui a besoin d’une systématisation importante, je peux réaliser une vidéo sur les notions essentielles d’une séquence et demander de la revoir à la fin d’une leçon accompagnée d’un quiz. Je peux inclure une vidéo dans un parcours en autonomie ou un contrat individuel. Je peux aussi soumettre une thématique où je m’attends à très peu de représentations initiales et je peux alors proposer une vidéo à regarder en amont.

Pour l’anecdote, c’est comme ça que j’ai démarré les capsules vidéo. Je devais effectuer une leçon sur les contenances et dans ma tête, je me suis dit : « Bon, ils ont déjà étudié les litres, ils savent ce que représente un litre, on peut avancer ». En fait, pas du tout. De nombreux élèves n’avaient pas en tête une représentation claire de ce qu’est un litre à travers une bouteille d’eau ou de lait comme référence. Je me suis alors dit qu’une capsule pourrait être pertinente pour avoir différentes représentations. Je les ai ensuite exploitées en classe pour manipuler.

Bien préparer sa vidéo

Bien préparer sa vidéo dans sa pédagogie

Selon vos intentions éducatives, l’utilisation de la vidéo peut se faire avant, pendant ou après une leçon. Ces intentions éducatives, vous pouvez les partager avec vos élèves en leur donnant des pistes de réflexion ou en écrivant des questions durant le visionnage.

Vous pouvez préparer cognitivement les élèves en abordant un nouveau sujet, une nouvelle problématique qui sera exploitée en classe.

La vidéo peut aussi être utilisée pendant une leçon pour engager davantage les élèves, dynamiser leur motivation, illustrer un propos ou amener des échanges. C’est évidemment un outil d’illustration important pour certaines thématiques qui se trouvent difficilement visualisables en classe. Avec la vidéo, nous pouvons montrer le processus de digestion, de respiration, l’école d’autrefois, le Système solaire, etc.

Après une leçon, la vidéo peut également être un outil de révision, d’évaluation, de réactivation ou de différenciation.

Et nous arrivons alors à l’aspect pratique de la réalisation d’une vidéo. Évidemment, vous pouvez exploiter ce qui existe déjà, nous pouvons prendre des morceaux de reportage, des documents historiques, géographiques, utiliser les vidéos de Maître Lucas, etc. Nous pouvons aussi imaginer concevoir des vidéos avec ses élèves afin de renforcer encore la mémorisation et de développer leur créativité.

L’avantage de la vidéo c’est qu’elle reste accessible partout et que nous pouvons la visionner autant de fois que nous souhaitons et au rythme de chacun. Cependant, nous voyons rapidement les limites de l’exercice si nous nous filmons face à la caméra et que nous récitons notre cours.

Comment la vidéo peut apporter une plus value en classe ?

Pour que la vidéo apporte une plus-value, elle doit posséder plusieurs caractéristiques :

  • En priorité : qu’elle reste courte. Autour de 3 à 5 minutes. Il ne s’agit pas de refaire tout un cours en vidéo, mais d’illustrer ou de susciter un questionnement.
  • Ne traiter que d’un sujet.
  • Il faut des diapositives courtes qui mettent l’accent sur les informations essentielles.
  • Créer des ruptures en changeant d’images, de personnages, etc.
  • Poser des questions dans la vidéo pour augmenter l’interactivité ou en utilisant un logiciel pour répondre à des questions dans la vidéo.
  • Avoir une bonne qualité de microphone.
  • Changer son intonation.
  • Parler rapidement et avec enthousiasme.
  • Utiliser des contenus de cours et non pas de l’enrichissement.
  • Guider l’œil vers les informations importantes.
  • Et enfin l’humour, car l’humour permet d’ancrer davantage l’information dans la mémoire.

En concevant votre vidéo, gardez toujours en tête la charge cognitive de vos élèves afin d’éviter que la mémoire n’ait trop de choses à traiter et qu’elle préserve uniquement les informations les plus importantes. Effectuez un tri dans les informations et ne conservez que celles qui contribuent aux objectifs d’apprentissage.

Pour faciliter l’assimilation par le cerveau, je conseille une signalisation pour attirer l’œil un peu comme nous le ferions dans du sketchnoting. Ceci avec des flèches, en entourant, en zoomant. Ensuite, éliminez les éléments qui ne contribuent pas aux objectifs d’apprentissages.

Nous augmentons également l’efficacité en mêlant le canal auditif et visuel en présentant une animation et en faisant la narration.

Pour ma part, je réalise la vidéo en plusieurs étapes :

  • Écrire un script, un scénario
  • Enregistrer sa voix
  • Monter les images
  • Déposer sur une plateforme de diffusion (YouTube, Viméo)
  • Ajouter des outils pédagogiques
Vidéo et pédagogie les étapes de création d'une bonne vidéo

Les contenus numériques peuvent ne pas être parfaits

Je vous avoue, tout cela prend du temps, surtout au départ. Quand je réalisais mes premières vidéos, je passais des heures dessus et je me disais, chaque fois, « plus jamais ». Mais lorsque j’ai reçu les premiers retours des élèves et des parents, c’était vraiment motivant.

Je crois également qu’accepter que vous ne soyez pas parfait est crucial. Quand je visionne des vidéos qui affichent actuellement des centaines de milliers de vues, je me dis « mais ce n’est pas possible, le son est nul, la musique est trop forte, c’est quoi ce personnage ici qui ne sert à rien ».

Aujourd’hui encore, j’améliore, chaque fois, mes vidéos et je trouve toujours des choses à perfectionner, mais c’est le jeu, je l’accepte. Si nous espérons atteindre quelque chose de parfait, nous ne produisons jamais rien.

Les limites de la vidéo dans la pédagogie

Le temps d'écran

Dans cette vidéo, je ne me place pas d’un point de vue moral en me demandant si c’est bien ou mal que les écrans prennent une part si grande de notre quotidien. Je comprends néanmoins les réticences que nous pouvons ressentir, à vouloir ajouter encore de la vidéo à un temps d’écran qui est souvent bien trop important. Une exploitation raisonnée de la vidéo peut aller de pair avec une éducation à l’image et aussi une limitation du temps d’écran.

Vous connaissez ces photos ?

donna stevens temps d'écran

C’est une photographe australienne qui se nomme Donna Stevens qui a pris ces photos pendant que des enfants regardent la télé qu’elle appelle « la boite à idiots ». Nous voyons que les yeux sont perdus dans le vide, les enfants apparaissent comme déconnectés du monde. Évidemment, un temps trop long devant les écrans peut devenir néfaste surtout quand nous restons passifs. En particulier pour les tous petits, où chaque heure d’écran est une heure d’apprentissage linguistique en moins, d’attention, de concentration, de construction de l’empathie, etc. Il me semble que nous pouvons rappeler, à ses élèves et aux parents d’élèves, lors de la réunion de rentrée, que demeurer maître du temps d’écran est nécessaire.

Faire attention au temps d’écran

Les études donnent des chiffres différents, mais je crois qu’une limitation très forte, voire inexistante, avant 6 ans, est importante et ensuite ne pas dépasser 2 h par jour jusqu’à la fin de la primaire tous écrans confondus. Alors bien entendu, certains vont me formuler que deux heures c’est déjà trop et d’autres vont me lancer que c’est facile à dire, mais dans les faits c’est plus compliqué. Évidemment, mon discours sera toujours de privilégier l’activité, les jeux, les sorties en famille, les visites de musées, la pratique sportive et musicale, etc. Mais je crois qu’il faut pouvoir rester audible avec vos parents d’élèves et certaines attentes ne seront pas réalisables.

vidéo et pédagogie la qualité du temps d'écran

J’ai bien conscience de l’impact négatif que peut avoir la vidéo dans nos sociétés et sa surconsommation, mais ne jetons pas le bébé, l’eau du bain et la baignoire. Tous les usages de l’écran ne se valent pas. Ce n’est pas la même chose de regarder Trotro toute la journée avec un cerveau passif et dans un état proche du sommeil que de jouer à un jeu vidéo où l’enfant résout des énigmes ou des problèmes, effectue des quêtes, où il y a une activité cognitive forte. Bien entendu, d’un point de vue cognitif et des apprentissages, tous les jeux ne se sont pas équivalents non plus.

Leçon temps d'écran CP CE1 CE2 CM1 CM2

Transformer le temps d’écran en temps pédagogique

Tout est dans la mesure et dans l’exploitation que nous en faisons. Comme pour la nourriture, nous pouvons choisir de placer devant l’enfant des bonbons et des chips en lui disant, « vas-y fais toi plaisir » ou mettre des aliments équilibrés et diversifiés à certains moments et dans certaines quantités. Les écrans et la vidéo peuvent être un support éducatif et de divertissement, mais pas n’importe comment. Cela passe aussi par une éducation des élèves à consommer avec modération des programmes de qualité.

Récemment, avec l’arrivée de “Squid game”, j’ai lu des centaines de témoignages d’enseignants qui étaient choqués que des élèves de cycle 3, voire plus jeunes, aient pu voir la série. Le jeu était même adapté dans la cour de récréation. La réaction reste tout à fait compréhensible, mais la question est de savoir, maintenant que faisons-nous ? Moi aussi j’aimerais que les parents limitent le temps d’écran de leur enfant, contrôlent ce qui est regardé et, en même temps, mangent équilibré, tout en pratiquant des activités culturelles. Mais il ne faut pas se leurrer, si nous n’effectuons pas ce travail en classe, personne ne va le réaliser pour nous.

Alors oui, je sais bien qu’en tant qu’enseignant nous avons la tête sous l’eau, et nous courons après les programmes. Mais si nous attendons que la télévision diffuse des contenus différents ou que les parents ne proposent que des choses équilibrées, nous allons pouvoir espérer longtemps. Nous pouvons toujours râler sur les réseaux sociaux pour dire que c’est inadmissible et que c’était mieux avant, mais finalement, c’est nous qui pouvons effectuer ce travail.

Orienter les enfants, plutôt que d’interdire

Pour rester dans la métaphore alimentaire, quand nous avons des élèves qui boivent des Capri-Sun à chaque goûter, des Yum Yum et des paquets de chips, nous mettons des dispositifs en place au niveau de l’école pour proposer des goûters plus équilibrés. Nous conduisons des réunions avec les parents pour sensibiliser, nous effectuons des séquences d’apprentissages sur les besoins du corps et l’équilibre alimentaire. Et bien là, c’est exactement la même chose. Les écrans peuvent devenir addictifs comme peuvent l’être le sucre et le gras. Ce n’est pas pour autant que nous allons supprimer le sucre et le gras, mais nous allons les utiliser avec parcimonie et en l’occurrence, pour tourner les enfants vers les apprentissages.

Bien entendu, les autorités sanitaires ont aussi leur rôle à jouer et doivent prendre une position claire et officielle.

De toute manière, je pense que l’efficacité pédagogique d’aller voir une famille très consommatrice d’écran et de dire : « c’est nuisible, il faut enlever les écrans », est limitée. Vous risquez surtout de recevoir des réponses du genre « j’ai toujours regardé la télé depuis tout petit, et je n’ai pas de problème ». Par contre, en disant qu’il est important de choisir des programmes de qualité, de limiter le temps d’écran, de discuter avec son enfant de ce qui est regardé, nous apparaissons déjà comme plus audible. Je ne conseille donc pas d’interdit ni de liberté absolue ni de stigmatisation des parents.

Conclusion sur la vidéo et la pédagogie

Les vidéos éducatives ont un potentiel important en pédagogie. Elles nécessitent du temps de construction, de mise en place, mais permettent d’en gagner par la suite et d’entrer dans un questionnement sur ses propres pratiques pédagogiques. Proposer des vidéos pour dire que nous innovons n’aurait que peu de sens si le scénario pédagogique n’est pas pensé pour les intégrer. De toute manière, nous pouvons posséder le meilleur outil du monde, s’il n’est pas conçu pour s’inscrire dans une démarche d’apprentissage, il aura un impact limité sur les élèves. Vous pouvez également rendre vos élèves acteurs en posant des questions dans la vidéo et en leur offrant de créer leur vidéo.

De plus, jamais les vidéos ne pourront remplacer un ou une enseignante. Nous sommes bien là dans un outil comme pourrait l’être le livre. Rassurez-vous, le métier d’enseignant a de beaux jours devant lui.

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La classe inversée

La classe inversée méthode et comment la mettre en place

Avez-vous entendu parler de la classe inversée ? L’avez-vous déjà tenté avec vos élèves ? Mais en fait, qu’est-ce que c’est ? Le développement de l’école à la maison a interrogé beaucoup d’enseignants sur leur pratique professionnelle. Les outils numériques se sont retrouvés au centre de la réflexion pédagogique et il a été nécessaire (et le sera peut-être encore) de les prendre en compte rapidement. Les questions de motivation et de mobilisation des élèves se sont faites plus présentes avec des enfants autonomes face à leur écran. La considération de leurs besoins représentait une problématique existante bien avant le confinement, mais qui semble plus complexe à distance.

Il s’agit alors de s’interroger sur ce que cette période peut nous apporter dans notre pratique en présentiel. Comment travailler avec l’accélération soudaine des nouvelles technologies dans l’enseignement ? Comment continuer à motiver les élèves ? Avec quels outils différencier sa pédagogie pour répondre à la diversité des élèves ?

De nombreux enseignants trouvent des solutions à ces questions dans l’utilisation de la classe inversée. L’éducation nationale s’est aussi emparée du sujet. De quoi s’agit-il ? Comment est-ce que ça fonctionne ? Est-ce efficace ? Nous allons fournir quelques éléments dans cet article.

Le principe de la classe inversée

Le principe de la classe inversée est de changer le fonctionnement d’une classe « classique » où le professeur dispense le cours à ses élèves en quasi-monologue, vers une classe où les interactions entre les élèves et avec l’enseignant(e) représentent la majorité du temps de cours.

Ainsi, dans l’exécution, le professeur distribue ou publie en ligne des ressources afin que les élèves puissent préparer la leçon en amont (plutôt que des devoirs en aval, d’où « classe inversée ») et surtout hors classe. Ces ressources sont la plupart du temps des vidéos, mais cela pourrait être des livres ou tout autre type de documents. Le fait d’utiliser des vidéos, voire de « gamifier » la leçon, n’est pas anodin. L’élève doit travailler avec un support engageant pour faciliter l’apprentissage hors cadre scolaire.

Le professeur n’étant pas sur place, il est important que ces ressources soient bien structurées et qu’une évaluation de compréhension soit possible. Cela peut prendre la forme de quiz en ligne ou simple exercice. Ces activités sont à « bas niveau cognitif », cela signifie qu’elles ne nécessitent pas des processus de traitement de l’information trop complexes (raisonnement, mémoire, analyse, etc.).

Évidemment, cette méthode pédagogique implique que les élèves commencent la classe en ayant déjà été initiés à la leçon. Fort de leur travail préalable, les élèves abordent le cours avec des connaissances, des idées et des questions. Le professeur devient alors un facilitateur et aide les élèves à échanger entre eux, souvent en groupe, à interpréter la leçon. Les élèves deviennent donc plus engagés et plus actifs, mais aussi plus responsables, car chargés de leur propre apprentissage.

Pourquoi adopter cette approche?

La classe inversée peut permettre de débloquer des situations, ou répondre aux besoins de certains élèves. Cependant, je ne préconise pas d’en faire l’unique manière de dispenser l’école, mais cette méthode pédagogique peut :

  • Aider à casser certaines routines de classe, lutter plus facilement contre les idées reçues ou les erreurs.
  • Améliorer la compréhension de certains élèves. Par exemple, les vidéos peuvent être visionnées plusieurs fois au rythme de chacun, pas le professeur 🙂
  • Pour certains élèves avec des troubles « dys » ou autres difficultés, certains outils pédagogiques, ou même les vidéos sous-titrées peuvent être un avantage.
  • Développer l’entente et le travail de groupe.
  • L’interaction entre élèves peut aussi aider à développer des compétences dans les relations sociales et pas uniquement l’apprentissage proprement dit.

Comment déployer cette pratique?

C’est à vous de voir quelle serait la meilleure méthode pour exécuter cette méthode au sein de votre classe. Basé sur les outils de Maître Lucas, je vous propose la mise en place suivante.

1/ Dans la bibliothèque vidéo de Maître Lucas, choisissez celle ou celles qui correspondent à votre cour. Partagez là avec votre classe, que ce soit à travers les Padlets, ENT ou tout simplement via le lien. Les vidéos couvrent les classes de CP, CE1, CE2, CM1 et CM2 dans les matières de mathématiques, français, sciences et technologie, et questionner le monde.

2/ À la maison, et si possible avec l’aide des parents, les élèves regardent les vidéos de Maître Lucas de 3 à 10 minutes chacune.

3/ Les élèves s’évaluent. Les vidéos de Maître Lucas sont toujours accompagnées de questionnaires en fin de vidéo, mais aussi dans la plupart des cas des quiz en ligne ou des fiches d’exercices pour tester ce qui a été ont retenu.

4/ Maître Lucas invite dans chacune de ses vidéos les élèves à revoir la vidéo. C’est vraiment là tout l’intérêt de l’exercice, elles sont toutes consultables à souhait, sous-titrées en français et même détaillées image par image à chaque bas de page. Pour les plus compliquées, une carte mentale complète la vidéo.

Outro carte mentale et fiche Masculin et Féminin CP CE1

5/ Vous animez les discussions en classe ou transformez la classe en un lieu d’échange, de création et de collaboration autour des vidéos de Maître Lucas. Vous pouvez alors proposer de nouvelles approches, précisez certains passages de la leçon et pouvez suivre plus facilement les progrès de vos élèves.

NB : Si certains élèves n’ont pas préparé la leçon, ne recommencez pas en classe et laissez-les faire le travail dans un coin en lançant les activités avec les autres.

Quels outils pour la classe inversée ?

La classe inversée repose aujourd’hui essentiellement sur des outils numériques, car cela offre des solutions plus engageantes, créatives et accessibles à tous. Mais attention, cela n’est pas une obligation, d’ailleurs pour l’anecdote la classe inversée est née d’une expérience avec un livre dans les années 70 à Harvard.

Il est notamment important d’être certain que l’ensemble des élèves aient bien un accès à Internet à la maison, voire d’un ordinateur.

Quelques exemples de ressources pédagogiques :

En partageant ces ressources à travers des ENT ou forums de classe, vous pourriez aussi créer des interactions entre élèves avant même le début de la classe.

Les avantages et inconvénients de la classe inversée

La classe inversée : avantages

L’objectif de l’école inversée a pour but de favoriser la progression des élèves en proposant une méthode d’apprentissage différente pour une salle de classe, et en dédiant plus de temps à l’échange et à la compréhension.

Je vous propose une liste d’avantages potentiels

Des enfants plus responsabilisés et autonomes

Dans une classe inversée, les élèves contrôlent mieux leur apprentissage. Que ce soit une vidéo ou un livre, ils peuvent revenir en arrière, se concentrer sur les passages non compris, bref ils vont à leur rythme.

Lorsque le contenu est produit par un autre professeur, cela permet aussi à l’élève de voir un point de vue différent ou une nouvelle approche, qui va l’aider, éventuellement, à comprendre plus facilement.

Dans les cas d’élèves avec des difficultés, ou des troubles, cela peut apporter plus de sérénité à l’élève. Il a des éléments visuels, oraux ou écrits supplémentaires au discours du professeur.

Le cours en sortira également plus dynamique, plus individualisée, tout en évitant la lassitude ou l’ennui qui peut s’installer dans une salle de classe après un certain temps.

La classe inversée entraide entre élève

Un meilleur apprentissage et le développement de nouvelles compétences

La classe inversée favorise le développement d’interactions entre élèves ou en groupe et des compétences de collaboration, de débats ou de questionnement. L’entraide entre élèves permet de mieux comprendre la leçon que ce soit pour celui qui explique ou celui qui se fait expliquer.

Les parents peuvent mieux suivre leur enfant

Les parents peuvent avoir accès à la leçon comme leur enfant. Ils peuvent donc eux-mêmes mieux la préparer et aider leur enfant en cas de question ou de nécessité de suivi sur certaines leçons. De plus, ils observent la progression dans les notions étudiées en classe et cela permet de créer un lien de confiance avec les familles.

Le contenu ne disparait pas

Un avantage secondaire est que les vidéos ou les autres ressources pédagogiques restent accessibles à n’importe quel élève n’importe quand. Un élève peut donc y revenir même après le cours, mais aussi s’il a été absent, il peut tout de même revoir les notions.

Les inconvénients de la classe inversée

Des élèves forcément responsables

Avec la classe inversée, la confiance reste de mise. Si certains élèves ne jouent pas le jeu, l’animation de la classe risque de devenir encore plus difficile. Les échanges ne s’effectueront qu’entre les élèves préparés et le décrochage des autres deviendra dès lors très important et s’accentuera à mesure que les leçons passent.

Lire au calme

Une préparation plus importante des enseignants

Nous parlons de changer totalement la manière dont se déroulent les cours. Il est évident que cela va nécessiter une revue complète de la façon dont vous abordez votre classe habituellement.

Cela sera d’autant plus vrai, si vous faites le choix de concevoir vous-même vos contenus. La maîtrise des outils de création de vidéos, ou de cartes mentales pour des novices peut rapidement devenir longue. Pour des vidéos de 5 à 8 minutes, vous pouvez compter entre 5 et 8 h selon votre niveau et la complexité du sujet ou de l’approche.

Attention aux élèves sans internet et sans ordinateur

On a abordé plus haut ce problème, mais évidemment, un élève ne pouvant pas accéder au contenu faute de connexion, et même de matériel, risque de décrocher encore plus rapidement que d’habitude.

Attention aux écrans

Transformer toute votre classe en classe inversée peut amener vos élèves à multiplier grandement le temps passé devant les écrans. Or l’interaction humaine reste essentielle dans l’apprentissage. La vidéo doit donc rester un outil à utiliser avec parcimonie, une ou deux maximum par jour (entre 3 et 8 min chacune).

Certains parents limitant aussi le recours aux écrans, assurez-vous que l’ensemble de votre classe pourra visionner ces vidéos.

Une méthode nouvelle avec peu de recul

La méthode étant encore nouvelle, nous n’avons pas assez de recul sur de larges populations pour en démontrer les bénéfices. Les premières études tendent à montrer que la classe inversée offriraient des avantages non négligeables sur les élèves en difficulté.

Cependant, il faut aussi prendre en compte le développement d’autres qualités, particulièrement les améliorations dans le savoir-être ou l’attitude générale d’une classe.

À titre personnel, je ne conseillerai évidemment pas une majorité de cours en classe inversée. Cela reste un outil génial pour détecter peut-être des façons plus efficaces d’enseigner pour certains élèves ou mieux comprendre les dynamiques au sein de votre classe.

Conclusion de Maître Lucas

À mon sens, la classe inversée est un outil pédagogique, mais pas le centre de la pédagogie. Les apprentissages doivent être variés pour maintenir la motivation et l’engagement des élèves. Ainsi, la classe inversée sert à créer de la curiosité, de la nouveauté et de l’étonnement pour vos élèves.

Elle va permettre à certains de se rendre compte qu’apprendre peut prendre différentes formes, pas seulement celle de son enseignant qui effectue sa leçon devant une classe. À d’autres, d’avoir un déclic si vos ressources pédagogiques utilisées ont été créées par un professeur dont les méthodes diffèrent des vôtres.

La classe inversée peut s’inscrire pleinement dans une approche socioconstructiviste et ainsi développer la collaboration, les compétences langagières, le tutorat, l’expérimentation en mettant l’accent sur la dimension sociale. L’élève construit socialement ses connaissances. La classe inversée est avant tout une philosophie qui met l’élève au centre des apprentissages et modifie le rôle habituel de l’enseignant. Il n’existe donc pas de modèle unique et chaque enseignant(e) peut se l’approprier et l’adapter. De plus, avec le développement des nouvelles technologies, il est pertinent de repenser l’enseignement et d’utiliser pleinement leur potentiel pour qu’elles soient au service des apprentissages. Le but premier étant de motiver toujours plus les élèves et qu’ils accroissent leur plaisir d’apprendre.