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Abonnements-offres FAQ

À quelle période puis-je m’inscrire ?

Vous pouvez vous inscrire à n’importe quel moment de l’année et avoir accès à toutes les périodes précédentes.

Offre 1 mois

Pour l’offre 1 mois, si vous vous inscrivez le 5 décembre par exemple, vous profiterez d’un mois d’essai gratuit jusqu’au 5 janvier. À partir du 5 janvier, vous serez débité du montant de l’abonnement, jusqu’au renouvellement de votre offre le 5 février. Un nouveau paiement se déclenche alors, et ainsi de suite.

Offre 3 mois

Pour l’offre 3 mois, si vous vous inscrivez le 5 décembre par exemple, vous profiterez d’un mois d’essai gratuit jusqu’au 5 janvier. À partir du 5 janvier, vous serez débité du montant de l’abonnement, jusqu’au renouvellement de votre offre le 5 avril. Un nouveau paiement se déclenche alors, et ainsi de suite.

ATTENTION : cette offre court sur 3 mois, quelle que soit la date choisit, et ne représente en aucun cas un trimestre scolaire.

Offre 12 mois

Pour l’offre 12 mois, si vous vous inscrivez le 5 décembre par exemple, vous profiterez d’un mois d’essai gratuit jusqu’au 5 janvier. À partir du 5 janvier, vous serez débité du montant de l’abonnement, jusqu’au renouvellement de votre offre le 5 janvier de l’année suivante. Un nouveau paiement se déclenche alors, et ainsi de suite.

ATTENTION : cette offre court sur 12 mois, quelle que soit la date choisit, et ne représente en aucun cas une année scolaire.

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Comment ça marche ?

Pour s’inscrire, rendez-vous sur la page d’abonnements et choisissez votre formule 1 mois, 3 mois ou 12 mois. Pour exemple, en prenant une formule 1 mois, le 7 octobre, vous aurez un mois d’essai gratuit jusqu’au 7 novembre. Puis le 7 novembre, vous serez débité de votre 1er paiement, puis celui-ci sera renouvelé par tacite reconduction chaque mois, jusqu’à ce que vous mettiez fin à l’abonnement.

Créer votre compte en complétant votre nom d’utilisateur, votre nom et prénom, votre mot de passe, votre adresse de facturation et vos informations de paiement.

Lorsque vous souhaitez vous connecter, rendez-vous sur la page de connexion. Entrez vos identifiants et votre mot de passe.

Puis rendez-vous sur votre compte dans la section Mes cours.

Sélectionnez le parcours correspondant à la période actuelle ou à ce que vous cherchez à faire.

Sélectionnez la semaine qui correspond à votre recherche, puis cliquez sur la leçon et visionnez la vidéo.

Une fois la vidéo visionnée et comprise, cliquez sur le bouton Leçon terminée. À chaque fois, votre enfant gagnera 1 étoile.

Toutes les 5 étoiles, votre enfant gagnera un badge. Il s’agit alors de compléter l’ensemble des familles, Piratus, Monstrus…

Vous pouvez suivre la progression de vos enfants, en vous rendant dans la section Ma Progression.

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FAQ Maitre-Lucas

FAQ Maître Lucas

  • Type d'article

Qu’offre l’abonnement aux parcours ?
Les vidéos proposées gratuitement sur le site abordent de manière générale les notions importantes des programmes scolaires dans un format « leçon ». Le parcours d’exercices propose un entraînement systématique sur toutes les notions de français et de mathématiques.
Mon enfant peut-il communiquer sur le site ?
Personne ne pourra contacter votre enfant sur le site et il ne pourra contacter en aucune manière un autre utilisateur.
Mon enfant ne parvient pas à faire les exercices
Les exercices proposés suivent une progression standard pour une classe de CP. Évidemment, toutes les classes ne vont pas à la même vitesse dans les apprentissages et les élèves non plus. Il est alors fort possible que votre enfant ne parvienne pas à faire les exercices. Ce que je recommande est d’accompagner votre enfant pour le guider et de commencer par les exercices les plus simples.
Je ne parviens pas à utiliser la plateforme.
En cas de difficulté pour accéder ou utiliser le soutien scolaire en ligne de Maître Lucas, n’hésitez pas à nous contacter sur la page Contactez-nous.
Puis-je l’utiliser sans ordinateur ?
Vous pouvez effectuer le soutien scolaire en ligne de Maître Lucas sur :
Quel ordinateur me permet d'accéder au site ?
Votre ordinateur nécessite une connexion internet suffisante, mais aussi un navigateur internet standard et à jour.
Puis-je avoir une facture ou un reçu ?
Vous trouverez facilement vos reçus sur votre compte, dans la section Mes achats, puis en cliquant sur « Voir le reçu ».
Je n’ai pas reçu mes identifiants ?
Vous n’êtes pas censé recevoir vos identifiants, vous devez les choisir lors de votre inscription.
Comment mes données sont-elles protégées ?
Pour en savoir plus sur la protection des données personnelles, vous pouvez lire notre politique de confidentialité.
Je veux changer de profil, comment faire ?
Pour changer de profil, rien de plus simple, connectez-vous à votre compte dans la section Editer Profil.
Dois-je renouveler mon abonnement ?
Les abonnements sont renouvelés par tacite reconduction, cela signifie que vous n’avez pas d’action à faire pour le renouveler. Si vous souhaiter le résilier vous devrez alors vous rendre dans la section Mes achats et résilier.
Puis-je modifier ma formule d’abonnement ?
Vous pouvez changer votre formule d’abonnement, en allant dans la section Mes achats, puis en cliquant sur « Mettez à jour ou modifiez votre abonnement »
Quelles matières sont enseignées ?
Maître Lucas offre des leçons et exercices de mathématiques et de français dans ses parcours de soutien scolaire en ligne, et de leçons de mathématiques, de français, de Sciences et d’Enseignement civique et moral.
Pourquoi s’inscrire à notre Newsletter ?
La newsletter vous permet de suivre l’ensemble des nouvelles vidéos, cartes mentales ou fiches qui sont postées chaque mois.
Maitre Lucas est-il déductible des impôts ?
Maître Lucas est un service de soutien scolaire en ligne, il ne rentre donc pas dans la liste des services bénéficiant de déduction d’impôt.
Que faire pendant les vacances ?
Les vacances sont les meilleurs moments pour réviser les leçons qui posaient des difficultés à vos enfants.
Maître Lucas se déplace-t-il à domicile ?
Non, Maître Lucas ne peut se déplacer à domicile pour du soutien scolaire, il a pour objectif d’aider le plus d’enfants possible en même temps et pour cela il doit rester sur son site internet.
À qui s’adresse Maître Lucas ?
Maître Lucas s’adresse aux enfants de CP, désireux d’approfondir leur connaissance ou de réviser à la maison les leçons de la semaine.
Comment suivre la progression ?
Nous vous conseillons de rester près de votre enfant, surtout quand celui-ci est en CP, pour pouvoir le suivre pendant la réalisation des exercices du parcours.
Comment changer la classe de mon enfant ?
En tant qu’abonné, vous aurez accès à l’ensemble des classes, vous n’aurez pas besoin de faire de changement. En effet, l’abonnement laisse libre accès à tout le contenu du site.
Comment changer de mot de passe ?
Pour changer de mot de passe, rendez-vous dans la section Editer Profil puis dans partie « Changer votre mot de passe ».
Comment modifier mon moyen de paiement ?
Vous pouvez modifier vos moyens de paiement en vous rendant dans la section Mes achats, puis en cliquant sur Mise à jour du mode de paiement.
Combien de connexion en même temps ?
Une limite de 2 connexions simultanées sur un compte est fixée.
Comment abonner plusieurs enfants ?
L’abonnement n’est pas individuel, tant que celui-ci reste dans un seul foyer et qu’il ne fait pas l’objet d’une commercialisation. Vous n’avez donc pas besoin de vous abonner plusieurs fois, si vous avez plusieurs enfants en école primaire.
Que signifie le premier mois d’essai gratuit ?
Chaque abonnement comprend un 1er mois d’essai gratuit. Cela signifie vous ne paierez pas le 1er mois, et que vous pourrez résilier votre abonnement à tout moment pendant ce mois.
Maître Lucas est-il tout le temps disponible ?
En tant que site Internet, Maître Lucas est disponible à n’importe quel moment et où que vous vous trouvez sur la planète.
Quelles sont les formules d’abonnement ?

Il existe 3 formules d’abonnement que vous retrouverez sur la page abonnements :

  • Offre 1 mois (dont le premier mois d'essai gratuit)
  • Offre 3 mois (dont le premier mois d'essai gratuit)
  • Offre 12 mois (dont le premier mois d'essai gratuit)
Puis-je suspendre mon abonnement ?
Si par suspendre, vous souhaitez mettre en pause pendant quelques temps, cela n’est pas possible.
Que veut dire tacite reconduction ?
Chaque abonnement se renouvellera par tacite reconduction, cela signifie que tant que vous ne mettrez pas un terme à l’abonnement, celui se renouvellera, entrainant un paiement à chaque fois.
Puis-je tester le site avant de m’abonner ?
Chaque abonnement vient avec une période d’essai gratuite d’un mois, qui peut être arrêtée à tout moment.
Qui est Maître Lucas ?
Pour en savoir plus sur Maître Lucas, vous pouvez visiter la page dédiée Qui est Maître Lucas ?
Qui a construit le site ?
La société LBS Education est détenteur de la marque Maître Lucas, et a construit le site sans intervention d’une agence extérieure.
Les programmes sont-ils conformes à ceux de l’Éducation nationale française ?
Le soutien scolaire en ligne de Maître Lucas suit le programme scolaire de CP tel que défini dans le Bulletin officiel du Cycle 2.
Quels sont les contenus pédagogiques du service ?
L’abonnement offre des vidéos, des fiches d’exercices et des cartes mentales.
Maître Lucas remplace-t-il l’école ?
En aucun cas, Maître Lucas ne peut remplacer l’enseignant ou être suffisant pour remplacer l’école dans son entièreté. En vous abonnant à Maitrelucas.fr, vous offrez un moyen ludique et pédagogique d’approfondir ou de réviser ce qui a été fait en cours, que ce soit le soir, le week-end ou pendant les vacances scolaires.
Je souhaite supprimer mon compte, comment faire ?
Il vous suffit de nous contacter sur la page Contactez-nous et de préciser les informations nécessaires pour que l’on puisse retrouver votre compter et le supprimer.
Comment se déroule le parcours ?
Le soutien scolaire en ligne se déroule sous forme de vidéo. Vous choisissez d’abord la semaine à laquelle votre enfant se situe, puis les leçons les plus adaptées aux besoins de vos enfants, ou les unes après les autres.
Mon enfant peut-il faire les exercices en autonomie ?
Votre enfant en CP a besoin de suivi, même si chacun avance à leur rythme. Votre présence à ses côtés est donc importante. Nous conseillons de dédier du temps pour aider votre enfant à faire les exercices et à s’assurer qu’il comprend bien comment utiliser l’ordinateur, au moins dans les premières semaines.
Le temps d'écran est-il nuisible pour mon enfant ?
Il est difficile de répondre à cette question en quelques lignes, car la réponse n’est pas la même en fonction de l’âge des enfants, du type d’utilisation et de nombreux autres paramètres. Cependant, le temps d’écran doit néanmoins être bien contrôlé, parce qu’il peut avoir des conséquences négatives sur le développement des enfants, surtout avant 6 ans.
Pourquoi n’ai-je accès qu’à quelques périodes ?
Les périodes sont ajoutées au fur et à mesure de l’année. Vous pouvez cliquer sur chaque période pour connaitre la date exacte de diffusion des périodes suivantes. Généralement, cette date sera le premier jour des vacances précédent la période.
Que faire si je perds mes identifiants ?
Si vous perdez vos identifiants, vous pouvez nous contactez sur la page Contactez-nous. Dans certains cas, nous vous demanderons de prouver votre identité si un doute s’installe.
Puis-je vous contacter en cas de difficulté ? Que faire en cas de difficulté ?
Mon enfant sera-t-il évalué à la fin des parcours ?
Nous ne proposons pas d’évaluer les enfants. Au CP, le plus important est de s’exercer, l’important est alors de progresser dans le parcours, plus que de recevoir des notes.
Combien de temps faut-il pour effectuer un cours ?
Le parcours est divisé en 5 périodes correspondantes aux 5 grandes périodes de l’année scolaire. Une période correspond à une période allant de vacance en vacance.
Quels sont les supports utilisés dans les cours ?
Les cours sont donnés uniquement sous forme de vidéos où Maître Lucas aidera vos enfants à approfondir par des exercices les leçons vues à l’école.
Je me suis abonné, mais je ne trouve pas les cours.
Pour trouver vos parcours et cours, rendez-vous dans l’onglet Mes cours.
Comment utiliser un code promo ?
Pour utiliser le coupon de réduction rien de plus simple, il suffit d’appliquer le coupon dans la zone appropriée juste avant le paiement.
Les paiements sont-ils sécurisés ?
Les paiements sont sécurisés par la société Stripe avec le système 3D Secure, en adéquation avec les règles Strong Customer Authentification en vigueur dans l’Union européenne.
Je n’ai pas de carte bancaire ou de PayPal
Nous pouvons exceptionnellement autoriser le virement bancaire sur l’offre 12 mois. Pour cela, merci de nous contacter sur cette page Contact.
Quels sont les moyens de paiement ?
Nous offrons un paiement par carte bancaire sécurisée par l’entreprise Stripe
Comment s’abonner ?
Pour vous abonner, il vous suffit de vous rendre sur cette page Abonnements et de choisir l’abonnement qui vous convient le mieux entre l’offre 1 mois, 3 mois ou 12 mois.
Faut-il acheter du matériel ?
Le programme d’exercices qu’offre votre abonnement est à effectuer en ligne. Vous n’avez donc pas besoin de matériel spécifique, si ce n’est une connexion internet suffisamment forte et un ordinateur/tablette/smartphone/TV connectée pour faire marcher notre site. Pour effectuer les exercices, votre enfant aura aussi besoin d’une ardoise avec feutre ou des feuilles.
Si je change d’avis, puis-je annuler mon inscription ?
Durant le mois d’essai gratuit, vous pouvez mettre fin à tout moment à votre abonnement sans n’avoir quoi que ce soit à payer.
Maître Lucas est-il disponible à l’étranger ?
Oui, le site a été construit pour être disponible partout dans le monde.
À partir de quel niveau scolaire puis-je rejoindre Maître Lucas ?
Maître Lucas ne couvrira cette année que l’année de CP. L’an prochain, nous couvrirons le CE1 et ainsi de suite jusqu’au CM2.
À quelle période puis-je m’inscrire ?
Vous pouvez vous inscrire à n’importe quel moment de l’année et avoir accès à toutes les périodes précédentes.
Comment ça marche ?
Pour s’inscrire, rendez-vous sur la page d’abonnements et choisissez votre formule 1 mois, 3 mois ou 12 mois.
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FAQ – Rentrée scolaire

Quand est la rentrée scolaire 2023 ?

En France, la rentrée scolaire aura lieu le Lundi 4 septembre 2023 dans toutes les écoles primaires. Il peut arriver que les rentrées se déroulent différemment selon les écoles avec des prérentrées ou des rentrées échelonnées. Elles peuvent notamment se faire sur plusieurs jours ou démarrer uniquement l’après-midi en maternelle ou en CP. Je vous conseille donc de vous renseigner auprès de l’école de votre enfant.


Que faire quand un enfant n’aime pas son enseignant(e) ?

Votre enfant se plaint de sa maîtresse ou son maître. Il traîne des pieds pour aller à l’école. Il vous dit régulièrement « Je n’aime pas la maîtresse » ou « je n’aime pas le maître ». Vous essayez d’en discuter avec lui, mais il n’arrive pas à mettre des mots sur ce qui ne va pas. Vous vous sentez démuni(e) face à la situation et ne savez pas quelle démarche entreprendre. Échanger avec l’enseignant(e) ? Les autres parents ? La direction ?

Quand un enfant se plaint de son enseignant(e), il est important de l’écouter, sans minimiser, mais sans dramatiser non plus. Il faut bien comprendre le contexte et rester calme avant de se précipiter vers l’enseignant(e). La discussion avec votre enfant peut se faire autour d’un jeu ou d’un dessin pour faciliter la communication. Il est aussi possible de faire un jeu de rôle en demandant à votre enfant, « montre-moi ce qui t’a dérangé aujourd’hui par exemple ». La grande majorité des situations peuvent être résolues par le dialogue avec votre enfant.

Souvent un évènement anecdotique est le déclencheur

Un évènement anecdotique est souvent à l’origine des plaintes et du manque d’envie pour l’école de l’élève. Il est donc essentiel d’apprécier ce qui est important de ce qui ne l’est pas. Votre enfant doit aussi réussir à faire cette distinction. La vie en collectivité nécessite de faire des compromis et de vivre des situations de frustration. Cette frustration n’est pas toujours évidente à gérer et c’est l’enseignant(e), qui représente l’autorité, qui peut en pâtir.

Votre enfant doit se rendre compte que la maîtresse ou le maître a sa personnalité et qu’il est possible qu’il y ait des choses qui ne lui plaisent pas. Il me semble fondamental que les élèves apprennent également à s’adapter et à accepter les autres comme ils sont. Il y aura régulièrement des éléments que l’on aimera plus ou moins chez une personne que ce soit à l’école ou dans la vie. Voir le côté positif des enseignants aidera aussi votre enfant à mieux accepter les autres de manière générale. Pour cela, il est nécessaire de conserver un discours positif sur les enseignants. Si vous les critiquez devant votre enfant, il aura tendance à se rallier à vous.

Un enseignant aide son élève en classe

L’enseignant n’est-il pas là pour enseigner ?

De plus, combien d’adultes disent « je suis dégoûté des maths à cause de mon enseignant de 6e ». Il serait bien dommage de prendre une matière ou l’École en grippe en raison d’un(e) enseignant(e). À partir du CM1, on peut aussi expliquer à son enfant que l’enseignant(e) est là pour enseigner et que le plus important est d’apprendre des choses. Il n’est donc pas primordial « d’aimer » son enseignant(e) bien que cela puisse améliorer les choses (ce n’est pas la même chose pour les enfants plus petits). Je conseille de centrer les questions posées aux enfants sur les compétences acquises plutôt que sur l’enseignant(e). On peut échanger le classique « la maîtresse, a-t-elle été gentille avec toi ? » par « qu’as-tu appris aujourd’hui ? Comment avez-vous appris ça ? Tu as envie qu’on en apprenne plus sur ce sujet ensemble ? ».

Il est donc important de mesurer ses propos quand un élève vous rapporte un évènement qui s’est passé à l’école. Tous les enseignants ont déjà connu une situation où un parent arrive le matin à l’école, énervé. Il lance alors tous les reproches possibles à l’enseignant(e) parce que leur enfant a été puni injustement. Après 10 minutes de discussion, le parent découvre le contexte, et la sanction parait plus légitime. Il s’était emballé. Combien de fois ai-je entendu des élèves me dire : « J’ai été puni alors que j’ai seulement dit à mon voisin de se taire étant donné que qu’il parlait trop » ? Mais cet évènement arrive après une journée de non-respect des règles. Les enseignants ne sont pas des sadiques tortionnaires prêts à sanctionner à tout va et plus particulièrement VOTRE ENFANT

Communiquer avec les enseignants est clé.

Une bonne collaboration entre les parents et les enseignants est essentielle. Pour qu’elle le soit, les enseignants et les parents doivent prendre du recul sur leurs propres représentations. Les enseignants craignent que leur travail soit remis en question quand les parents ont du mal à se détacher de leur vécu scolaire.

N’oublions pas que les enseignants sont des êtres humains, qu’ils peuvent être fatigués, sous pression, etc., et qu’ils peuvent finir par crier. Quel discours privilégier à son enfant ? Celui où on lui dit « OK, tu n’arrives pas à gérer la situation, je vais aller voir la maîtresse, elle va m’entendre » ? Ou celui où l’on explique que parfois il y a des injustices, qu’il est capable de s’adapter et de gérer la situation (dans une certaine limite) ?

Que faire si c’est plus grave ?

Au-delà de cela, la grande majorité des situations peuvent être réglées simplement. Il y a aussi celles qui sont plus graves et nécessitent votre intervention. Il est alors pertinent de rencontrer l’enseignant(e). Je conseille d’orienter la conversation avec des questions plutôt que des accusations afin qu’elle soit positive et utile. Par exemple : « j’ai le sentiment que… est-ce que vous avez remarqué quelque chose ? ». Montrez votre volonté de comprendre les circonstances. Prenez un rendez-vous de préférence, les discussions rapides devant le portail sont moins appropriés à ce type d’échange. Il ne s’agit pas non plus de savoir qui a raison entre votre enfant et l’enseignant(e), mais de comprendre la situation.

Il peut aussi arriver que le problème vienne de l’enseignant(e), qu’il soit récurrent et que vous ne parveniez pas à le résoudre avec le dialogue. Je vous conseille alors de rencontrer la direction pour expliquer la situation.

Si d’autres troubles se manifestent (maux de ventre récurrents, troubles du sommeil, etc.), n’hésitez pas à en parler au psychologue scolaire ou psychologue privé.

À nouveau, j’insiste sur le fait que la majorité des situations se règlent en discutant avec votre enfant et en écoutant ce qui le gêne sans dramatiser ni minimiser.


Quelle différence entre école primaire et élémentaire

L’école primaire regroupe l’école maternelle et l’école élémentaire :

  • L’école maternelle comprend les classes de petite section, moyenne section et grande section.
  • L’école élémentaire comprend les classes de CP, CE1, CE2, CM1 et CM2.


Comment se passe la rentrée scolaire des CP ?

La rentrée scolaire se passe différemment en fonction de l’école et de l’enseignant(e). Au niveau de l’école, il peut y avoir des rentrées échelonnées afin que tous les élèves n’arrivent pas en même temps. Il est également courant que les CP rentrent un jour avant les autres niveaux scolaires. Ceci dans le but de de pouvoir découvrir l’école sans être perturbés par les interactions avec les élèves plus grands.

Au niveau de la classe, chaque enseignant organise sa rentrée à sa manière. Cependant, les premiers jours sont souvent consacrés à des moments pour se présenter, faire connaissance, rencontrer les adultes de l’école, visiter les bâtiments, exposer les activités, l’emploi du temps, évaluer les acquis, présenter les affaires de classe, etc. Les premiers apprentissages en lecture et en mathématiques commencent généralement après quelques jours d’adaptation.

Comment s’habiller pour la rentrée scolaire ?

Pour la rentrée, les parents ont souvent tendance à acheter de nouveaux habits. Les habits sont donc neufs, beaux et pas toujours pratiques… Pour les enfants qui sont stressés par la rentrée, il vaut mieux privilégier des vêtements qu’ils connaissent et dans lesquels ils se sentent bien. Durant la journée, il va falloir courir, enlever ses chaussures, aller aux toilettes, faire de la peinture, etc.

Des élèves le jour de la rentrée scolaire


Comment choisir un cartable pour le CP ?

Le choix du cartable est souvent complexe. Il doit être pratique, léger, ne pas trop solliciter le dos de votre enfant et doit également lui plaire.

Tout d’abord, il est important que le sac soit le plus léger possible afin d’éviter qu’il ne pèse plus de 10 % du poids de l’enfant quand il est plein. Il ne faut pas qu’il soit trop grand, mais qu’il puisse néanmoins accueillir les toutes les tailles de cahiers ou classeurs. Si vous voulez que les affaires à l’intérieur restent en bon état, il vaut mieux qu’il soit rigide avec deux compartiments pour équilibrer le poids et coller les objets lourds au dos.

Pour les cartables portés sur le dos, il est aussi important de vérifier si les bretelles sont larges, courtes et rembourrées afin de ne pas accentuer la cambrure du dos.

Les cartables à roulettes sont souvent privilégiés pour éviter de porter le poids sur le dos, mais le fait de tirer un sac lourd crée également des torsions qui peuvent provoquer des douleurs. De plus, il empêche le déroulement normal de la marche. S’il y a des escaliers dans l’école, je déconseille fortement le cartable à roulette qui est plus lourd à porter. Les bandes réfléchissantes sont très utiles pour que votre enfant soit vu même la nuit.

N’hésitez pas à expliquer à votre enfant comment manipuler le sac à dos afin de ne pas solliciter sans cesse la colonne vertébrale. Le sac peut être posé sur une table pour que que votre enfant n’ait qu’à fléchir un peu les jambes pour le mettre sur le dos et qu’il puisse régler les bretelles pour avoir le sac au milieu du dos.

De manière générale, pour gagner en tonus musculaire et renforcer son dos, privilégiez le sport et évitez la sédentarité.

Un élève prépare son cartable


Que faut-il savoir pour entrer au CP ?

L’Éducation nationale a fixé les compétences à acquérir à l’école maternelle pour être prêt à entrer dans les apprentissages de CP. Les enseignants font en sorte que toutes ces compétences soient bien maîtrisées dans les cinq grands domaines : le langage (oral et écrit), l’activité physique, l’activité artistique, les mathématiques et l’exploration du monde. Évidemment, tous les élèves n’arrivent pas avec les mêmes bagages en CP, certains dépassent toutes les compétences enseignées en maternelle quand d’autres ont une majorité de compétences en voie d’acquisition. Cela ne présage pas de ce qui va se passer en CP ni à l’école élémentaire de manière générale. Il serait peu pertinent de décrire les dizaines d’aptitudes visées à la fin de l’école maternelle.

Je vais vous donner les éléments qui me semblent cruciaux pour démarrer l’année de CP dans de bonnes conditions. Avant de penser aux apprentissages proprement dits, il est important que votre enfant se sente bien dans son corps et sa tête. Pour cela, il a besoin d’avoir confiance en lui en entendant un discours positif et ambitieux. Vous pouvez valoriser ce qui a été appris en maternelle et tout le chemin parcouru depuis la petite section avec un message bienveillant même quand les progrès ne sont pas aussi rapides que vos attentes.

Maintenir la curiosité

Maintenir la curiosité et l’envie d’apprendre de nouvelles choses. Les élèves perdent vite leur envie de découvrir et d’explorer le monde quand les apprentissages sont toujours synonymes de contraintes et de notation. L’apprentissage ne se limite pas à l’évaluation d’une compétence acquise ou non. Faites des liens entre l’école et la maison en leur montrant que ce qui est appris à l’école est utile dans la vie au quotidien afin de donner du sens à l’école. C’est facile pour les apprentissages en CP pour lire ce qui nous entoure, compter, calculer, etc., c’est plus difficile pour le théorème de Thalès 😊. Montrez-leur que l’on peut aussi apprendre des choses à la maison, en faisant des jeux, une visite dans un musée, un sport, une rencontre, etc.

Travailler l’oral sert à la lecture

Dès la petite section, les élèves apprennent à manipuler les sons, c’est un travail préalable très important pour le CP. Progressivement, ils apprennent le nom des lettres et le son qu’elles produisent. Ils apprennent également à entendre les syllabes et les sons dans les mots. N’hésitez pas, sous forme de jeu, à taper les syllabes des mots dans les mains et à demander quels sons sont entendus dans les mots : « tu entends quel son au début de ton prénom ? Tu connais d’autres mots qui commencent par ce son ? Et à la fin ? Tu connais des mots qui finissent comme ton prénom ? ». Ce travail à l’oral sera important pour entrer dans la lecture.

Hormis si c’est une demande de l’enfant, je ne conseille pas forcément de faire un travail de préparation avec cahiers de vacances et crayon papier. Je vois beaucoup de parents qui insistent beaucoup pour que leur enfant leur récite les lettres de l’alphabet ou pour que leur enfant lise tout le temps (et c’est encore mieux quand d’autres parents sont là pour le voir 😊). Il est important de faire des choses qui aient du sens pour les enfants. Réciter l’alphabet permet de travailler une compétence très précise et n’a que peu de sens comme activité détachée. À cet âge, je conseille fortement de passer quasiment exclusivement par le jeu ; jouer avec les mots, avec des jeux de société, des jeux de rôle, etc. Le nombre de compétences travaillées lors d’un jeu de société en famille est assez impressionnant.

Exposer votre enfant à un langage riche

En ayant une bonne maîtrise du langage oral, de la syntaxe et un vocabulaire riche, votre enfant entrera également plus facilement dans les nouveaux apprentissages. Il est donc important d’exposer votre enfant à un langage riche et précis. N’hésitez pas à reformuler certaines phrases avec une bonne syntaxe et à aider à la compréhension de messages entendus. La lecture quotidienne d’une histoire permet aussi d’enrichir le vocabulaire et d’acquérir des compétences en compréhension orale.

Les maths un apprentissage au quotidien

L’école maternelle offre de découvrir et d’intégrer le nombre, l’espace et le calcul. Là aussi, jeu, jeu, jeu, manipulation et jeu. Comme pour la lecture, une approche trop conceptuelle et détachée de la réalité ne permettra à l’enfant que de répéter des choses mal comprises et qui ont peu de sens. Apprendre des tables d’addition sans comprendre le sens du signe « + » et le sens de l’opération n’a que peu d’intérêt à part d’impressionner mamie et papy.

En CP, les élèves s’approprient les nombres en manipulant et en calculant. Les nombres jusqu’à 100 sont étudiés avant la fin de l’année et les élèves saisissent le sens des quatre opérations. En lecture, ils automatisent le décodage des syllabes et peuvent lire et comprendre en autonomie des textes appropriés. Il faut faire confiance aux enseignant(e)s de maternelle pour préparer l’entrée dans ces nouveaux apprentissages. Vous ne remplacez pas l’école, mais vous pouvez influencer positivement les apprentissages de votre enfant en étant positif, bienveillant, patient et compréhensif. Votre attitude est également déterminante au-delà de tout ce que vous pourrez faire d’un point de vue scolaire.


Comment réussir ses études au primaire ?

Qu’est-ce qu’on entend par « réussir ses études » ? Avoir un maximum d’« acquis » dans son bulletin ? Être épanoui, avoir envie d’apprendre et de découvrir ? Les deux ?

Il n’y a pas de méthode miracle pour obtenir de bons résultats et aimer apprendre. Les facteurs jouant dans les résultats scolaires sont si nombreux et divers que vous ne pourrez pas tous les contrôler et c’est tant mieux ! Cependant, vous pourrez influencer positivement la scolarité de votre enfant en restant dans un juste milieu.

Parlez positivement de l’école à vos enfants

Tout d’abord par votre attitude et votre rapport à l’école. Si vous parlez positivement de l’école des apprentissages, de la classe, de l’enseignant(e), il y a de grandes chances que votre enfant voit également toutes ces choses positivement. Il est aussi important de suivre les apprentissages et les résultats de votre enfant sans que ce soit étouffant. Priver son enfant de quelque chose, car les résultats ne sont pas suffisants ou de donner des cadeaux dès qu’il y a une bonne note, peut avoir un effet négatif. Un élève en difficulté se sent souvent démuni et lutte au quotidien pour suivre les apprentissages, en le privant de quelque chose qu’il aime, on le prive de quelque chose qui l’aurait réconforté.

La récompense pour les bonnes notes peut être motivante, mais la motivation disparaît quand la récompense disparaît. Ce n’est pas évident à mettre en place, mais les élèves les plus motivés sur le long terme sont ceux qui aiment apprendre de nouvelles choses et qui donnent du sens à ce qu’ils font.

Quand des difficultés apparaissent, il est important de les comprendre ensemble et de voir ce qui peut être actionné pour aider votre enfant. Les drames ne peuvent que desservir la progression.

les élèves le jour de la rentrée

La répétition est la clé de l’apprentissage

Les apprentissages c’est avant tout de la répétition ! Le cerveau est un muscle qui s’entraîne et qui oublie vite. Pour rester dans la mémoire à long terme, il est nécessaire de s’exercer régulièrement. Répéter les leçons et exercices le lendemain, 3 jours après, une semaine après pour que le cerveau retienne progressivement 100 % des leçons. Ces entraînements sont souvent contraignants et n’ont pas toujours de sens pour les élèves. Il alors important de rappeler pourquoi on les fait : « tu sais pourquoi on apprend ça ? Ça va te permettre de… C’est un peu embêtant maintenant, mais tu verras que ça te servira pour faire ça et ça ». D’ailleurs, il vaut mieux faire un peu régulièrement que beaucoup d’un coup. Passer l’après-midi à apprendre une poésie sera laborieux et aura de grandes chances d’être oubliée.

Ne négligez pas les activités hors de la classe : sport, activité culturelle, activité artistique, etc. C’est un excellent moyen de se faire de nouveaux amis, de développer de nouvelles compétences, etc. Cela passe également par des sorties avec vous pour développer la curiosité : voyage, visite, bibliothèque, jardinage, etc.

Valorisez votre enfant ! Avoir confiance en soi est définitivement une clé de la réussite ! Félicitez-le pour ses réussites, dites-lui qu’il peut être fier de lui.

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FAQ – La lecture au CP

Un enfant vol sur un livre - Lecture au CP

Aujourd’hui, je vous propose un article pour répondre aux principales questions que vous vous posez en tant que parent sur l’apprentissage de la lecture en classe de CP.

J’ai sélectionné les questions les plus fréquentes auxquelles j’ai été confrontées pendant ma carrière.

Qu’est-ce la lecture ?

La lecture, c’est reconnaitre et identifier des mots écrits, et d’en comprendre leur sens. Les lettres, incluses dans les mots, que nous appelons graphèmes, sont associées à des sons, que nous appelons phonèmes. En combinant les sons, nous formons des syllabes, puis, en combinant les syllabes, nous formons des mots qui renvoient à un sens connu ou non. En tant qu’adultes, quand nous lisons, nous avons l’impression que nous voyons l’image d’un mot et que nous le lisons, mais en fait nous déchiffrons les mots. C’est tellement automatisé qu’on n’en a plus conscience.

J’insiste sur le fait que la lecture, ce n’est pas uniquement déchiffrer un texte, mais c’est surtout le comprendre.

Des élèves de CP jouent avec des livres

Comment apprend-on à lire au CP ?

Il y a trois principales méthodes qui sont pratiquées actuellement.

– La première est la méthode globale, il s’agit de présenter un mot à un enfant qui mémorise l’image du mot et doit se souvenir de ces informations visuelles. Il ne lit donc pas le mot lettre par lettre. C’est comme si l’on reconnaissait le patron des mots. Cette approche n’est plus beaucoup utilisée aujourd’hui.

– Ensuite, nous avons la méthode syllabique. Elle consiste à partir d’une ou plusieurs lettres qui forment des sons, par exemple les sons « mmm » et « ooo ». Quand je les combine, j’obtiens la syllabe « mo ». Je fais de la même façon pour « t » et « o », j’obtiens « to » et quand je combine les syllabes j’ai moto. C’est donc l’idée de décoder les lettres, les graphèmes, dans les mots et de les combiner pour lire un mot entier.

– La troisième méthode s’appelle la méthode mixte. Il s’agit de mélanger du déchiffrage et de la reconnaissance globale pour introduire des mots-outils (des mots fréquents) comme : un, dans, est. Étant donné que ce sont des mots irréguliers, ils seraient normalement vus à la fin de l’année, mais afin de pouvoir commencer à lire des textes, la méthode mixte propose de les apprendre de manière globale.

Quelle méthode de lecture au CP ?

C’est une question difficile, car il n’y a pas de méthode magique qui fonctionnerait à 100 % pour tous les profils d’élèves. Chaque méthode a ses qualités et ses défauts. Ceux qui défendent la méthode globale avancent que les élèves ont rapidement accès au sens des mots et ne lisent pas de manière mécanique comme « p. a » « pa ». Les partisans de la méthode syllabique mettent en avant que les élèves peuvent reconnaitre les mots retenus dans la méthode globale, mais n’ont pas accès à d’autres milliers de mots. De plus, les élèves jouent aux devinettes. Dans la méthode mixte, le fait d’apprendre des mots-outils de manière globale est critiqué. Il est tout à fait possible de proposer des textes intéressants sans ces mots-outils.

Les débats sont nombreux sur cette question. Ceci étant dit1, plusieurs études montrent que la méthode syllabique apparait la plus efficace pour l’enseignement de la lecture.

1 Deauvieau, Jérôme. « Méthodes de lecture, la syllabique plus efficace », Sciences Humaines, vol. 307, no. 10, 2018, pp. 10-10.

Comment fonctionne la méthode syllabique ?

Comme je l’ai expliqué plus tôt, la méthode syllabique consiste à combiner des sons pour former des syllabes, puis des mots. Au début de l’année, les élèves apprennent les premiers sons, le graphème « a » se lit « aaaaaa », le « l » se lit « llll ». Si je les associe, ça donne « la » ou « al ». La plupart des manuels organisent les apprentissages de la même manière. Il y a la découverte du son en entrant soit par le graphème, donc la lettre que je vois, ou le son que j’entends. Il y a ensuite souvent des exercices de discrimination auditive qui permettent de travailler la conscience phonologique.

La conscience phonologique consiste à percevoir les unités sonores, les phonèmes dans les mots. Par exemple pour dire que dans « moto », il y a 4 sons « m », « o », « t » et « o », ce n’est pas toujours évident pour les enfants. Il y a beaucoup d’élèves à qui l’on va dire : « » moto », est-ce que tu entends « i » ? » « oui oui ». « Attends, attends, mmmooottoo, tu entends “iiii” ? » « Ouiiii ». C’est parfois très déroutant. Cette conscience phonologique se travaille. Après, il s’agit de détecter avec plus de précision où se trouve le son dans le mot, dans quelle syllabe. Puis des exercices de discrimination visuelle pour repérer le son écrit dans différentes graphies, cursives, majuscules, etc., et enfin de la lecture.

Apprendre les syllabes

Au début de l’apprentissage, les élèves lisent un peu comme ça : « mmmmoootttooo ». Souvent, les manuels indiquent les syllabes avec des vagues pour accélérer la lecture. Ce qui arrive alors, c’est que de nombreux élèves prennent du temps pour déchiffrer les mots et à la fin du mot, ne se souviennent pas de ce qu’il y avait au début. Ils vont lire “cheeeeevvvaaall” et quand on leur demande ce qu’ils ont lu, ils ne savent pas. C’est pour cela qu’il est important d’automatiser la lecture des syllabes pour parvenir rapidement à « che » « val ». Les lecteurs peuvent aussi répéter le mot à la fin pour s’assurer de la compréhension pour que ça donne, « le cheeeval », « cheval » !

À ce stade, beaucoup d’élèves peuvent se démotiver, car ils doivent apprendre de nombreuses syllabes qui n’ont pas beaucoup de sens en tant que tel. Il est alors essentiel de rappeler régulièrement l’intérêt de ces exercices dans l’apprentissage de la lecture. Quand on apprend à faire du vélo ou à rouler en voiture, on construit des automatismes qui échappent rapidement à la conscience. C’est pareil pour la lecture. Quand les élèves mémorisent suffisamment de syllabes automatisées pour lire de petits livres, c’est un vrai bonheur pour eux et c’est souvent extrêmement motivant pour en assimiler d’autres.

Ensuite, les élèves vont reconnaitre les sons étudiés en classe dans des livres à la maison, sur des paquets de céréales, sur des panneaux. Ils se rendront compte de l’utilité de ces apprentissages.

Généralement, les élèves apprennent deux nouveaux sons par semaine. Il faut savoir que des études montrent qu’aller trop lentement pénalise les élèves et notamment les plus faibles2. Vous allez parfois avoir l’impression que le nombre de sons est trop important et que votre enfant en démarre un nouveau sans avoir assimilé le précédent. Pas d’inquiétudes, les premiers sons sont toujours employés et donc réactivés régulièrement.

2 http://ife.ens-lyon.fr/ife/recherche/lire-ecrire/rapport/rapport-lire-et-ecrire

Quel manuel de lecture au CP ?

Un manuel de lecture est un manuel qui va accompagner les élèves et l’enseignant dans l’enseignement de la lecture et de l’écriture. Il faut savoir qu’ils sont fournis avec guide pédagogique pour l’enfant. Cela permet de le diriger dans son enseignement. Tous les instituteurs n’utilisent pas de manuel et nombreux sont ceux construisent leur méthode.

Pour ma part, je me suis toujours appuyé sur un manuel, car je ne suis pas un spécialiste de la lecture comme pourraient l’être les auteurs de ces ouvrages. Les manuels ont également souvent des personnages récurrents que les élèves apprécient et auxquels ils s’attachent. Ils deviennent d’ailleurs rapidement un élément central de l’année de CP et permettent aux parents de suivre facilement les apprentissages. Cependant, c’est très compliqué de choisir son manuel, dans la mesure où il y a beaucoup d’ouvrages de très bonne qualité et aucun ne peut garantir 100 % de lecteurs à la fin de l’année.

Les enseignants choisissent donc en fonction de la méthode utilisée, de l’ordre de l’apprentissage des sons, des personnages, de l’organisation des pages, s’il y a de la grammaire, s’il y a des histoires, etc. Je passe souvent des semaines à analyser chaque manuel avant d’en sélectionner un.

Qu’est-ce que la fluence de lecture ?

La fluence c’est la fluidité de lecture, la capacité d’un élève à lire assez rapidement et précisément sans isoler les syllabes.

Comme je l’ai dit avant, dans la méthode syllabique, on part des sons qu’on combine pour former des syllabes. Au départ, et parfois assez longtemps, les élèves n’ont pas suffisamment automatisé les syllabes et se retrouvent avec des lectures très lentes. Cette lecture lente peut vite devenir problématique pour accéder au sens de ce qui est lu. On peut alors avoir des élèves qui décodent bien, mais dont la lecture nécessite trop de ressources cognitives pour comprendre le sens. Une lecture orale fluide est donc assez rapide et précise, sans effort particulier, afin de libérer ses ressources cognitives pour comprendre le texte.

En tant qu’enseignant, on évalue cette fluidité en chronométrant le nombre de mots lus en 1 minute.

Comment améliorer la fluidité de lecture ?

La première manière consiste à faire lire les enfants à haute voix très régulièrement. On ponctue cette lecture de questions de compréhension pour que le lecteur réalise que lire c’est avant tout comprendre. Il faut également adapter les textes de lecture, inutile de s’entrainer sur « Les fables de la fontaine ». Il y a encore bien d’autres exercices que les enseignants connaissent et effectuent en classe.

Quel est le rôle de l’écriture ?

L’apprentissage de l’écriture arrive conjointement à celle de la lecture. Dès qu’un nouveau son est étudié, les élèves apprennent à l’encoder, à l’entendre et à l’écrire. L’apprentissage du geste de l’écriture améliore l’apprentissage de la lecture. Il est recommandé d’écrire quotidiennement de 10 à 20 minutes en fonction de la période de l’année et d’effectuer des dictées.

L’apprentissage de l’écriture n’est pas à confondre avec la dictée. Quand on apprend à écrire une lettre, il y a une focalisation sur la tâche d’écriture, comment je tiens mon crayon, comment je me tiens, dans quel sens je vais, est-ce que je dépasse la ligne, etc. Au départ, il n’y a pas encore d’automatismes, ces tâches nécessitent alors toute la concentration des élèves. C’est donc très important de suivre cet apprentissage. On ne peut pas juste donner un cahier d’écriture à un enfant et lui dire, « fais-moi 4 pages, on se retrouve dans 30 minutes ». C’est le meilleur moyen d’ancrer de mauvaises habitudes qu’il sera difficile d’enlever.

Quand le geste graphique est automatisé, on peut passer aux dictées de sons ou de mots. Là aussi, cet exercice nécessite la sollicitation intensive des capacités cognitives. L’élève entend par exemple, « moto », il doit avoir une conscience phonologique assez développée pour différencier les sons « m » « o » « t » « o ». Ensuite, il faut pouvoir les encoder dans l’ordre sur sa feuille. C’est d’autant plus complexe pour les élèves qui ne présentent pas d’automatismes en écriture. Ils doivent alors se concentrer sur le son, la manière dont il s’écrit, comment se tenir, tenir le crayon, le sens d’écriture, etc. C’est ingérable.

Quand il y a suffisamment de sons connus et d’automatismes en écriture, on passe progressivement à l’écriture de phrases, puis de petits paragraphes où l’orthographe commencera à avoir de l’importance.

Mon enfant ne sait pas lire en janvier, dois-je m’inquiéter ?

Un élève de CP a des difficultés en lecture

J’ai enseigné la lecture à des dizaines d’élèves de CP, et s’il y a une chose que je peux affirmer, c’est qu’il n’y a pas de règle. Deux élèves n’apprennent pas de la même manière, c’est vrai pour la lecture, mais c’est aussi vrai pour d’autres apprentissages.

J’ai eu des élèves qui arrivaient en sachant lire et qui se sont reposés sur leurs compétences et ont eu une progression relativement lente. Pendant ce temps d’autres élèves débutent l’année scolaire sans connaitre une seule correspondance entre les lettres et les sons, mais peuvent lire 150 mots en une minute à la fin de l’année. Certains ne parviennent pas à combiner des sons jusqu’à tard dans l’année et l’on a beau leur dire « mmm » « aaaaaa », ça fait « ma », rien à faire. Puis, il y a quelque chose qui se débloque et le système est compris et c’est parti !

Les apprentissages sont aussi liés à la maturité cognitive et les rythmes de chacun demeurent différents. Tout ça pour dire qu’il est inutile de comparer son enfant aux autres camarades. Le risque est surtout de mettre une pression, un stress sur votre enfant et le dégouter de la lecture. De la même manière, vouloir enseigner à son enfant à lire avant d’arriver en CP n’a que peu de sens. Surtout si ce n’est pas un désir de l’enfant et qu’une progression n’a pas été mise en place. Le rôle de la maternelle est justement de préparer l’entrée dans la lecture.

S’il y a une chose dont je suis sûr, c’est que mes élèves qui ont le mieux progressé sont ceux qui prenaient du plaisir à lire et qui ont compris le sens de ce qu’ils faisaient.

Quel niveau de lecture fin CP ?

Tout dépend de ce que l’on entend par savoir lire. Durant l’année, les enseignants suivent la progression des élèves. Quand des difficultés se présentent, il faut évaluer quelles en sont les causes et c’est là que c’est complexe, car elles peuvent être multiples. La plupart des difficultés vont se résorber pendant l’année grâce à des adaptations, mais il peut y avoir également des troubles qui empêchent le bon déroulement des apprentissages. Les enseignants jugent alors, parfois à l’aide de spécialiste, ce qui peut être mis en place durant l’année.

Trois profils peuvent se dégager : les élèves qui n’ont pas construit d’automatismes dans les mécanismes de lecture, mais comprennent les textes. Ceux qui identifient, déchiffrent correctement, mais éprouvent des difficultés à comprendre. Et il y a ceux qui ont les deux.

Il faut alors bien distinguer ce qui relève de difficultés sociales et ce qui relève de troubles cognitifs. Quand des problèmes subsistent, ils peuvent être dus à l’environnement social de l’élève, l’environnement linguistique, à des troubles sensoriels, à des troubles cognitifs, à des troubles du langage, à des troubles oraux ou des troubles de l’attention. Les causes peuvent donc être nombreuses et il est important de ne pas opérer de diagnostic à la hâte en se disant, « Ah tiens, mon enfant inverse deux lettres, il doit être dyslexique ». Vous devrez repérer les difficultés sans préjuger de leurs éventuelles causes et intervenir rapidement.

Les enseignants répondent pédagogiquement aux difficultés, mais si, par exemple, un enfant n’arrive toujours pas à combiner des sons en fin de CP, une évaluation précise est nécessaire pour mettre en place une action adaptée en CE1.

Comment savoir si son enfant est dyslexique ?

Ce qui arrive souvent c’est que l’on mette vite une étiquette de dyslexique dès que l’on voit son enfant qui inverse deux lettres. La dyslexie est un trouble neurobiologique qui a pour conséquence d’éprouver des difficultés en lecture. C’est l’identification des mots qui pose alors problème. Il y a plusieurs types de dyslexies qui nécessitent chacun des adaptations spécifiques. Ce n’est pas parce qu’un enfant a des problèmes en lecture qu’il est dyslexique. Un diagnostic ne se pose pas avant la fin du CE1, début du CE2. Même si l’on retrouve des similarités chez les faibles lecteurs et les dyslexiques, le retard en lecture des dyslexiques est dû à un trouble durable, ce qui n’est pas le cas chez les élèves avec des difficultés d’apprentissage qui peuvent être rattrapées.

Quand un élève commence à apprendre à lire, qu’il a des difficultés, c’est compliqué de savoir d’où cela provient. Les causes peuvent s’avérer multiples et l’une d’entre elles peut être la dyslexie. Il faut donc intervenir le plus tôt possible et proposer des adaptations sans se dire « il est sûrement dyslexique ». Un élève peut éprouver des difficultés parce qu’il n’a pas automatisé la lecture des sons ou parce que la compréhension est compliquée, sans pour autant être dyslexique.

Faut-il faire redoubler le CP ?

Le redoublement ou le maintien dans une classe fait débat depuis très longtemps. Il s’agit de constater à la fin de l’année scolaire que les compétences acquises par l’élève ne sont pas suffisantes pour passer à la classe supérieure. On recommence alors une année scolaire en répétant exactement les mêmes enseignements. Je dirais que le redoublement semble très relatif en fonction des pays et des époques. Il y a une promotion ou une absence totale de redoublement. La question qui se pose en premier lieu est : est-ce que c’est efficace ?

Il y a une sorte de consensus des spécialistes pour dire que non3. Pour autant, ses effets restent compliqués à évaluer, il pourrait y avoir des incidences bénéfiques à court terme et négatives à long terme.

Il y a toujours des défenseurs du redoublement, car ils estiment qu’un élève qui ne sait pas du tout déchiffrer de lettres à la fin du CP n’aura pas sa place en CE1. Ainsi, il risque de se retrouver encore plus en difficulté quand il faudra réaliser un travail de compréhension plus complexe et d’étude de la langue. Il est tout à fait légitime de postuler de la nécessité d’un redoublement pour avoir plus de temps pour acquérir des compétences et de la maturité.

D’un autre côté, nombreuses études montrent l’inefficacité du redoublement. Mais même pour les statisticiens, il est compliqué de trancher. Dans la plupart des cas, le redoublement n’a pas d’effet positif à long terme, mais peut en avoir très clairement à court terme dans des contextes particuliers. Par contre, le redoublement a toujours des effets négatifs sur le parcours scolaire.

3 Draelants, Hugues. « Les fonctions latentes du redoublement. Enseignements d’une politique de lutte contre le redoublement en Belgique francophone », Éducation et sociétés, vol. 21, no. 1, 2008, pp. 163-180.

Comment donner le goût de la lecture à son enfant ?

Quand on a un enfant qui apprend à lire, quel plaisir de le regarder lire seul, qu’il montre son goût de lire des livres, d’aller à la bibliothèque, etc. On a souvent envie de choses qu’on ne fait pas soi-même. Si votre enfant ne vous voit jamais un livre à la main, il n’aura pas ce modèle de lecteur sur lequel s’appuyer. Si vous ne lisez pas pour vous, prenez alors le temps de lire ensemble. Je conseille fortement un rituel quotidien synonyme de bien-être et de plaisir. En lisant, en posant des questions de compréhension, vous développez également des compétences en compréhension de texte et en vocabulaire.

De la même manière, quand vous voyez votre enfant lire, n’hésitez pas à l’interroger sur sa lecture comme « c’est bien ? », « de quoi ça parle ? ». C’est valorisant de lire une histoire qui intéresse les parents. En classe, je demande beaucoup aux élèves de préparer des lectures à haute voix à présenter à la classe, voire à d’autres classes. En grande majorité, les élèves adorent et en redemandent. De la même manière, vos enfants peuvent vous préparer des lectures à voix haute, mais aussi pour la famille, les amis, etc.

Quand votre enfant débute dans la lecture, il travaille surtout sur des manuels de lecture et des albums. Progressivement, vous pouvez l’amener à découvrir d’autres genres, des BD, des contes, des livres d’aventure, des mangas, des romans jeunesse, des documentaires, etc. N’hésitez pas à laisser traîner ces livres un peu partout dans la maison, la salle de bain, la voiture. On peut même imaginer un coin dédié avec une tente ou un tipi et une petite bibliothèque. Le fait d’être constamment entouré de livres ne peut qu’inciter votre enfant à s’y plonger, ne serait-ce que par ennui.

Un enfant de CP fait de la lecture sous un tipi dans sa chambre

L’apprentissage de la lecture est un long processus

Je l’ai dit avant, l’apprentissage de la lecture passe aussi par des moments d’automatisation qui peuvent être contraignants pour les élèves. Si en plus de cela on ajoute un moment quotidien forcé de lecture, les chances sont alors élevées de décrocher, que ce soit pour de la lecture plaisir ou les devoirs pour la classe. Il faut rester attentif à votre enfant. L’apprentissage de la lecture reste un long processus qui démarre en maternelle, si vous ne faites pas ces 15 minutes de lecture ou que vous les faites plus tard, quand votre enfant est plus disposé, la probabilité de réussite s’en trouvera meilleure.

De nombreuses activités ludiques peuvent être effectuées autour d’un livre, que ce soit en regardant une adaptation en film, une sortie, en construisant quelque chose, en visitant un salon du livre ou encore aller régulièrement dans une librairie. Vous pouvez par exemple donner quelques euros et laisser votre enfant choisir un ouvrage. Vous pouvez mettre en place un rituel : le mercredi après-midi, c’est le jour de la librairie et du chocolat chaud. Le fait d’associer plusieurs choses positives ne peut qu’augmenter les chances que la lecture soit perçue positivement.

Il existe encore de nombreuses manières d’allier plaisir et lecture : écrire à un auteur, faire des critiques de livres comme un youtubeur, écrire un blog critique, participer à un club de lecture, etc.

Si rien ne fonctionne, il y a également les livres audios qui permettent d’entrer dans la lecture différemment et peut-être donnée l’envie de devenir acteur de ses lectures.

Comment aider son enfant pour la lecture ?

Cette question revient régulièrement chez les parents qui se demandent comment aider au mieux son enfant dans l’apprentissage de la lecture.

En premier lieu, il est important de faire rimer lecture et plaisir, de rester positif avec votre enfant et de donner du sens à ce qu’il fait. Pour ce dernier point, vous pouvez rappeler pourquoi l’entrainement sur les syllabes est essentiel. Vous pouvez aussi utiliser les compétences naissantes dans le quotidien : « ah regarde sur ce panneau, il y a le son que nous avons vu ensemble, tu peux me dire comment il se prononce  ? ».

La patience va aussi de pair avec tout cela. Si votre enfant a besoin de plus de temps pour entrer dans la lecture, c’est souvent difficile pour lui d’observer des camarades qui lisent déjà des livres. S’il sent en plus votre inquiétude, il y a des chances qu’il perde confiance en lui. Je ne dis pas que c’est simple, si vous effectuez avec lui une révision des sons le soir que ça fait un mois que vous lui expliquez « llllllaaaaa » ça fait “la” et que votre enfant vous dit « ri » ; il y a de quoi perdre patience.

Rassurez-vous, ce sont des étapes normales dans l’apprentissage de la lecture. Restez attentifs aux difficultés de votre enfant sans mettre d’étiquette ni montrer votre désespoir. Et surtout, n’hésitez pas à discuter avec les professionnels de l’éducation, les enseignant(e)s. Ils se trouvent avec vos enfants toute la journée, ce sont les personnes les mieux placées pour répondre à vos inquiétudes.

Le CP est-elle une année fondamentale ?

Beaucoup de parents parlent du CP comme une année fondamentale où tout se joue. Il est vrai que c’est une année marquée par l’apprentissage de la lecture et des nombres, mais tout cela s’est déjà préparé depuis longtemps en maternelle. Nombre d’entre eux me disent, « ah, ils se sont bien amusés en maternelle, maintenant c’est parti pour les choses sérieuses ». Je crois qu’on ne se rend pas bien compte de toutes les compétences qui sont développées en maternelle dans la préparation de la lecture ou la construction des nombres. Le CP s’inscrit juste dans la continuité de ces apprentissages. Donc une année importante, oui, comme toutes les autres.

J’en profite d’ailleurs pour faire une petite parenthèse. J’ai pu enseigner, à tous les niveaux des enfants de deux ans au collège et j’ai pu remarquer une baisse progressive de l’enthousiasme pour découvrir et apprendre de nouvelles choses avec les années. La cause probable est la pression qu’on met sur les élèves ou le fait de trop insister sur les contraintes ; faut avoir de bonnes notes, faut travailler, il ne faut pas bouger, etc. Les élèves perdent le goût de la découverte et de l’apprentissage. Je ne peux que conseiller la patience, tout en valorisant les aspects positifs et les réussites.

Comment aider son enfant à faire ses devoirs ?

Le débat sur les devoirs fait rage depuis longtemps et je pense que je ferai un article entièrement dédié au sujet, mais en tout cas il est possible que votre enfant ait des devoirs en rentrant à la maison. En général, ça se limite à de la lecture de ce qui a été vu pendant la journée. Le rapport aux devoirs est très différent en fonction des enfants ; il y en a certains qui vont régler la lecture en 10 secondes et d’autres avec qui vous serez dessus pendant 45 minutes à essayer de lire : « ra » « ri » « ro ». Je pense qu’il est important de bien en discuter avec l’enseignant ou l’enseignante. Pour moi, à partir du moment où l’on dépasse 15-20 minutes, les devoirs commencent à être contre-productifs. C’est avant tout un moment de réinvestissement et pas d’apprentissage. Vous n’êtes pas là pour remplacer l’enseignant.

Rester 1 h chaque soir sur les devoirs risque d’assimiler la lecture, les devoirs et les apprentissages de manière générale à de la négativité. Souvent, les élèves passent de la maternelle où ils peuvent rentrer, jouer, se détendre, etc. à l’école élémentaire où on leur dit, bon tu as eu une longue journée et bien on va encore en ajouter 1 h. Vous-même, après une journée de travail, vous n’avez pas la patience et pas l’envie que vos relations avec votre enfant se limitent à faire des devoirs.

Article comment aider mon enfant à faire ses devoirs lecture cp

Quelques conseils à appliquer dès demain

Je vais quand même donner quelques conseils qui me semblent importants même si la situation de chacun est différente. Tout d’abord, organiser une routine en prenant en compte une plage de relaxation, de pause, de jeu, etc. Je pense qu’il faut rester positif et éviter toutes les phrases du genre “allez, c’est facile” ou “ton frère a compris tout de suite”, etc. On en profite aussi pour le rassurer sur ses capacités, si vous êtes là depuis 1 h à faire de la lecture c’est que certaines choses n’ont pas été saisies en classe.

À ce moment votre enfant ne se sent pas en pleine confiance. Vous devez alors le valoriser. Montrer de l’intérêt pour les devoirs sans faire à la place de l’enfant. On a très vite tendance à dire, allez 5 +6 ça fait 11 et l’on va manger. Prenez le temps de l’aider ou d’écouter les lectures. La lecture à haute voix demeure notamment un exercice très important en CP.

Je pense que la question de l’aide aux devoirs mérite plus de développement, vous trouvez ici un article dédié. En tout cas, j’espère que cette FAQ vous a plu, n’hésitez pas à écrire un commentaire avec la thématique et la classe de votre enfant, on se retrouve vite ! À bientôt.

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La rentrée scolaire : 20 conseils pour la préparer

Des enfants courrent vers la rentrée scolaire CP CE1 CE2 CM1 CM2

la rentrée scolaire en école primaire représente un moment particulier, pour les parents comme pour les enfants. C’est souvent synonyme de nombreux changements et d’inconnues pour tout le monde, nouvelle maîtresse/maître, nouveaux camarades de classe, nouvelles méthodes, nouvelles matières, et parfois tout simplement nouvelle école. Sans parler du stress de la préparation pour les parents (liste scolaire, etc..), les enfants, mais aussi les professeurs !

Je vous propose ici de vous faire part de mes 20 conseils afin que cet évènement « La rentrée scolaire » se passe le mieux possible.

1/ Évacuer le stress de la rentrée scolaire

Conseil n° 1 : Échanger avec votre enfant

La communication demeure le moyen le plus simple d’évacuer le stress d’une rentrée scolaire. Discuter, écouter les craintes, fournir des détails sur la journée (organisation, déjeuner, étude le soir), cela va aider votre enfant à visualiser et comprendre cette journée.

Un conseil supplémentaire : ne pas donner de noms d’enseignant(e)s ou de camarades sans être certain. La déception risque de générer beaucoup de frustrations et mettre votre enfant dans de mauvaises dispositions dans la classe, mais aussi le soir à la maison.

Des parents échangent avec leur enfant à propose de la rentrée

N°2 : Comprendre la nervosité

Avec un changement de niveau, de Maître ou Maîtresse, de camarades de classe, votre enfant risque de devenir nerveux. Il faut le comprendre et accepter que cela arrive.

Pour atténuer ce sentiment, je vous conseille de lui rappeler ses réussites passées dans ce domaine. À la dernière rentrée, il a déjà changé de classe, et cela s’est bien déroulé. Ce n’est pas la première fois non plus qu’il a de nouveaux camarades, et il a toujours su s’intégrer, ce n’est pas non plus son premier professeur. Bref, prenez le temps de lui évoquer ses réussites durant son parcours scolaire ou dans sa vie extrascolaire. Il minimisera alors la difficulté de la rentrée.

N° 3 : Rester positif

« La rentrée est une bonne nouvelle, c’est le moment de découvrir plein de nouvelles choses ! »

Essayez de garder un bon état d’esprit, votre enfant le sentira. En disant « Oh lala ! Les vacances sont bientôt terminées », votre enfant aura tendance à subir la rentrée. À ces âges-là, votre propre humeur a une grande influence sur celle de vos enfants.

Si vous êtes positifs, il aura plus de chance de l’être aussi.

N° 4 : Pratiquer des activités pour réduire le stress

Si votre enfant en a besoin, vous pouvez vous orienter vers des activités pour réduire le stress. Pour n’en citer que quelques-unes, vous pouvez regarder du côté de la pleine conscience, médiation, respiration profonde, etc.

Beaucoup de vidéos existent sur Internet pour vous aider à pratiquer avec votre enfant ces activités.

Réduire le stress de l'enfant avec la méditation

N° 5 : En cas de nouvelle école

Si votre enfant est particulièrement stressé par sa nouvelle école, je ne peux que vous encourager à effectuer le trajet et visiter l’école en amont de la rentrée scolaire.

Le fait de connaitre les lieux, de se projeter dans ce que sera son environnement et son quotidien futur devrait largement diminuer son stress.

2/ Préparer la rentrée scolaire

N° 6. Faire participer l’enfant à la préparation

Pour diminuer le stress, l’enfant doit se préparer mentalement à la rentrée et pour cela rien de mieux que de l’inclure dans les préparatifs.

Cela peut prendre plusieurs formes : effectuer les achats de fournitures scolaires avec lui, préparer son sac ensemble, choisir sa manière de s’habiller, le trajet, les accompagnants le premier jour, etc.

N° 7. Acheter les fournitures scolaires à l’avance

La douce joie des achats scolaires 🙂 Je n’aurai qu’un conseil, négociez quelques fournitures qu’il (elle) pourra choisir. L’enfant aura l’impression d’avoir pris part à la préparation et cela l’aidera à accepter tous ces changements.

N° 8. Réviser quelques éléments importants

Si votre enfant éprouvait des difficultés sur certains sujets, surtout après deux mois de vacances scolaires, il est préférable de réaliser quelques révisions.

Dans les jours/semaines qui précèdent la rentrée, aménagez une plage horaire pour revoir les fondamentaux. Vous pouvez reprendre les cours de l’an dernier, des cahiers de vacances ou vous aider de Maître Lucas 😉

Maitre Lucas cours en vidéos CP CE1 CE2 CM1 CM2

N° 9. Reprendre un rythme de sommeil

Le sommeil demeure important pour l’apprentissage et les activités physiques. Or virgule pendant les vacances d’été, le rythme de quotidien a souvent tendance à être modifié pour de multiples raisons (voyages, chaleurs, etc.).

Le corps humain ne se réadapte pas instantanément, il semble judicieux de réhabituer votre enfant au rythme de l’école. Dans les jours précédant la rentrée scolaire, commencez à lui faire reprendre le rythme petit à petit. L’apprentissage et la gestion du stress n’en deviendront que meilleurs.

N° 10. Préparer le cartable et les habits la veille

Rien de pire qu’un matin de rentrée où on ajoute le choix des habits et la préparation du cartable aux nombreux stress existants (nouvelle école, petit-déjeuner, travail…)

La veille de la rentrée scolaire, aidez donc votre enfant à préparer lui-même ses affaires. Si tout est prêt avant d’aller au lit, c’est du temps de sommeil gagné et plus de sérénité.

Un enfant prépare son cartable

N° 11. Lire un livre ensemble

Pour que votre enfant imagine mieux ce que sera la rentrée scolaire, n’hésitez pas à utiliser la littérature de jeunesse. Il existe de nombreux ouvrages où les personnages principaux vivent une rentrée et cela permet aux enfants de se projeter. Je propose, en vidéo ou en image, celle de Trang et Noisette par exemple pour les CP.

L’imagination et la projection peuvent accomplir de miracles à cet âge-là.

N° 12. Préparer un espace pour travailler à la maison

Les grandes vacances ont souvent modifié la disposition de la chambre de votre enfant ou de votre habitat. Comme je le mentionne dans l’article sur les devoirs à la maison, un espace de travail adapté reste fondamental pour la réussite de l’apprentissage.

Préparez donc cet endroit dans la maison, et là encore, n’hésitez pas à impliquer votre enfant.

3/ La rentrée scolaire : le Jour J

N° 13. Privilégier des habits que votre enfant connait

Je vais casser l’image d’Épinal des enfants qui arrivent le premier jour d’école avec un nouveau cartable et de nouveaux vêtements. Je conseille une tenue dans laquelle il (elle) est à l’aise et connait bien plutôt que des habits neufs et pas appropriés.

Il (elle) doit pouvoir s’asseoir, courir, aller aux toilettes, peindre, bref se sentir bien.

N° 14. Rester un peu avec l’enfant, si nécessaire

Pour l’aider à passer les premiers obstacles de la journée et rassurer votre enfant, restez plus longuement avec lui le premier jour si nécessaire.

Il ne faut évidemment pas s’éterniser, mais montrer que vous êtes présent et que vous l’accompagnez peut être bénéfique.

N° 15. Le doudou

La grande question du doudou, surtout dans les classes de CP ou CE1 ! Je pense qu’il est peut-être pertinent de le mettre dans le sac. Savoir qu’il est là peut vraiment calmer votre enfant.

Cependant, il ne doit pas sortir du sac, ou alors très sporadiquement, quelques secondes avant la récré ou le midi. Il n’aura pas sa place dans la salle de classe ou la cour.

Une autre méthode est de créer un objet transitionnel. C’est-à-dire un objet qui pourrait remplacer le doudou le temps de la classe. Parfois cela peut juste être un bisou qu’on attrape et qu’on met dans la poche. L’imagination de votre enfant fera le reste.

Un enfant veut garder son doudou pour la rentrée scolaire

N° 16. Fêter la rentrée scolaire

La rentrée scolaire reste un moment important, et comme tout moment important dans la vie d’un enfant, il faut savoir le fêter de manière positive.

N’hésitez pas, le week-end précédent la rentrée, à proposer une activité particulière pour marquer ce moment. Ainsi, vous montrerez que c’est un évènement qui compte et qui se célèbre, sans trop en faire non plus !

4/ La première semaine après la rentrée scolaire

N° 17. Discuter avec l’école en cas de désaccord

Si vous vous trouvez en désaccord avec certaines règles de l’école ou méthode de l’enseignant(e), il vaut mieux en discuter avec les personnes concernées plutôt que devant votre enfant qui se retrouvera dans une situation compliquée.

N° 18. Se fixer des objectifs

Sans rentrer dans un mécanisme d’entreprise, se fixer des objectifs avec l’enfant peut-être bénéfique que ce soit dans le cadre scolaire, mais aussi extrascolaire.

Par exemple, cette année, tu t’inscriras à un sport en club, tu apprendras à jouer d’un instrument, tu apprendras à poser une multiplication, je t’aiderai davantage à apprendre tes leçons, etc.

N° 19. S’inscrire à une activité

La rentrée scolaire, c’est aussi le moment du retour des activités extrascolaires. Pour certaines, les places peuvent être limitées, ne tardez pas à y inscrire votre enfant.

Une enfant fait de la natation en activité extra scolaire

N° 20. Revoyez les règles de sécurité pour le trajet

CCela peut paraitre anecdotique, mais trouvez un peu de temps pour vous assurer que votre enfant n’éprouve pas de difficultés ou ne prenne pas de risques sur le chemin de l’école.

Passez le temps nécessaire à revoir les règles avec lui (elle).

Résumé des conseils pour la rentrée scolaire

J’espère que ces 20 conseils vous permettront de mieux aborder le jour J. chaque enfant reste différent, mais je reste persuader que chacun y aura trouvé quelques astuces pour bien préparer la rentrée scolaire de son enfant.

N’oubliez pas que votre enfant sait très bien s’adapter à de nouveaux changements. Et enfin, j’ai un petit secret, moi-même, je stresse avant chaque rentrée et pourtant, cela fait des années que j’en pratique.

Bonne rentrée scolaire à tous !

Maître Lucas

Pour aller plus loin

FAQ rentrée scolaire CP CE1 CE2 CM1 CM2

Les réponses à vos questions

Maître Lucas vous aide à préparer au mieux la rentrée scolaire en répondant à vos questions

Préparer la rentrée en CP

Une vidéo pour les CP

La rentrée au CP est particulière, Maître Lucas aide votre enfant à s’y préparer en vidéo

Préparer la rentrée CE1 CE2 CM1 CM2

Une vidéo pour la rentrée

Aidez votre enfant à bien préparer sa rentrée scolaire

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Livre pour enfant

Mia & Noah – Introduction

Noah et Mia viennent d’emménager dans un nouveau village. Nouveau village, ça signifie aussi nouvel appartement, nouvelle école et surtout, nouveaux camarades de classe. Alors que Mia est ravie de quitter Paris, elle va vite se rendre compte que tout ne sera pas si facile. Son frère, Noah, rêve de revoir ses anciens copains. Comment va-t-il supporter tous ces changements ?

Retrouvez tous les mois un nouveau chapitre des aventures de Mia et Noah !

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Conseils professeurs

La classe inversée

La classe inversée méthode et comment la mettre en place

Avez-vous entendu parler de la classe inversée ? L’avez-vous déjà tenté avec vos élèves ? Mais en fait, qu’est-ce que c’est ? Le développement de l’école à la maison a interrogé beaucoup d’enseignants sur leur pratique professionnelle. Les outils numériques se sont retrouvés au centre de la réflexion pédagogique et il a été nécessaire (et le sera peut-être encore) de les prendre en compte rapidement. Les questions de motivation et de mobilisation des élèves se sont faites plus présentes avec des enfants autonomes face à leur écran. La considération de leurs besoins représentait une problématique existante bien avant le confinement, mais qui semble plus complexe à distance.

Il s’agit alors de s’interroger sur ce que cette période peut nous apporter dans notre pratique en présentiel. Comment travailler avec l’accélération soudaine des nouvelles technologies dans l’enseignement ? Comment continuer à motiver les élèves ? Avec quels outils différencier sa pédagogie pour répondre à la diversité des élèves ?

De nombreux enseignants trouvent des solutions à ces questions dans l’utilisation de la classe inversée. L’éducation nationale s’est aussi emparée du sujet. De quoi s’agit-il ? Comment est-ce que ça fonctionne ? Est-ce efficace ? Nous allons fournir quelques éléments dans cet article.

Le principe de la classe inversée

Le principe de la classe inversée est de changer le fonctionnement d’une classe « classique » où le professeur dispense le cours à ses élèves en quasi-monologue, vers une classe où les interactions entre les élèves et avec l’enseignant(e) représentent la majorité du temps de cours.

Ainsi, dans l’exécution, le professeur distribue ou publie en ligne des ressources afin que les élèves puissent préparer la leçon en amont (plutôt que des devoirs en aval, d’où « classe inversée ») et surtout hors classe. Ces ressources sont la plupart du temps des vidéos, mais cela pourrait être des livres ou tout autre type de documents. Le fait d’utiliser des vidéos, voire de « gamifier » la leçon, n’est pas anodin. L’élève doit travailler avec un support engageant pour faciliter l’apprentissage hors cadre scolaire.

Le professeur n’étant pas sur place, il est important que ces ressources soient bien structurées et qu’une évaluation de compréhension soit possible. Cela peut prendre la forme de quiz en ligne ou simple exercice. Ces activités sont à « bas niveau cognitif », cela signifie qu’elles ne nécessitent pas des processus de traitement de l’information trop complexes (raisonnement, mémoire, analyse, etc.).

Évidemment, cette méthode pédagogique implique que les élèves commencent la classe en ayant déjà été initiés à la leçon. Fort de leur travail préalable, les élèves abordent le cours avec des connaissances, des idées et des questions. Le professeur devient alors un facilitateur et aide les élèves à échanger entre eux, souvent en groupe, à interpréter la leçon. Les élèves deviennent donc plus engagés et plus actifs, mais aussi plus responsables, car chargés de leur propre apprentissage.

Pourquoi adopter cette approche?

La classe inversée peut permettre de débloquer des situations, ou répondre aux besoins de certains élèves. Cependant, je ne préconise pas d’en faire l’unique manière de dispenser l’école, mais cette méthode pédagogique peut :

  • Aider à casser certaines routines de classe, lutter plus facilement contre les idées reçues ou les erreurs.
  • Améliorer la compréhension de certains élèves. Par exemple, les vidéos peuvent être visionnées plusieurs fois au rythme de chacun, pas le professeur 🙂
  • Pour certains élèves avec des troubles « dys » ou autres difficultés, certains outils pédagogiques, ou même les vidéos sous-titrées peuvent être un avantage.
  • Développer l’entente et le travail de groupe.
  • L’interaction entre élèves peut aussi aider à développer des compétences dans les relations sociales et pas uniquement l’apprentissage proprement dit.

Comment déployer cette pratique?

C’est à vous de voir quelle serait la meilleure méthode pour exécuter cette méthode au sein de votre classe. Basé sur les outils de Maître Lucas, je vous propose la mise en place suivante.

1/ Dans la bibliothèque vidéo de Maître Lucas, choisissez celle ou celles qui correspondent à votre cour. Partagez là avec votre classe, que ce soit à travers les Padlets, ENT ou tout simplement via le lien. Les vidéos couvrent les classes de CP, CE1, CE2, CM1 et CM2 dans les matières de mathématiques, français, sciences et technologie, et questionner le monde.

2/ À la maison, et si possible avec l’aide des parents, les élèves regardent les vidéos de Maître Lucas de 3 à 10 minutes chacune.

3/ Les élèves s’évaluent. Les vidéos de Maître Lucas sont toujours accompagnées de questionnaires en fin de vidéo, mais aussi dans la plupart des cas des quiz en ligne ou des fiches d’exercices pour tester ce qui a été ont retenu.

4/ Maître Lucas invite dans chacune de ses vidéos les élèves à revoir la vidéo. C’est vraiment là tout l’intérêt de l’exercice, elles sont toutes consultables à souhait, sous-titrées en français et même détaillées image par image à chaque bas de page. Pour les plus compliquées, une carte mentale complète la vidéo.

Outro carte mentale et fiche Masculin et Féminin CP CE1

5/ Vous animez les discussions en classe ou transformez la classe en un lieu d’échange, de création et de collaboration autour des vidéos de Maître Lucas. Vous pouvez alors proposer de nouvelles approches, précisez certains passages de la leçon et pouvez suivre plus facilement les progrès de vos élèves.

NB : Si certains élèves n’ont pas préparé la leçon, ne recommencez pas en classe et laissez-les faire le travail dans un coin en lançant les activités avec les autres.

Quels outils pour la classe inversée ?

La classe inversée repose aujourd’hui essentiellement sur des outils numériques, car cela offre des solutions plus engageantes, créatives et accessibles à tous. Mais attention, cela n’est pas une obligation, d’ailleurs pour l’anecdote la classe inversée est née d’une expérience avec un livre dans les années 70 à Harvard.

Il est notamment important d’être certain que l’ensemble des élèves aient bien un accès à Internet à la maison, voire d’un ordinateur.

Quelques exemples de ressources pédagogiques :

En partageant ces ressources à travers des ENT ou forums de classe, vous pourriez aussi créer des interactions entre élèves avant même le début de la classe.

Les avantages et inconvénients de la classe inversée

La classe inversée : avantages

L’objectif de l’école inversée a pour but de favoriser la progression des élèves en proposant une méthode d’apprentissage différente pour une salle de classe, et en dédiant plus de temps à l’échange et à la compréhension.

Je vous propose une liste d’avantages potentiels

Des enfants plus responsabilisés et autonomes

Dans une classe inversée, les élèves contrôlent mieux leur apprentissage. Que ce soit une vidéo ou un livre, ils peuvent revenir en arrière, se concentrer sur les passages non compris, bref ils vont à leur rythme.

Lorsque le contenu est produit par un autre professeur, cela permet aussi à l’élève de voir un point de vue différent ou une nouvelle approche, qui va l’aider, éventuellement, à comprendre plus facilement.

Dans les cas d’élèves avec des difficultés, ou des troubles, cela peut apporter plus de sérénité à l’élève. Il a des éléments visuels, oraux ou écrits supplémentaires au discours du professeur.

Le cours en sortira également plus dynamique, plus individualisée, tout en évitant la lassitude ou l’ennui qui peut s’installer dans une salle de classe après un certain temps.

La classe inversée entraide entre élève

Un meilleur apprentissage et le développement de nouvelles compétences

La classe inversée favorise le développement d’interactions entre élèves ou en groupe et des compétences de collaboration, de débats ou de questionnement. L’entraide entre élèves permet de mieux comprendre la leçon que ce soit pour celui qui explique ou celui qui se fait expliquer.

Les parents peuvent mieux suivre leur enfant

Les parents peuvent avoir accès à la leçon comme leur enfant. Ils peuvent donc eux-mêmes mieux la préparer et aider leur enfant en cas de question ou de nécessité de suivi sur certaines leçons. De plus, ils observent la progression dans les notions étudiées en classe et cela permet de créer un lien de confiance avec les familles.

Le contenu ne disparait pas

Un avantage secondaire est que les vidéos ou les autres ressources pédagogiques restent accessibles à n’importe quel élève n’importe quand. Un élève peut donc y revenir même après le cours, mais aussi s’il a été absent, il peut tout de même revoir les notions.

Les inconvénients de la classe inversée

Des élèves forcément responsables

Avec la classe inversée, la confiance reste de mise. Si certains élèves ne jouent pas le jeu, l’animation de la classe risque de devenir encore plus difficile. Les échanges ne s’effectueront qu’entre les élèves préparés et le décrochage des autres deviendra dès lors très important et s’accentuera à mesure que les leçons passent.

Lire au calme

Une préparation plus importante des enseignants

Nous parlons de changer totalement la manière dont se déroulent les cours. Il est évident que cela va nécessiter une revue complète de la façon dont vous abordez votre classe habituellement.

Cela sera d’autant plus vrai, si vous faites le choix de concevoir vous-même vos contenus. La maîtrise des outils de création de vidéos, ou de cartes mentales pour des novices peut rapidement devenir longue. Pour des vidéos de 5 à 8 minutes, vous pouvez compter entre 5 et 8 h selon votre niveau et la complexité du sujet ou de l’approche.

Attention aux élèves sans internet et sans ordinateur

On a abordé plus haut ce problème, mais évidemment, un élève ne pouvant pas accéder au contenu faute de connexion, et même de matériel, risque de décrocher encore plus rapidement que d’habitude.

Attention aux écrans

Transformer toute votre classe en classe inversée peut amener vos élèves à multiplier grandement le temps passé devant les écrans. Or l’interaction humaine reste essentielle dans l’apprentissage. La vidéo doit donc rester un outil à utiliser avec parcimonie, une ou deux maximum par jour (entre 3 et 8 min chacune).

Certains parents limitant aussi le recours aux écrans, assurez-vous que l’ensemble de votre classe pourra visionner ces vidéos.

Une méthode nouvelle avec peu de recul

La méthode étant encore nouvelle, nous n’avons pas assez de recul sur de larges populations pour en démontrer les bénéfices. Les premières études tendent à montrer que la classe inversée offriraient des avantages non négligeables sur les élèves en difficulté.

Cependant, il faut aussi prendre en compte le développement d’autres qualités, particulièrement les améliorations dans le savoir-être ou l’attitude générale d’une classe.

À titre personnel, je ne conseillerai évidemment pas une majorité de cours en classe inversée. Cela reste un outil génial pour détecter peut-être des façons plus efficaces d’enseigner pour certains élèves ou mieux comprendre les dynamiques au sein de votre classe.

Conclusion de Maître Lucas

À mon sens, la classe inversée est un outil pédagogique, mais pas le centre de la pédagogie. Les apprentissages doivent être variés pour maintenir la motivation et l’engagement des élèves. Ainsi, la classe inversée sert à créer de la curiosité, de la nouveauté et de l’étonnement pour vos élèves.

Elle va permettre à certains de se rendre compte qu’apprendre peut prendre différentes formes, pas seulement celle de son enseignant qui effectue sa leçon devant une classe. À d’autres, d’avoir un déclic si vos ressources pédagogiques utilisées ont été créées par un professeur dont les méthodes diffèrent des vôtres.

La classe inversée peut s’inscrire pleinement dans une approche socioconstructiviste et ainsi développer la collaboration, les compétences langagières, le tutorat, l’expérimentation en mettant l’accent sur la dimension sociale. L’élève construit socialement ses connaissances. La classe inversée est avant tout une philosophie qui met l’élève au centre des apprentissages et modifie le rôle habituel de l’enseignant. Il n’existe donc pas de modèle unique et chaque enseignant(e) peut se l’approprier et l’adapter. De plus, avec le développement des nouvelles technologies, il est pertinent de repenser l’enseignement et d’utiliser pleinement leur potentiel pour qu’elles soient au service des apprentissages. Le but premier étant de motiver toujours plus les élèves et qu’ils accroissent leur plaisir d’apprendre.   

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Conseils parents

Phonologie CP : apprendre à lire et écrire

Phonologie CP : apprendre à lire et à écrire
Phonologie CP : Apprendre à lire et à écrire

Au début de l’année de CP, j’ai l’habitude de rencontrer les parents d’élèves qui me disent combien cette année est importante pour leur enfant, car il faut apprendre à lire. À cela, je réponds qu’il est certain que la lecture représente un élément central dans tout le parcours scolaire, mais que tout ne se joue pas en CP. En effet, les trois années de maternelle préparent quotidiennement l’entrée dans la lecture en travaillant sur la phonologie, les sons, en distinguant les syllabes, en repérant les lettres, en chantant, en accomplissant des rimes, au travers du langage oral, etc.

De plus, l’apprentissage de la lecture s’étale sur tout le cycle 2 (CP, CE1 et CE2) et peut laisser à chacun l’opportunité d’avancer à son rythme. D’expérience, j’ai enseigné avec de nombreux élèves qui pouvaient lire de petits livres en arrivant en CP et cela n’est pas du tout une garantie de réussite et encore moins d’épanouissement à l’école. D’autres ont démarré l’année de CP sans pouvoir déchiffrer des sons et l’ont terminée en étant d’excellents lecteurs. J’en profite d’ailleurs pour préciser qu’être un bon lecteur ne se résume pas à la capacité à décoder des mots, mais bien de comprendre ce qui est lu. Et pour moi, encore plus important, il doit y prendre plaisir !

J’ai fait un article spécifique pour l’apprentissage de la lecture au CP.

Votre scolarité n’est pas celle des vos enfants

Dans votre propre scolarité, vous avez appris à lire d’une certaine manière et vos enfants sûrement d’une autre. Il y a une époque où les enseignants et les manuels préféraient l’apprentissage global. Il s’agissait alors de reconnaître les mots dans leur globalité en les photographiant et les mémorisant. On ne parlait pas de syllabes et de lettres. Les programmes ont écarté cette méthode en 2002 et elle ne se retrouve que très rarement dans les classes. La méthode syllabique apparaît désormais comme la méthode privilégiée dans les programmes scolaires.

Nous étudions ici les sons pour les combiner et créer des syllabes puis des mots et des phrases jusqu’au livre complet. La méthode mixte combine ces deux méthodes à travers l’apprentissage du code (combinaison des sons) et l’apprentissage de phrases (ou des mots-outils) par cœur. La méthode la plus utilisée en classe est aujourd’hui la méthode mixte. Cependant, le ministère invite les enseignants à privilégier une méthode syllabique « stricte ». Nous y reviendrons.

Les enseignants choisissent alors des manuels qui leur semblent les plus appropriés par rapport au contexte, à la classe, à ses projets, etc. Il est donc fort possible que les manuels diffèrent d’un professeur à l’autre. Mais rassurez-vous, le but reste toujours le même : apprendre à lire. La méthode de lecture organise les apprentissages et notamment l’ordre dans lequel les sons sont étudiés. Il n’y a pas de méthode magique et chacune d’entre elles a ses qualités et ses défauts. Une méthode peut parfaitement correspondre à un élève, mais pas du tout à son voisin. Je vous propose de faire un état des lieux des enjeux de la lecture en CP.

Le code alphabétique

Le code alphabétique correspond au système qui permet à l’enfant de codifier le langage, en apprenant d’abord les sons, puis les syllabes, les mots, etc. La phonologie au CP est donc partie intégrante de ce processus.

Qu’est-ce qu’un phonème, qu’est qu’un graphème ?

Le phonème

Le phonème est le plus petit dénominateur commun du langage parlé après le son. Il s’agit d’une chaîne courte de son. Les phonèmes sont au nombre de 36 dans la langue française. Il y a des phonèmes simples qui ne sont constitués que d’une lettre ([r] = r) et des phonèmes complexes qui sont composés de plusieurs lettres (] = ch).

Le graphème

Le graphème quant à lui représente la plus petite entité d’un système d’écriture et est lié au phonème. Là aussi, il y a des graphèmes simples constitués d’une seule lettre (les lettres de l’alphabet) et des graphèmes complexes composés de plusieurs lettres, mais ne faisant qu’un unique son (ch, eau, oin, etc.). Exemple : phonème [o] = graphèmes <o>, <au>, <eau> (trois graphèmes pour le même phonème). Le français compte environ 130 graphèmes.

C’est la correspondance entre graphèmes et phonèmes qui permet de s’initier à la lecture des mots.

Phonologie CP : partir du phonème ou du graphème ?

De nombreux manuels partent de l’étude du phonème. Il s’agit alors, pour les élèves, de distinguer le son dans une chanson, une poésie, etc., pour ensuite observer la manière dont il s’écrit. Or, il y a 130 graphèmes et un son peut donc s’écrire de plusieurs façons (revoir l’exemple du son [o]). Il peut y avoir de nombreuses confusions à ce moment. Le Ministère de l’Education nationale conseille une entrée par le graphème afin que les élèves partent de la lecture d’une (ou plusieurs) lettre pour arriver au phonème. Comme la plupart des graphèmes ne possèdent qu’un phonème, les confusions sont évitées.

Plusieurs études ont démontré que l’entrée par le phonème nécessitait un effort plus important de la part du cerveau de l’enfant, impliquant une courbe d’apprentissage moins rapide. Pour les plus passionnés d’entre vous, je vous laisserai approfondir le sujet avec le livre « Apprendre à lire, des sciences cognitives à la salle de classe » de Stanislas Dehaene ou de regarder les recherches de Laberge, Meyer, Samuels, etc. Un guide (orange) a été publié par le Ministère pour donner des indications quant à l’apprentissage de la lecture : « Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP ».

La phonologie au CP le livre orange de l'éducation nationale pour le CP
Le livre orange de l’éducation nationale

La syllabe

La syllabe se prononce d’une seule émission de voix. Chaque syllabe contient un ou plusieurs phonèmes et au moins une voyelle. Régulièrement, les enseignants apprennent aux élèves à taper dans les mains chaque syllabe. Ce travail s’effectue beaucoup en maternelle. Au CP, je demande en plus aux élèves de distinguer auditivement les phonèmes en les comptant, par exemple, avec les doigts.

Fiche exercice phonologie CP syllabe

Pour construire une syllabe, on combine des phonèmes (la combinatoire). Ainsi, il s’agit de faire lllll+aaaaaa la. Il ne faut pas hésiter à accentuer fortement les phonèmes en faisant attention à ne pas mettre de « eu » à la fin des phonèmes (exemple : llllle+a). Certains élèves comprennent rapidement la combinatoire et combine les sons juste en montrant les graphèmes. Pour d’autres, cet apprentissage prend plus de temps.

puzzle des sons cp

Beaucoup de manuels, voire d’albums de littérature de jeunesse, indiquent des ponts sous les syllabes afin que les élèves lisent des syllabes entières et non les graphèmes de manière isolée. Ainsi, il est plus simple de lire CHO, puis CO, puis LA plutôt que CH, puis O, puis C, puis O, puis L, puis A. Il est important d’identifier les syllabes dans les mots écrits pour ne pas effectuer un découpage du type : CH, puis OC, puis OLA.

À l’oral, les -e muets ne sont pas comptés mais ils le sont dans les syllabes écrites (ex : voi/tu/re).

Identifier le sens :

Lire le mot « chaton » c’est donc maîtriser la correspondance entre les quatre graphèmes et les quatre phonèmes. On saisit immédiatement la signification lorsqu’on est bien entraîné et que notre cerveau a lu le mot en entier. Il est plus difficile pour un élève de comprendre le sens s’il déchiffre lentement et lit « ccccchhhhaaaaattttttttoooonnnn ». Les efforts que lui demande le déchiffrage sont si intenses qu’il oublie ce qu’il a lu au début lorsqu’il arrive à « on ». Il est alors essentiel qu’il prenne l’habitude de répéter en une seule fois le mot. Exemple : « ccccchhhhhhhaaaatttttooooon, chaton ». Vous pouvez aussi le réaliser pour lui. En résumé, l’automatisation de la lecture est fondamentale pour lire les mots rapidement et accéder au sens. L’apprentissage mécanique des syllabes ne doit pas s’accomplir dans une opposition à la compréhension, mais bien dans une complémentarité.

Déchiffrabilité :

Dans une méthode syllabique, il s’agit de ne proposer que des textes entièrement déchiffrables pour les élèves et donc uniquement constitués de phonèmes étudiés. Ainsi, cela évite aux élèves de se retrouver à lire des mots qui ressembleraient à ça : cho*o*at. Plus on avance dans l’année et plus les mots vont se dévoiler aux élèves. Il peut alors arriver que certains textes manquent de richesse et soient complétés par des albums étudiés à l’oral.

Le tempo de lecture rapide est primordial puisqu’il permet de lire suffisamment vite les mots et d’accéder immédiatement au sens. Par contre, un tempo trop rapide ne permet pas de bien consolider les premiers apprentissages.

Au début de l’année, le travail de déchiffrage peut être laborieux jusqu’à ce que les élèves parviennent à une lecture instantanée. C’est alors le moment où ils ont le plus besoin de votre soutien et votre encouragement.

La fluence :

La fluence indique le nombre de mots lus en une minute. Cette mesure permet de suivre la vitesse de déchiffrage des mots. Cet exercice demeure important, car il y a une corrélation forte entre le déchiffrage des mots et la compréhension. Très tôt dans l’année, il est essentiel de faire lire les élèves à haute voix. Or, cet exercice n’est pas toujours évident à mettre en place dans la classe lorsqu’il y a un enseignant pour 28 élèves. L’entraînement à la maison prend ainsi tout son sens, sans pour autant que cela devienne trop contraignant. Vous pouvez, par exemple, initier un rituel de lecture tous les soirs avant le coucher. Au début de l’année, vous lisez systématiquement, puis votre enfant peut repérer les graphèmes et les mots qu’il connait, puis à son tour vous lit des histoires.

Les mots-outils

En fonction des méthodes de lecture, les mots-outils sont plus ou moins présents. Le mot-outil est un mot invariable qui est plus ou moins déchiffrable par les élèves. Certains manuels en proposent beaucoup afin d’accéder rapidement à des textes plus complexes. D’autres n’en recommandent aucun afin de se concentrer pleinement dans le déchiffrage. Ils attendent que les élèves puissent déchiffrer le mot-outil avant de l’aborder dans un texte.

Les mots outils en français

Lecture à voix haute

La fluence permet de suivre l’apprentissage en déchiffrage et il s’agit alors de privilégier la vitesse. Cependant, quand votre enfant a acquis de nombreux automatismes dans le déchiffrage, il peut alors commencer à prendre en compte la ponctuation. Celle-ci nécessite un enseignement spécifique. Il faut ici expliquer leur rôle dans la lecture et s’entraîner à les considérer. La lecture s’en trouvera d’autant plus agréable à écouter et permettra à votre enfant de sortir d’un ton monocorde.

L’écriture des graphèmes

Dès les premiers phonèmes, des dictées sont proposées aux élèves afin qu’ils les encodent ainsi que les syllabes et les mots. Il s’agit de soumettre des syllabes simples sous forme de consonne + voyelle puis de voyelle + consonne. Progressivement, les syllabes deviennent plus complexes : consonne + consonnes + voyelle (exemple : tri) ou consonne + consonnes + digramme (exemple : plein). Lors de la dictée de mots, les élèves doivent écouter le mot en entier pour ensuite distinguer les phonèmes et les retranscrire en graphèmes. Ces premiers exercices permettent de favoriser la mémoire orthographique.

La compréhension

La lecture n’a que peu de sens si elle n’offre pas d’accéder au sens des textes déchiffrés. Le déchiffrage permet de tout lire rapidement, mais il est également nécessaire de s’interroger sur ce qui est lu. N’hésitez pas à poser des petites questions lors de la lecture de votre enfant. Ainsi il va lui-même prendre le réflexe de réfléchir à ce qu’il a compris. Par exemple : « tu as lu “il part à l’école”, qui est “il” ? ». Il est également important de proposer des textes résistants avec du vocabulaire complexe tout en guidant son enfant dans le but qu’il élabore des stratégies de compréhension en prenant en compte le contexte ou la racine d’un mot. Ainsi, votre enfant adoptera rapidement une attitude dynamique face à ses lectures.

L’apprentissage du code est associé à un apprentissage plus poussé au niveau de la compréhension sur des œuvres de littérature de jeunesse choisies par l’enseignant(e). Le travail sur la compréhension nécessite un article dédié.

Phonologie au CP : La méthode de Maître Lucas

Toutes ces choses étant dites, j’ai dû faire des choix pour vous proposer des vidéos sur l’apprentissage du code que je vais vous décrire maintenant.

Principe

Tout d’abord, je n’ai pas la prétention d’avoir créé une nouvelle méthode de lecture. Les vidéos que je propose fournissent une entrée différente qui peut compléter un apprentissage en classe. Elles ne remplacent absolument pas l’école ou son enseignant(e) !

Ceci étant dit, je me suis reposé sur de nombreux ouvrages et méthodes de lecture pour faire des choix dans l’organisation des sons, le vocabulaire utilisé, etc. Je me suis aussi appuyé sur mon expérience en tant qu’enseignant en classe de CP pour créer des outils originaux.

J’ai tenté de proposer une approche syllabique qui part du graphème. Ainsi, chaque vidéo demande à l’élève d’essayer de reconnaître le nouveau graphème afin de le mettre dans une situation active de déchiffrage. Puis, je demande aux élèves de combiner des syllabes consonnes + voyelles et voyelles + consonnes avec deux, trois ou quatre phonèmes. Le doigt permet de suivre la lecture plus facilement.

Les malissons

Chaque nouveau phonème est accompagné de son « Malisson ». Les Malissons sont des personnages monstrueux que j’ai créés afin que les élèves puissent mieux mémoriser la graphie et le phonème en s’appuyant sur une histoire. Il existe également les Alphas qui offrent la possibilité d’associer un son à un personnage.

Ensuite, je montre les mots-outils qui sont déchiffrables et j’en ajoute certains qui ne le sont pas. J’essaye de limiter les mots indéchiffrables, mais en même temps, je ne veux pas attendre le mois de mars pour proposer des phrases avec le mot « est ». Je fais en sorte que les phrases déchiffrables soient rapidement intéressantes sans devoir apprendre trop de mots de manière globale.

Discrimination auditive

Suite à cela, j’offre des exercices de discrimination auditive où les élèves doivent entendre le phonème étudié dans des mots. Dans l’exercice suivant, ils doivent affiner cette discrimination en repérant où se situe le phonème dans quelles syllabes. D’autres exercices d’écoute peuvent être suggérés en fonction des phonèmes étudiés.

Après la discrimination auditive, il s’agit de discriminer visuellement le graphème correspondant dans des listes de lettres, des mots ou des phrases.

Plusieurs autres exercices peuvent être ajoutés à cela où les enfants doivent remettre des syllabes dans l’ordre pour former des mots, retrouver des syllabes manquantes, etc.

La lecture

Ensuite, c’est le moment de la lecture. Je suggère alors de lire des graphèmes puis des syllabes. Le travail sur les syllabes doit s’effectuer à plusieurs reprises et sur plusieurs jours afin de bien automatiser leur lecture pour les raisons évoquées plus haut.

Des phrases sont, en second lieu, proposées avec, dans la mesure du possible, une image à côté afin que les élèves puissent s’appuyer sur le contexte. Lorsque suffisamment de syllabes sont étudiées, je passe à des textes plus complets avec uniquement les graphèmes connus et quelques mots-outils reconnus de manière globale.

Progression

Je vous propose, comme cela est recommandé dans le livre orange, une progression par graphèmes les plus courants. Plus un graphème revient fréquemment dans la langue, plus tôt il doit être abordé ainsi que sa correspondance graphème-phonème.

Je vais aussi introduire les consonnes continues en premier, car celles-ci sont plus simples à apprendre pour l’enfant (l, r, f, v, j, ch, z ou s).

Phonologie CP : apprentissage par la lecture ET l’écriture

L’association de l’apprentissage de la lecture et l’écriture reste essentielle. Vous verrez toujours, dans les parcours que je propose, une vidéo sur le son/lettre et son écriture. La langue française est plus simple à lire qu’à écrire. Maintes études démontrent qu’un enfant qui sait bien écrire aura plus de facilités à lire. De ce fait, je combine des exercices d’écritures aux sons, des dictées, des compositions de mots ou des restitutions de mots.

Observer les lettres en écriture cursive

Je propose d’observer les lettres en écriture cursive pour ensuite donner une explication détaillée du geste à effectuer. Je montre plusieurs exemples et insiste sur les difficultés que les élèves pourraient rencontrer.

Dans l’écriture cursive, il y a des divergences quant à la méthode à employer. Certains pensent qu’il faut soulever le crayon avant les lettres rondes quand d’autres privilégient une écriture avec crayon posé du début à la fin du mot. Dans mes vidéos, je m’appuie sur la méthode Dumont pour la formation des lettres. Ainsi, pour écrire « lo » par exemple, à la fin du « l », je demande aux élèves de lever leur crayon pour démarrer le « o », comme il a été appris, à la première ligne. Il est a priori possible que cette méthode diffère de celle enseignée en classe et il faut donc rester attentif à cela en disant à votre enfant que plusieurs méthodes existent.

Fiches d’écriture sur la phonologie

Je propose également des fiches d’écriture afin que votre enfant puisse s’entraîner. Je ne peux qu’insister sur l’importance d’effectuer cela régulièrement. Le cerveau fonctionne comme un muscle qui a besoin de répétition pour bien mémoriser les gestes et les reproduire ensuite avec plus de fluidité. Cela permet de décharger mentalement votre enfant lorsqu’il doit écrire une dictée de mots. En effet, un élève dont l’écriture solliciterait trop sa concentration risque d’être en surcharge cognitive d’autant plus s’il doit rester attentif aux graphèmes et phonèmes.

écriture du h

Assouplissement des doigts

J’ai également créé une vidéo avec des exercices d’assouplissement des doigts et des conseils quant à la tenue du crayon et du corps.

Mes Conseils pour la phonologie en CP

Dans cet article, vous avez pu voir que l’apprentissage du code et de la lecture est une activité complexe qui mobilise de nombreuses opérations cognitives. Cet apprentissage arrive après trois années de préparation en maternelle qui sont fondamentales pour entrer pleinement dans la lecture. Vous l’avez vu, l’apprentissage de la lecture avec la méthode syllabique peut s’avérer long et rébarbatif quand il s’agit de revoir des lignes de syllabes qui n’ont que peu de sens.

Motiver son enfant et lui expliquer le sens des choses

Il est alors important d’accompagner et motiver votre enfant dans les moments difficiles. Pour cela, rappelez-lui régulièrement le sens de ce qu’il fait : « tu sais, si tu lis toutes ces syllabes c’est pour que tu puisses lire plus facilement les mots », « tu vois tu as bien lu ce mot c’est parce que ton cerveau a mémorisé les syllabes qui sont à l’intérieur ». N’hésitez pas à expliquer le pourquoi des entraînements afin qu’il comprenne le sens et ne se démotive pas.

Je réponds dans cet article à la question : Comment aider son enfant pour la lecture ?

La lecture plaisir

Ensuite, rapidement, il devrait prendre goût à déchiffrer des mots qu’il voit dans la rue, sur des publicités, sur des gâteaux, etc. Le maître mot de la lecture doit rester le plaisir ! Cela passe avant tout par des modèles de lecture qui prennent également plaisir à lire : vous ! Si vous ne lisez pas personnellement, prenez le temps de lire à votre enfant quotidiennement. Au-delà de toutes les compétences qui seront développées en écoutant vos histoires (compréhension, vocabulaire, etc.), il découvrira un modèle de lecteur qui va l’inciter à faire de même.

Je réponds dans cet article à la question : Comment donner le goût de la lecture à votre enfant ?

Phonologie : les enfant n’apprennent pas tous pareil

Une dernière chose me semble importante : aucun élève n’apprend de la même manière ! J’ai régulièrement des questions de parents qui aimeraient savoir où son enfant devrait se situer en décembre dans ses apprentissages et le stress qu’ils ressentent se retrouve parfois communiqué aux enfants. J’ai enseigné plusieurs années en CP et il n’y a aucune règle. Des élèves peuvent lire de petits livres à la rentrée de septembre, mais se reposent sur leurs compétences et ne progressent que peu durant l’année. À la fin de l’année, ils possèdent une fluence (nombre de mots à la minute) moyenne, ne prennent pas en compte les liaisons ni la ponctuation.

A contrario, des élèves partent de zéro en septembre et évoluent de telle manière qu’à la fin de l’année ils se retrouvent dans les meilleurs lecteurs, trouvent du plaisir à lire et créent d’eux-mêmes des voix, etc. Tout ça pour dire qu’il n’y a pas de règles. Des élèves n’arrivent pas à combiner des phonèmes en novembre et progressent d’un seul coup. Parfois, les élèves ne comprennent pas ce qu’ils font pendant des semaines et quand c’est assimilé, les apprentissages deviennent énormes. Tout cela pour dire que le fait de mettre de la pression sur votre enfant ne peut être que contre-productif. N’hésitez pas à discuter avec l’enseignant(e) de votre enfant pour obtenir des informations et des conseils.

Je réponds dans cet article à la question : Comment donner le goût de la lecture à votre enfant ?

Conclusion sur la phonologie au CP

Conclusion Phonologie CP, apprendre à lire et écrire

L’apprentissage de la lecture s’inscrit donc dans une progression qui démarre dès le plus jeune âge et dure longtemps après le CP. Voyez le CP comme une étape où il faut continuer à prendre du plaisir à apprendre. J’observe trop souvent des élèves de maternelle qui perdent le plaisir d’apprendre en arrivant à l’école élémentaire, à cause de la pression qui est exercée sur eux.

C’est aussi une année formidable où votre enfant va lire ses premiers livres seuls. C’est merveilleux de voir un élève lire un livre qu’il a préparé seul devant toute une classe. N’hésitez pas à créer des moments privilégiés avec votre enfant où il peut préparer un livre à lire devant vous, devant les cousins, les oncles et tantes, etc. C’est également la période pour commencer à enrichir sa bibliothèque, trouver les types de livres que l’on aime et en découvrir d’autres (albums, BD, documentaires, romans, etc.).

Encore une fois, la lecture doit rimer avec plaisir !

Et vous, comment vivez-vous l’apprentissage de la lecture de votre enfant ?