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La phobie scolaire

Un enfant n'aime pas l'école

Résumé

  • La phobie scolaire est une peur intense et irrationnelle de l’école.
  • Elle se distingue d’un simple refus d’aller à l’école et est souvent liée à des problèmes d’anxiété profonds.
  • Symptômes
    • Manifestations physiques : maux de ventre, nausées, maux de tête, palpitations, tremblements, sudation excessive.
    • Comportements : refus obstiné d’aller à l’école, évasion des discussions sur l’école, désir de rester à la maison.
    • Émotions : anxiété de séparation, cauchemars, angoisse le dimanche soir.
    • Scolaire et sociaux : baisse des résultats, isolement social, sentiments d’incompétence.
  • Origines de la phobie scolaire
    • Événements traumatisants à l’école : harcèlement, conflits avec les enseignants.
    • Problèmes extérieurs à l’école : problèmes familiaux.
    • Changements importants : déménagement, divorce, naissance d’un frère ou sœur.
    • Tempérament de l’enfant ou troubles associés.
  • Approches thérapeutiques
    • Dialogue avec l’enfant.
    • Soutien professionnel : psychologue, pédagogue spécialisé.
    • Adaptation du temps de présence à l’école.
    • Activités extrascolaires pour renforcer la confiance en soi.
    • Coopération avec l’école pour créer un environnement rassurant.
  • Stratégies pour redonner l’envie d’aller à l’école
    • Moments conviviaux hors du contexte scolaire.
    • Valorisation des réussites.
    • Création d’un environnement de travail agréable à la maison.
    • Préparation du cartable et goûter comme moment de complicité.

La phobie scolaire, c’est quoi ?

La phobie scolaire, souvent méconnue, est bien plus qu’une simple réticence à se lever le matin pour se rendre à l’école. C’est une réaction émotionnelle puissante, un mélange d’anxiété et de terreur, qui peut submerger un enfant à l’idée même de franchir les portes de son établissement scolaire. Si tous les enfants peuvent, à un moment ou à un autre, exprimer le souhait de rester à la maison plutôt que d’aller en classe. La phobie scolaire se caractérise par une aversion bien plus profonde et persistante envers le milieu scolaire.

Elle peut toucher n’importe quel élève, qu’il soit brillant ou en difficulté, qu’il vienne d’une famille aimante ou d’un foyer perturbé. Il est essentiel de distinguer cette phobie d’un simple caprice ou d’un refus occasionnel de se rendre à l’école. Elle est souvent le symptôme de problèmes d’anxiété plus graves et peut avoir des conséquences dévastatrices sur le bien-être et l’éducation de l’enfant si elle n’est pas prise en charge correctement.

Symptômes de la phobie scolaire

La phobie scolaire est une condition complexe qui se manifeste à travers une variété de symptômes, tant physiques qu’émotionnels. Savoir les reconnaître est la première étape pour offrir le soutien nécessaire à l’enfant.

Sur le plan physique, la phobie scolaire peut s’exprimer de manière parfois subtile, pouvant être confondue avec d’autres maladies. Les maux de ventre, souvent récurrents, peuvent survenir principalement le matin et peuvent être accompagnés de nausées ou même de vomissements. Les maux de tête ne sont pas rares, tout comme des palpitations cardiaques qui traduisent une anxiété intense. Des tremblements ou une transpiration excessive, particulièrement au moment de se préparer pour l’école, sont d’autres indicateurs potentiels.

D’un point de vue comportemental, l’enfant confronté à une phobie scolaire développe fréquemment des stratégies d’évitement. Il peut refuser d’aller à l’école, esquiver ou changer de sujet lorsqu’il s’agit de parler de l’école, ou exprimer régulièrement le désir de rester à la maison. Ces comportements ne sont pas de simples caprices, mais des réactions à une angoisse réelle et profonde.

Émotionnellement, cette phobie peut être dévastatrice. L’enfant peut développer une peur intense de la séparation d’avec ses parents, à tel point que le simple fait de les quitter pour une journée scolaire peut déclencher une crise. Des cauchemars liés à l’école peuvent perturber les nuits. De plus, il n’est pas rare que l’angoisse monte crescendo à l’approche de la fin de semaine, notamment le dimanche soir, ou après une période de vacances prolongées.

Enfin, les conséquences de la phobie scolaire se reflètent aussi dans le parcours scolaire et social de l’enfant. Une baisse soudaine et inexpliquée des résultats, un retrait des activités parascolaires ou une réticence à participer à des sorties avec des amis peuvent indiquer que quelque chose ne va pas. Il peut également exprimer des sentiments d’incompétence ou de honte liés à ses difficultés à l’école.

Il est crucial pour les parents et les enseignants de prendre ces signaux au sérieux. Une intervention rapide et adéquate peut faire toute la différence dans la vie d’un enfant confronté à la phobie scolaire.

Origines de la phobie scolaire

La phobie scolaire, aussi complexe qu’elle soit, ne naît pas d’un seul événement isolé. Souvent, elle est le résultat d’une combinaison de facteurs qui varient d’un enfant à l’autre. Comprendre ces origines est crucial pour trouver des solutions adaptées.

Expériences traumatisantes à l’école : pour certains enfants, l’école devient un lieu d’angoisse à la suite d’événements traumatisants. Le harcèlement par des camarades est l’une des causes les plus courantes de phobie scolaire. Que ce soit physique, verbal ou cyberharcèlement, cette forme de persécution laisse des traces profondes. Des conflits avec des enseignants, qu’il s’agisse de mésententes ou de méthodes pédagogiques mal adaptées, peuvent également engendrer un sentiment d’insécurité.

Facteurs extérieurs à l’école : Parfois, la phobie scolaire est le reflet de turbulences dans d’autres domaines de la vie de l’enfant. Des problèmes familiaux, comme des tensions entre les parents, un environnement instable à la maison ou des événements perturbateurs tel le décès d’un proche, peuvent rendre l’école secondaire aux yeux de l’enfant. Dans ces situations, l’école devient une charge supplémentaire, exacerbant les difficultés ressenties à la maison.

Changements majeurs dans la vie de l’enfant : les bouleversements comme un déménagement, qui implique une adaptation à un nouvel environnement et la perte d’amis, peuvent provoquer une phobie scolaire. De même, des événements familiaux tel un divorce ou une naissance dans la famille peuvent affecter l’équilibre émotionnel de l’enfant, le poussant à être plus réticent à l’idée de se séparer de sa famille pour aller à l’école.

Vulnérabilité personnelle : tous les enfants ne réagissent pas de la même manière aux événements stressants. Certains sont naturellement plus anxieux ou sensibles, rendant leur adaptation à des situations difficiles plus compliquées. Les enfants ayant des antécédents de troubles anxieux, ou d’autres conditions associées peuvent être particulièrement prédisposés à développer une phobie scolaire.

Il est essentiel de rappeler que chacun est unique et que la phobie scolaire peut se manifester pour une multitude de raisons. Les parents et les professionnels de l’éducation doivent donc adopter une approche individualisée, en cherchant à comprendre le contexte spécifique de chaque enfant pour l’aider efficacement.

Phobie scolaire 2 enfants ne sont pas contents d'aller à l'école

Comment aider un enfant atteint de phobie scolaire ?

Faire face à la phobie scolaire d’un enfant nécessite une approche globale qui combine écoute, soutien et action coordonnée. L’objectif est de reconstruire la confiance de l’enfant dans l’environnement scolaire, tout en répondant à ses besoins émotionnels.

Dialoguer avec l’enfant : la première et peut-être la plus importante des étapes est d’établir une communication ouverte avec l’enfant. Loin d’être des caprices, ses refus cachent souvent de profondes angoisses. Il est donc primordial de lui offrir un espace où il peut exprimer librement ses peurs, ses ressentiments et ses inquiétudes sans craindre d’être jugé ou réprimandé.

L’intervention de professionnels : le recours à des experts, tels que des psychologues ou des pédagogues spécialisés, peut s’avérer extrêmement bénéfique. Ils sont formés pour identifier les racines profondes de la phobie scolaire et proposer des thérapies ou des stratégies d’adaptation spécifiques. Leur expertise peut aider l’enfant à déconstruire ses peurs.

Adapter le parcours scolaire : dans certains cas, il peut être profitable d’aménager le temps de présence de l’enfant à l’école, surtout dans les premiers stades de réintégration. Cette flexibilité peut aller d’une réduction transitoire des heures de classe à un enseignement à domicile, en passant par un suivi pédagogique individualisé.

Des activités extrascolaires pour renforcer la confiance : encourager l’enfant à s’engager dans des activités qu’il aime peut contribuer à renforcer son estime de soi. Qu’il s’agisse de sport, d’art, de musique ou de toute autre passion, ces activités offrent une échappatoire positive et peuvent être une source de réussite et de valorisation.

Un partenariat étroit avec l’école : pour que l’enfant retrouve confiance en l’environnement scolaire, une coopération étroite entre les parents, les enseignants et l’ensemble du personnel éducatif est cruciale. Des réunions régulières permettant d’évaluer les progrès de l’enfant, de discuter des ajustements nécessaires et de coordonner les efforts.

Il n’y a pas de solution universelle à la phobie scolaire, mais avec de l’écoute, du soutien, et une approche bienveillante, la plupart des enfants peuvent retrouver le chemin de l’école avec confiance et sérénité.

Conseils pour redonner l’envie d’aller à l’école

La période scolaire, en particulier à l’école élémentaire, est un moment important dans le développement d’un enfant. Elle pose les bases de son éducation, mais aussi de ses interactions sociales. Si pour une raison ou une autre, un enfant crée une aversion ou une peur de l’école, il est crucial de le soutenir et de trouver des moyens de raviver son intérêt. Voici quelques suggestions pour lui donner envie de retourner à l’école avec enthousiasme.

Favoriser les interactions sociales en dehors de l’école : organiser des rencontres ludiques et détendues avec ses camarades de classe peut aider votre enfant à renforcer ses liens d’amitié. Par exemple, des après-midis de jeux, des sorties au parc ou au cinéma peuvent lui permettre d’associer ses camarades à des moments agréables, loin du cadre parfois stressant de l’école.

Valoriser chaque réussite : chaque enfant progresse à son rythme, et il est essentiel de célébrer chaque victoire, qu’elle soit grande ou petite. Un mot d’encouragement, une récompense ou un instant spécial pour discuter de ce qu’il a bien fait peuvent renforcer son estime de soi et sa motivation.

Créer un espace de travail stimulant : un espace dédié aux études, confortable et bien éclairé, peut rendre les moments de devoirs moins redoutables. Ajouter des éléments qui plaisent à votre enfant, comme des fournitures colorées ou des posters inspirants, peut transformer cet espace en un espace attrayant et motivant.

Impliquer l’enfant dans les préparatifs scolaires : transformer les routines quotidiennes, comme la préparation du cartable ou la confection du goûter, en moments de complicité, peut changer la perception de votre enfant vis-à-vis de l’école. Cela peut lui donner quelque chose à attendre avec impatience chaque jour.

Rendre le goût de l’école à un enfant nécessite de la patience, de la compréhension et de la créativité. Chaque enfant est unique, et ce qui fonctionne pour l’un peut ne pas fonctionner pour un autre. Néanmoins, avec une approche bienveillante et un engagement continu, il est possible d’aider votre enfant à retrouver l’enthousiasme et la joie d’apprendre.

Conclusion

La phobie scolaire, bien que moins connue que d’autres troubles, est une réalité que de nombreux enfants et leurs familles peuvent affronter. Elle ne se résume pas à un simple caprice ou à une réticence passagère d’aller à l’école, mais est en réalité le symptôme d’un malaise profond et généralement caché. Elle peut entraver non seulement la scolarité de l’enfant, mais aussi son développement socioémotionnel.

En tant que parent, reconnaître l’existence et la gravité de ce trouble est la première étape pour offrir à votre enfant le soutien dont il a besoin. C’est souvent dans le détail, dans ces petits signes et changements de comportement, que l’on peut déceler l’émergence d’une phobie scolaire. Votre rôle est essentiel pour identifier, comprendre, et surtout agir en faveur de votre enfant.

Cependant, il est également important de se rappeler que vous n’êtes pas seuls dans cette épreuve. De nombreux professionnels, enseignants, psychologues et conseillers, sont formés pour aider les enfants à surmonter cette phobie. Leur expertise peut être un atout précieux pour tracer un chemin de guérison adapté à votre enfant.

L’enjeu est grand, mais avec une approche bienveillante, proactive et soutenue, il est possible de transformer cette période difficile en une expérience de résilience et de croissance. La phobie scolaire n’est pas une fin en soi. Avec le bon soutien, l’envie d’apprendre, de jouer et de s’épanouir à l’école peut être ravivée, permettant à votre enfant de retrouver la joie et la curiosité qui sont si naturelles à son âge.

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Utiliser Maître Lucas avec Google Classroom

Pour les enseignants utilisateurs de Google Classroom, je vous propose ce pas à pas pour ajouter une vidéo YouTube de Maître Lucas à un cours.

Ajouter Maître Lucas

Voici les étapes pour ajouter une vidéo de Maître Lucas dans un cours

  • Sélectionnez ou créez un cours
  • Cliquez sur “Travaux et devoirs”
  • Cliquez sur “+Créer” et choisir ce que vous voulez
  • Dans la section “Joindre”, cliquez sur l’icône YouTube
  • Cherchez la vidéo Maître Lucas voulue et sélectionnez là
  • Il suffit de la publier
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Regarder Maître Lucas hors connexion

Beaucoup me demandent comment utiliser Maître Lucas dans des classes sans connexion internet. Voici une liste des solutions que je peux vous proposer.

Regarder les vidéos hors connexion grâce à Vimeo

Cette solution n’est malheureusement disponible que sur un smartphone ou une tablette (Apple ou Android).

Télécharger l’application

Vous pouvez télécharger gratuitement l’application Vimeo sur votre téléphone ou votre tablette que ce soit dans l’Android store ou l’Apple store. Elle existe aussi sur Apple TV, Android TV et Fire TV.

Il n’y a pas a priori pas besoin de créer un compte.

Vimeo disponible sur Android Store, Apple Store et Amazon Store

Comment ajouter une vidéo Vimeo Hors connexion

Ensuite, suivez les étapes suivantes :

  • Ouvrez l’application Vimeo
  • Recherchez la vidéo Maître Lucas que vous souhaitez projeter en classe
  • Cliquez sur les 3 points, puis sur « Ajouter à une playlist hors connexion »
  • Attendez que la vidéo soit bien téléchargée complètement sur votre appareil

Lire la vidéo hors connexion

Enfin, voici les étapes pour lire votre vidéo sans connexion :

  • Appuyez sur le bouton “compte” en haut à droite (par défaut un smiley)
  • Puis dans la catégorie “Bibliothèque”, cliquez sur “Hors-ligne”
  • Cliquez alors sur la vidéo que vous voulez lancer

Le principe est le même sur une tablette.

Regarder les vidéos hors-ligne grâce à YouTube (Payant)

Cette solution est payante, mais marche sur smartphone, tablette et ordinateur

À voir en suivant ce lien : Cliquez-ici

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Maître Lucas change de tête

Après plusieurs années, il est venu le temps du changement ! Maître Lucas et son élève changent de design ! Beaucoup de possibilités seront offertes avec ces nouveaux personnages.

Les prochaines vidéos comporteront donc les nouveaux personnages et je remplacerais petit à petit les anciennes vidéos.

Laissez moi un commentaire pour me donner votre avis sur ces nouveaux personnages

Les anciens personnages

Les nouveaux personnages

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Vidéo et pédagogie

1000 ! C’est le nombre d’heures que passe un enfant de 7 à 10 ans devant un écran par an contre environ 900 heures à l’école. Plusieurs études scientifiques montrent d’ailleurs les répercussions négatives que peuvent avoir les écrans chez les plus jeunes, notamment en dessous de 5 ans. Mais alors, pourquoi encore ajouter de la vidéo en classe ? Qu’est-ce qu’elle peut offrir comme intérêt pédagogique et éducatif ? Comment pouvons-nous la mobiliser au service des apprentissages scolaires ?

Nous allons essayer de comprendre ce qui caractérise la vidéo éducative, ce qu’elle met en jeu, afin d’utiliser ses caractéristiques au service d’apprentissages proprement scolaires. Nous verrons aussi les enjeux théoriques d’un usage des vidéos dans un environnement éducatif. Vous l’avez saisi, nous échangerons sur les apports, mais également les limites de la vidéo éducative. Je pars donc du postulat que la vidéo a une plus-value suffisante pour qu’il soit pertinent de se dire que nous allons encore en ajouter ou transformer une consommation qui peut déjà être excessive.

Contextualisation :

J’ai commencé à réaliser des vidéos éducatives en 2017. C’était alors très modeste et je les ai intégrées dans ma pédagogie avec pour but d’engager davantage les élèves. J’ai ensuite mis en place des classes inversées où les élèves regardaient la vidéo avant le cours et nous en discutions en arrivant. Rapidement, ce modèle montrait ses limites, car certains n’avaient pas vu la vidéo. Je me rendais aussi vite compte que les élèves restaient trop passifs. J’observais bien que ça plaisait et que ça les motivait. Mais il fallait que je repense ma pédagogie pour qu’ils soient davantage acteurs de leurs apprentissages plutôt que de visionner une vidéo et répondre à quelques questions.

Les avantages directs de la vidéo

Les images de livre de cours de l'époque

Au XIXe, début du XXe siècle, nous voyons un enseignement dominé par l’écrit. Les manuels contiennent des textes longs et rébarbatifs. Ces textes attiraient moins les élèves. L’image est arrivée un peu comme une enluminure et donnait une représentation aux élèves. Progressivement, l’image a pris une place de plus en plus grande et est devenue incontournable. Après l’image, des vidéos ont été utilisées en histoire et en sciences pour le meilleur et pour le pire d’un point de vue pédagogique. Nous nous souvenons tous de vidéos de deux heures que nous avons dû regarder et qui étaient d’un ennui mortel. Jusqu’à aujourd’hui, l’image n’a pas arrêté de s’immiscer dans nos vies à travers la télévision, le cinéma, les jeux vidéo, Netflix, etc.

C’est à ce moment-là que la communauté éducative se retrouve face à un dilemme ; est-ce je tente de les interdire ou est-ce que je les utilise pour mieux armer les élèves contre ses dérives et pour exploiter son potentiel éducatif ? Vous l’aurez compris, le parti pris de cet article est la seconde en réalisant un double travail :

  • décrypter et avoir un esprit critique sur les images que nous voyons tout au long de la journée,
  • mobiliser les images pour les apprentissages scolaires.

Il s’agira alors de former des utilisateurs critiques.

Mémorisation et motivation

Je prends ce parti, car dès 1969, les travaux de Wiman et Merierhenry ont montré que les élèves mémorisent :

• 10 % de ce qu’ils lisent
• 20 % de ce qu’ils entendent
• 30 % de ce qu’ils voient
• 50 % de ce qu’ils voient et entendent.

Meringoff a également montré que le processus de mémorisation est renforcé lors de la lecture de vidéos. Ces résultats sont corroborés par les recherches de Bergsma (2002) et Karsenti (2012) qui valident les effets positifs de l’utilisation des vidéos notamment en raison de l’émotion qu’elle suscite et donc sa mémorisation plus rapide.

En plus de cela, la plupart des informations transmises au cerveau sont visuelles et les images sont traitées bien plus vite que le texte. La succession des images dans une vidéo permet de créer un aspect dynamique qui capte l’attention, car l’œil est attiré par le mouvement.

En 2012, ce sont les travaux de Willmot qui montrent les effets positifs de la vidéo sur la motivation des élèves dans le cadre de l’enseignement des sciences. Il insiste également sur l’amélioration de l’expérience d’apprenant, l’obtention de meilleures notes et l’augmentation de l’autonomie. Un rapport de Desparois et Lambert en 2014 confirme l’augmentation de cette motivation et l’amélioration des notes des élèves plus faibles.

Les travaux scientifiques récents montrent une amélioration de la capacité des élèves à visualiser des phénomènes et à les mémoriser. Mais vous allez me dire, ces études ont été réalisées dans un certain contexte, avec un groupe d’âge, pour certaines matières, est-ce pertinent de transférer ces pratiques dans ma classe ? Et bien, tout dépend de l’utilisation que vous en faites.

La vidéo vous permet de repenser votre pédagogie

Vidéo et pédagogie : c'est pas sorcier

Il serait naïf de se dire : la vidéo c’est génial, même des chercheurs le déclarent. Je vais diffuser un bon « C’est pas sorcier » à mes élèves et je suis tranquille pour l’heure à venir. Évidemment, cet exemple caricatural fait fi d’une utilisation de la vidéo qui serait pensée et intégrée dans une approche et un scénario pédagogique renouvelé. Dans ce sens, la vidéo doit avant tout apparaitre comme complémentaire aux autres supports. Cette complémentarité doit être synonyme de mise en activité des élèves pour sortir d’une consommation trop souvent passive hors du cadre scolaire.

La classe inversée

La classe inversée

Une des manières d’intégrer la vidéo tout en repensant sa pédagogie est la classe inversée. C’est l’idée de proposer à ses élèves un contenu à étudier hors du temps scolaire pour ensuite échanger avec ses pairs et interagir avec l’enseignant en classe. La lecture d’un ouvrage peut également être considérée comme de la classe inversée, mais nous allons nous contenter de parler de la vidéo en tant que support. Très concrètement, à la maison, les élèves ont à disposition une capsule vidéo courte, qui présente les notions de manière brève. Ils peuvent regarder la vidéo, effectuer des pauses, la revoir. C’est un travail en autonomie qui s’adapte aux besoins de chacun et permet de naviguer dans la capsule à son rythme.

Le temps scolaire est alors consacré aux travaux de groupes, aux interactions, aux interrogations des élèves sur les notions vues dans la capsule. Les apprentissages sont modifiés vers un modèle centré sur l’élève. L’idée est d’optimiser le temps de classe et d’en profiter pour différencier ses pédagogies.

Dans une classe inversée, les élèves contrôlent mieux leurs apprentissages. La vidéo ne doit pas forcément venir de vous. Lorsque le contenu est produit par un autre professeur, cela permet aussi à l’élève de voir un point de vue différent ou une nouvelle approche, qui va l’aider, peut-être, à comprendre plus facilement.  Cela peut apporter plus de sérénité à l’élève dans les cas d’élèves avec des difficultés, ou des troubles. Il a des éléments visuels, oraux ou écrits supplémentaires au discours du professeur qui demeurent modifiables suivant les troubles. Le cours paraitra plus dynamique, plus individualisé. Mais pour cela, repenser sa pédagogie est nécessaire.

Vidéos et pédagogies actives

La vidéo une pédagogie active

Ce qui est important c’est d’utiliser la vidéo comme un outil pour mettre en activité ses élèves. Vous noterez facilement la différence entre regarder un épisode de « C’est pas sorcier » qui dure une heure et voir une capsule de cinq minutes pour ensuite réaliser une exploitation socioconstructiviste qui rend les élèves acteurs de leurs apprentissages. Dans le premier cas, l’assimilation des connaissances va dépendre énormément de la capacité de concentration et de mémorisation de chacun. Nous savons que les données mémorisées sont importantes après la visualisation et diminue au fur et à mesure du temps qui passe. Dans le second cas, la vidéo demeure un outil ponctuel qui doit amener une mise en activité des élèves qui peut prendre de nombreuses formes : le tâtonnement, l’expérimentation et le fait d’apprendre en faisant.

Il me semble donc indispensable que la vidéo soit une manière d’aller vers plus de pédagogie active. Je ne vais pas revenir sur les travaux de Ferrière, Freinet, Montessori, Piaget, Vygotksy, etc. Ils ont largement montré qu’une meilleure efficacité des apprentissages passe par une mise en activité cognitive, physique, une expérimentation, la formulation d’hypothèses, l’essai-erreur, la résolution de problème, etc. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas la vidéo qui va placer vos élèves en situation de réalisation de projets, d’échanges, de collaboration, de jeux, d’enseignement entre pairs, d’auto-évaluation, de créativité, etc. C’est vous et la manière dont vous allez structurer votre pédagogie. C’est la même chose pour un manuel scolaire. Il y a une grande différence entre « faites les pages 12 à 18, on corrige dans une heure » et partir d’un texte, d’un exercice, pour susciter des questionnements et chercher.

La vidéo pour une pédagogie plus motivante et engageante

Donc, la vidéo doit être une façon de repenser sa pédagogie pour effectuer des apprentissages plus en profondeur (recherche, analyse, esprit critique, argumentation, etc.) et plus durables. Ils doivent solliciter la mémoire à long terme et bien sûr augmenter la motivation, l’intérêt et l’engagement.

Nous pouvons très bien imaginer une capsule vidéo sur la digestion qui serait un point de départ d’une séance de sciences. Puis d’une démarche d’investigation où les élèves se sont déjà posés des questions, et se mettent en situation de recherche avec des problématiques à résoudre.

Alors, bien entendu, rien n’est magique. Ces pédagogies actives sont chronophages. Il est plus difficile de trouver sa place en tant qu’enseignant, et un équilibre entre rigueur et souplesse tout en évitant de charger cognitivement ses élèves. C’est donc une pédagogie efficace qui a de nombreux intérêts, mais qui ne correspond pas à tous les lieux, tous les moments et tous les élèves.

Tout cela pour dire que la vidéo doit être utilisée comme une modalité qui permet de sortir d’une transmission frontale pour aller vers une pédagogie scénarisée. En effet, visionner une vidéo même si elle apparait motivante, engageante et divertissante reste une activité d’apprentissage passive.

Différenciation pédagogique

différenciation pédagogique avec la vidéo

La vidéo peut également constituer un outil pertinent de différenciation pédagogique. Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’aucun élève n’apprend de la même façon ni au même rythme. Pourtant, tous doivent maîtriser des compétences et connaissances identiques des programmes, du socle commun. Pour faire face à cette hétérogénéité, multiplier les dispositifs et les outils apparait nécessaire pour répondre aux besoins de chacun. Pour moi, ça a toujours été la partie la plus difficile de l’enseignement. Nous avons tous dans sa classe un élève dys, un hp, un élève avec un tda, un tdah, un autre en situation de handicap, etc. Bref, dans l’absolu, nous devrions créer un enseignement pour chaque élève. Malheureusement, ce n’est pas possible, alors nous faisons souvent comme nous pouvons en agrandissant la feuille pour Arthur, en mettant des lignes rouges pour Sami, en donnant une balle à Louna, etc.

Les outils numériques peuvent ainsi représenter une aide importante dans sa différenciation pédagogique et notamment à travers la vidéo. Bien entendu, tous les outils numériques ne possèdent pas que des effets bénéfiques et ils doivent être utilisés lorsqu’ils constituent une réelle plus-value. J’ai le sentiment qu’il existe une tendance à vouloir placer du numérique partout et à fournir des tablettes à tout le monde sans accompagner les enseignants et sans se demander s’ils s’avèrent pertinents. C’est la même question qui se pose pour la vidéo. L’employer pour la différenciation, oui, mais quand ses effets sont suffisamment bénéfiques.

Les vidéos peuvent être adaptés individuellement

Ainsi, quand je produisais des contenus vidéo pour ma classe, je réalisais une version pour le groupe classe. Ensuite, je pouvais les adapter assez facilement, en me disant : “Je sais que cet élève ne pourra pas gérer toutes ces informations alors j’enlève la musique et l’arrière-plan”. Je sais que cet autre élève est dyslexique et je dois changer ma police de caractère et mettre certaines couleurs. Je peux modifier la quantité de texte, la taille, ajouter des éléments de guidage. C’est la vidéo de base qui est longue à créer, mais des adaptations peuvent être greffées rapidement.

Ensuite, quand nous avons la vidéo, nous pouvons l’incorporer de différentes manières dans le processus d’apprentissage. J’ai un groupe d’élèves qui a besoin d’une systématisation importante, je peux réaliser une vidéo sur les notions essentielles d’une séquence et demander de la revoir à la fin d’une leçon accompagnée d’un quiz. Je peux inclure une vidéo dans un parcours en autonomie ou un contrat individuel. Je peux aussi soumettre une thématique où je m’attends à très peu de représentations initiales et je peux alors proposer une vidéo à regarder en amont.

Pour l’anecdote, c’est comme ça que j’ai démarré les capsules vidéo. Je devais effectuer une leçon sur les contenances et dans ma tête, je me suis dit : « Bon, ils ont déjà étudié les litres, ils savent ce que représente un litre, on peut avancer ». En fait, pas du tout. De nombreux élèves n’avaient pas en tête une représentation claire de ce qu’est un litre à travers une bouteille d’eau ou de lait comme référence. Je me suis alors dit qu’une capsule pourrait être pertinente pour avoir différentes représentations. Je les ai ensuite exploitées en classe pour manipuler.

Bien préparer sa vidéo

Bien préparer sa vidéo dans sa pédagogie

Selon vos intentions éducatives, l’utilisation de la vidéo peut se faire avant, pendant ou après une leçon. Ces intentions éducatives, vous pouvez les partager avec vos élèves en leur donnant des pistes de réflexion ou en écrivant des questions durant le visionnage.

Vous pouvez préparer cognitivement les élèves en abordant un nouveau sujet, une nouvelle problématique qui sera exploitée en classe.

La vidéo peut aussi être utilisée pendant une leçon pour engager davantage les élèves, dynamiser leur motivation, illustrer un propos ou amener des échanges. C’est évidemment un outil d’illustration important pour certaines thématiques qui se trouvent difficilement visualisables en classe. Avec la vidéo, nous pouvons montrer le processus de digestion, de respiration, l’école d’autrefois, le Système solaire, etc.

Après une leçon, la vidéo peut également être un outil de révision, d’évaluation, de réactivation ou de différenciation.

Et nous arrivons alors à l’aspect pratique de la réalisation d’une vidéo. Évidemment, vous pouvez exploiter ce qui existe déjà, nous pouvons prendre des morceaux de reportage, des documents historiques, géographiques, utiliser les vidéos de Maître Lucas, etc. Nous pouvons aussi imaginer concevoir des vidéos avec ses élèves afin de renforcer encore la mémorisation et de développer leur créativité.

L’avantage de la vidéo c’est qu’elle reste accessible partout et que nous pouvons la visionner autant de fois que nous souhaitons et au rythme de chacun. Cependant, nous voyons rapidement les limites de l’exercice si nous nous filmons face à la caméra et que nous récitons notre cours.

Comment la vidéo peut apporter une plus value en classe ?

Pour que la vidéo apporte une plus-value, elle doit posséder plusieurs caractéristiques :

  • En priorité : qu’elle reste courte. Autour de 3 à 5 minutes. Il ne s’agit pas de refaire tout un cours en vidéo, mais d’illustrer ou de susciter un questionnement.
  • Ne traiter que d’un sujet.
  • Il faut des diapositives courtes qui mettent l’accent sur les informations essentielles.
  • Créer des ruptures en changeant d’images, de personnages, etc.
  • Poser des questions dans la vidéo pour augmenter l’interactivité ou en utilisant un logiciel pour répondre à des questions dans la vidéo.
  • Avoir une bonne qualité de microphone.
  • Changer son intonation.
  • Parler rapidement et avec enthousiasme.
  • Utiliser des contenus de cours et non pas de l’enrichissement.
  • Guider l’œil vers les informations importantes.
  • Et enfin l’humour, car l’humour permet d’ancrer davantage l’information dans la mémoire.

En concevant votre vidéo, gardez toujours en tête la charge cognitive de vos élèves afin d’éviter que la mémoire n’ait trop de choses à traiter et qu’elle préserve uniquement les informations les plus importantes. Effectuez un tri dans les informations et ne conservez que celles qui contribuent aux objectifs d’apprentissage.

Pour faciliter l’assimilation par le cerveau, je conseille une signalisation pour attirer l’œil un peu comme nous le ferions dans du sketchnoting. Ceci avec des flèches, en entourant, en zoomant. Ensuite, éliminez les éléments qui ne contribuent pas aux objectifs d’apprentissages.

Nous augmentons également l’efficacité en mêlant le canal auditif et visuel en présentant une animation et en faisant la narration.

Pour ma part, je réalise la vidéo en plusieurs étapes :

  • Écrire un script, un scénario
  • Enregistrer sa voix
  • Monter les images
  • Déposer sur une plateforme de diffusion (YouTube, Viméo)
  • Ajouter des outils pédagogiques
Vidéo et pédagogie les étapes de création d'une bonne vidéo

Les contenus numériques peuvent ne pas être parfaits

Je vous avoue, tout cela prend du temps, surtout au départ. Quand je réalisais mes premières vidéos, je passais des heures dessus et je me disais, chaque fois, « plus jamais ». Mais lorsque j’ai reçu les premiers retours des élèves et des parents, c’était vraiment motivant.

Je crois également qu’accepter que vous ne soyez pas parfait est crucial. Quand je visionne des vidéos qui affichent actuellement des centaines de milliers de vues, je me dis « mais ce n’est pas possible, le son est nul, la musique est trop forte, c’est quoi ce personnage ici qui ne sert à rien ».

Aujourd’hui encore, j’améliore, chaque fois, mes vidéos et je trouve toujours des choses à perfectionner, mais c’est le jeu, je l’accepte. Si nous espérons atteindre quelque chose de parfait, nous ne produisons jamais rien.

Les limites de la vidéo dans la pédagogie

Le temps d'écran

Dans cette vidéo, je ne me place pas d’un point de vue moral en me demandant si c’est bien ou mal que les écrans prennent une part si grande de notre quotidien. Je comprends néanmoins les réticences que nous pouvons ressentir, à vouloir ajouter encore de la vidéo à un temps d’écran qui est souvent bien trop important. Une exploitation raisonnée de la vidéo peut aller de pair avec une éducation à l’image et aussi une limitation du temps d’écran.

Vous connaissez ces photos ?

donna stevens temps d'écran

C’est une photographe australienne qui se nomme Donna Stevens qui a pris ces photos pendant que des enfants regardent la télé qu’elle appelle « la boite à idiots ». Nous voyons que les yeux sont perdus dans le vide, les enfants apparaissent comme déconnectés du monde. Évidemment, un temps trop long devant les écrans peut devenir néfaste surtout quand nous restons passifs. En particulier pour les tous petits, où chaque heure d’écran est une heure d’apprentissage linguistique en moins, d’attention, de concentration, de construction de l’empathie, etc. Il me semble que nous pouvons rappeler, à ses élèves et aux parents d’élèves, lors de la réunion de rentrée, que demeurer maître du temps d’écran est nécessaire.

Faire attention au temps d’écran

Les études donnent des chiffres différents, mais je crois qu’une limitation très forte, voire inexistante, avant 6 ans, est importante et ensuite ne pas dépasser 2 h par jour jusqu’à la fin de la primaire tous écrans confondus. Alors bien entendu, certains vont me formuler que deux heures c’est déjà trop et d’autres vont me lancer que c’est facile à dire, mais dans les faits c’est plus compliqué. Évidemment, mon discours sera toujours de privilégier l’activité, les jeux, les sorties en famille, les visites de musées, la pratique sportive et musicale, etc. Mais je crois qu’il faut pouvoir rester audible avec vos parents d’élèves et certaines attentes ne seront pas réalisables.

vidéo et pédagogie la qualité du temps d'écran

J’ai bien conscience de l’impact négatif que peut avoir la vidéo dans nos sociétés et sa surconsommation, mais ne jetons pas le bébé, l’eau du bain et la baignoire. Tous les usages de l’écran ne se valent pas. Ce n’est pas la même chose de regarder Trotro toute la journée avec un cerveau passif et dans un état proche du sommeil que de jouer à un jeu vidéo où l’enfant résout des énigmes ou des problèmes, effectue des quêtes, où il y a une activité cognitive forte. Bien entendu, d’un point de vue cognitif et des apprentissages, tous les jeux ne se sont pas équivalents non plus.

Leçon temps d'écran CP CE1 CE2 CM1 CM2

Transformer le temps d’écran en temps pédagogique

Tout est dans la mesure et dans l’exploitation que nous en faisons. Comme pour la nourriture, nous pouvons choisir de placer devant l’enfant des bonbons et des chips en lui disant, « vas-y fais toi plaisir » ou mettre des aliments équilibrés et diversifiés à certains moments et dans certaines quantités. Les écrans et la vidéo peuvent être un support éducatif et de divertissement, mais pas n’importe comment. Cela passe aussi par une éducation des élèves à consommer avec modération des programmes de qualité.

Récemment, avec l’arrivée de “Squid game”, j’ai lu des centaines de témoignages d’enseignants qui étaient choqués que des élèves de cycle 3, voire plus jeunes, aient pu voir la série. Le jeu était même adapté dans la cour de récréation. La réaction reste tout à fait compréhensible, mais la question est de savoir, maintenant que faisons-nous ? Moi aussi j’aimerais que les parents limitent le temps d’écran de leur enfant, contrôlent ce qui est regardé et, en même temps, mangent équilibré, tout en pratiquant des activités culturelles. Mais il ne faut pas se leurrer, si nous n’effectuons pas ce travail en classe, personne ne va le réaliser pour nous.

Alors oui, je sais bien qu’en tant qu’enseignant nous avons la tête sous l’eau, et nous courons après les programmes. Mais si nous attendons que la télévision diffuse des contenus différents ou que les parents ne proposent que des choses équilibrées, nous allons pouvoir espérer longtemps. Nous pouvons toujours râler sur les réseaux sociaux pour dire que c’est inadmissible et que c’était mieux avant, mais finalement, c’est nous qui pouvons effectuer ce travail.

Orienter les enfants, plutôt que d’interdire

Pour rester dans la métaphore alimentaire, quand nous avons des élèves qui boivent des Capri-Sun à chaque goûter, des Yum Yum et des paquets de chips, nous mettons des dispositifs en place au niveau de l’école pour proposer des goûters plus équilibrés. Nous conduisons des réunions avec les parents pour sensibiliser, nous effectuons des séquences d’apprentissages sur les besoins du corps et l’équilibre alimentaire. Et bien là, c’est exactement la même chose. Les écrans peuvent devenir addictifs comme peuvent l’être le sucre et le gras. Ce n’est pas pour autant que nous allons supprimer le sucre et le gras, mais nous allons les utiliser avec parcimonie et en l’occurrence, pour tourner les enfants vers les apprentissages.

Bien entendu, les autorités sanitaires ont aussi leur rôle à jouer et doivent prendre une position claire et officielle.

De toute manière, je pense que l’efficacité pédagogique d’aller voir une famille très consommatrice d’écran et de dire : « c’est nuisible, il faut enlever les écrans », est limitée. Vous risquez surtout de recevoir des réponses du genre « j’ai toujours regardé la télé depuis tout petit, et je n’ai pas de problème ». Par contre, en disant qu’il est important de choisir des programmes de qualité, de limiter le temps d’écran, de discuter avec son enfant de ce qui est regardé, nous apparaissons déjà comme plus audible. Je ne conseille donc pas d’interdit ni de liberté absolue ni de stigmatisation des parents.

Conclusion sur la vidéo et la pédagogie

Les vidéos éducatives ont un potentiel important en pédagogie. Elles nécessitent du temps de construction, de mise en place, mais permettent d’en gagner par la suite et d’entrer dans un questionnement sur ses propres pratiques pédagogiques. Proposer des vidéos pour dire que nous innovons n’aurait que peu de sens si le scénario pédagogique n’est pas pensé pour les intégrer. De toute manière, nous pouvons posséder le meilleur outil du monde, s’il n’est pas conçu pour s’inscrire dans une démarche d’apprentissage, il aura un impact limité sur les élèves. Vous pouvez également rendre vos élèves acteurs en posant des questions dans la vidéo et en leur offrant de créer leur vidéo.

De plus, jamais les vidéos ne pourront remplacer un ou une enseignante. Nous sommes bien là dans un outil comme pourrait l’être le livre. Rassurez-vous, le métier d’enseignant a de beaux jours devant lui.

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Qu’offre l’abonnement aux parcours ?

Qu’offre l’abonnement aux parcours/soutiens scolaires en ligne par rapport aux vidéos gratuites ?

Les vidéos proposées gratuitement sur le site abordent de manière générale les notions importantes des programmes scolaires dans un format « leçon ». Le parcours d’exercices propose un entraînement systématique sur toutes les notions de français et de mathématiques. Il ne s’agit plus de leçons, mais d’un réinvestissement de ce qui a été fait en classe dans de nombreux exercices.

Le programme scolaire est également abordé de manière beaucoup plus complète avec des exercices hebdomadaires. L’organisation en semaines et en périodes permet également de suivre une progression courante d’une classe de CP. Vous avez également la possibilité de suivre la progression de votre enfant dans le programme d’entraînement.

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Mon enfant ne parvient pas à faire les exercices

Les exercices proposés suivent une progression standard pour une classe de CP. Évidemment, toutes les classes ne vont pas à la même vitesse dans les apprentissages et les élèves non plus. Il est alors fort possible que votre enfant ne parvienne pas à faire les exercices. Ce que je recommande est d’accompagner votre enfant pour le guider et de commencer par les exercices les plus simples.

Par exemple, si vous faites le parcours en décembre, il est tout à fait possible de commencer par les exercices de septembre. Les périodes précédentes restent affichées afin que vous puissiez adapter les exercices aux besoins de votre enfant.

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Je ne parviens pas à utiliser la plateforme.

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