Les propositions dans la phrase

Reconnaître les propositions dans la phrase

Dans la leçon sur les phrases simples et les phrases complexes, on avait parlé des propositions. Une proposition, c’est une phrase ou une partie d’une phrase qui comporte un verbe conjugué.

Dans la phrase, « Samia sort pour voir Louis ». Il y a un seul verbe conjugué ici « sort », donc une seule proposition, c’est celle-là. Un verbe conjugué donc une proposition.

Si je dis : « Samia sort pour voir Louis et prend son sac ». À ton avis, j’ai combien de verbes conjugués dans cette phrase ? Attends, attends, moi je sais, j’ai « sort » ici et « prend » ici. Il y a deux verbes conjugués. Exactement ! Il y a deux verbes conjugués, donc deux propositions.

La première, c’est la même qu’avant et l’autre c’est cette partie de la phrase autour du verbe « prend ». Tu vois donc qu’une proposition n’est donc pas forcément une phrase. Ici, on en a deux pour une seule phrase.

C’est quoi les propositions indépendantes ?

Lorsqu’on a plusieurs propositions, on dit qu’elles sont indépendantes, si elles fonctionnent toutes seules. Par exemple, « Les enfants prennent leur sac et ils sortent de l’école ». « Les enfants prennent leur sac », la phrase fonctionne seule. « Ils sortent de l’école », elle fonctionne seule aussi. Par contre, si je dis : « les enfants prennent leurs sacs qui sont vraiment lourds ». « Les enfants prennent leur sac » fonctionne toujours seule, mais « sont vraiment lourds » ne fonctionne pas seule.

« Les enfants prennent leur sac » est alors la proposition principale et « sont vraiment lourds » est la subordonnée. Elle est subordonnée, c’est comme si elle recevait des ordres de la proposition principale. Elle dépend de la proposition principale.

Qui relie 2 propositions ?

Je répète « Les enfants prennent leur sac et ils sortent de l’école », j’ai deux propositions, car les deux verbes sont conjugués, et les deux sont indépendantes, car elles fonctionnent seules. Mais pourquoi il reste tout seul ce petit mot ? Il doit être triste ! On ne peut pas le mettre dans une des deux propositions ?

Je te rassure, il n’est pas triste, car il a un rôle très important. C’est lui qui relie les deux propositions.

C’est toujours un mot qui fait ce travail. Alors non, ce n’est pas toujours un mot. Tu as trois types de séparation.

Les conjonctions de coordinations

Dans le premier, c’est une conjonction de coordination qui les sépare. Des conjonctions de coordination sont « mais, ou, et, donc, or, ni, car ». Les as-tu déjà entendus ? « Mais, ou, est, donc, or, ni, car », « mais, ou, est, donc, or, ni, car », « mais, ou, et, donc, or, ni, car ». Par exemple, « je vais à la piscine donc je prends mon maillot de bain ». « Donc » est une conjonction de coordination.

Comme c’est une conjonction de coordination, on dit alors que les propositions sont coordonnées. « Coordination — coordonnées » « coordination — coordonnées ». Tu as compris ? Bah oui, j’ai compris pas la peine de me le répéter mille fois.

Un signe de ponctuation

La deuxième possibilité, c’est d’avoir un signe de ponctuation qui sépare les propositions : « une virgule, un point-virgule, ou un double point ». Elles sont alors juxtaposées. Comme tous les soirs, Chris chante, danse avec sa sœur. Ici, il y a une virgule qui sépare les deux propositions.

Un pronom relatif

Dans la troisième, les propositions sont séparées par un pronom relatif comme « qui, que, quoi, dont, où, lequel, lesquels, laquelle, lesquelles, etc. » ou une conjonction de subordination « que, parce que, comme, si, tant que, bien que, etc. »

Comme avant, on a alors une proposition principale et une proposition subordonnée, parce qu’elle dépend de la principale. Elle ne fonctionne pas seule. Par exemple, je me souviens de l’histoire dont tu m’as parlé hier. La proposition subordonnée dépend de la principale. Ben oui ! Si tu prends tout seul « dont tu m’as parlé hier », on ne sait pas que l’on parle de l’histoire.

Résumé de la leçon

Allez ! On récapitule tout ça. Une phrase peut être simple, si elle a un verbe conjugué ou complexe, si elle a plusieurs verbes conjugués. Si elle est complexe, elle a plusieurs propositions, une par verbe conjugué. Entre les propositions, on peut avoir des signes de ponctuation. Elles sont alors juxtaposées. On peut aussi avoir des conjonctions de coordination, les propositions sont alors coordonnées.

Et enfin, on peut avoir des conjonctions de subordination ou des pronoms relatifs. Il y a alors une proposition principale et une subordonnées.

Évidemment, tout cela n’est pas facile à comprendre en 5 minutes, il faut prendre le temps, tu peux revoir la vidéo et t’entraîner.

Exercices sur les propositions

Et l’on va commencer tout de suite. Voici des lignes avec à chaque fois deux phrases simples, à toi de me transformer ces phrases en une phrase complexe en choisissant bien ce que tu vas mettre entre les propositions. Je te donne un exemple « J’habite dans une grande maison. Elle se situe sur la colline. » Ça donne : « J’habite dans une grande maison qui se situe sur la colline. » Entre les deux phrases, j’ai mis un pronom relatif. J’ai maintenant deux propositions, une principale et une subordonnée.

Tu peux faire ça sur une ardoise ou une feuille. Mets pause, c’est parti !

Réponse

Sache qu’il y avait plusieurs réponses possibles, je vais te donner les miennes.
Je te présente mon ami qui s’appelle Igor.
Je ne prendrai pas de pizza, mais je prendrai des pâtes.
Elle s’entraîne tous les jours donc elle va gagner la course.
Demain, je m’en irai, je partirai en vacances. J’ai mis une virgule donc, ce sont des propositions juxtaposées.
Je rentrerai dans le cinéma dès que j’aurai mon ticket.
Je cours, je saute, je plonge.

J’espère que tout ceci est un peu plus clair pour toi. N’hésite pas à revoir la leçon sur cette carte mentale et à t’entraîner sur cette fiche. Les deux sont sur le site maitrelucas.fr sous cette vidéo. On se retrouve très bientôt pour apprendre d’autres choses dans de nouvelles vidéos. Salut.